Rapport mensuel Mai 2020
Des milliers de Rominas en Iran sont des victimes sans défense
des lois sauvages du régime clérical
Au cours de la dernière semaine de mai, le meurtre atroce de l’adolescente de 14 ans Romina Ashrafi par son père a provoqué la colère de l’opinion publique en Iran et à l’étranger.
La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré dans un communiqué que les mollahs au pouvoir en Iran sont responsables du meurtre de cette adolescente, car leurs politiques oppressives et lois médiévales encouragent et promeuvent la violence contre les femmes et les filles, et facilitent ces crimes.
La responsabilité des autorités dans les crimes « d’honneur » est évidente lorsque la loi
institutionnalise les exécutions extrajudiciaires par des membres de la famille.
L’article 630 du code pénal stipule qu’une femme peut être assassinée sur place si son mari la
trouve en pleines relations sexuelles avec un autre homme.
Article 630 : Si un homme trouve sa femme commettant un adultère avec un autre homme et qu’il
est sûr du consentement de sa femme, il peut les tuer tous les deux sur le coup.
De plus, l’article 301 du code pénal stipule que le châtiment du meurtrier, c’est-à-dire son
exécution, ne peut être appliquée si le meurtrier est le père ou le grand-père paternel de la victime.
(adopté en avril 2013)
Il faut noter que l’adoption de ces lois et les procès inéquitables entrent en jeu après une pléthore
de misères et de malheurs que le régime des mollahs a imposés au peuple iranien pendant plus de
40 ans.
La pauvreté généralisée, l’éducation défaillante, l’accès limité à l’information et la promotion d’une
culture misogyne par tous les médias, les manuels scolaires, la radio et la télévision, et même les
films, associés à la pratique courante de la violence dans les rues et aux scènes de flagellation et
d’exécution publiques pour créer un climat de terreur et de répression et contenir les soulèvements
populaires, conduisent à des circonstances qui légitiment les crimes « d’honneur » et font des pères
et des frères des meurtriers.