Mojahed Kourkour : suite à l’exécution de ce prisonnier politique, les prisonniers politiques de la section des femmes et de la section 4 de la prison d’Evin ont organisé des protestations pour exprimer leur indignation et leur condamnation.
Mojahed Kourkour était originaire d’Izeh, dans la province du Khouzestan. Il a été exécuté à l’aube du mercredi 11 juin 2025 à la prison de Sheiban à Ahvaz.
La protestation a débuté pendant l’heure de promenade, lorsque la nouvelle de l’exécution de Kourkour est parvenue aux prisonniers. Indignés, les prisonniers politiques de la section des femmes et de la section 4 ont observé une minute de silence en mémoire de Mojahed Kourkour.
Ils ont écrit le slogan « Non à l’exécution » sur le sol de la cour de la prison et ont brandi des pancartes manuscrites portant le même message.
La protestation a pris de l’ampleur lorsque les prisonniers politiques ont scandé des slogans puissants contre la peine capitale et le régime en place : « Nous jurons sur le sang de nos camarades, nous tiendrons jusqu’au bout », « La République de l’exécution doit être détruite », « Même si nos têtes et nos vies tombent, la liberté ne tombera jamais », « À l’unisson, avec le même serment, nous tiendrons jusqu’au bout pour abolir la peine de mort ».
Les prisonnières politiques marquent la 72e édition des Mardis “Non à l’exécution”
Le mardi 10 juin 2025, les prisonnières politiques de la section des femmes de la prison d’Evin ont organisé un sit-in dans le cadre de la 72e semaine de la campagne « Mardis Non à l’exécution ». Les femmes ont élevé la voix contre la peine capitale, scandant des slogans condamnant la politique d’exécutions du régime iranien.
Elles ont crié : « C’est notre dernier message — si vous exécutez, il y aura une révolte », et « Le régime dictatorial commet des crimes ; à bas cette théocratie ».
Exécution de Mojahed Kourkour
Mojahed Kourkour, prisonnier politique originaire d’Izeh, a été arrêté lors des manifestations nationales de 2022. Pendant sa détention, il a subi de lourdes tortures avant d’être condamné à mort à l’issue d’un procès expéditif, sans respect de la procédure.
Le régime l’a faussement accusé d’avoir tué Kian Pirfalak, un enfant dont la mort est devenue un symbole du soulèvement. Or, les parents de Kian ont toujours rejeté cette accusation, affirmant que ce sont les forces de sécurité qui ont tiré sur leur véhicule, causant la mort de leur fils.
L’exécution de Kourkour a eu lieu à l’aube du 10 juin 2025 à la prison de Sheiban, à Ahvaz — le jour même de l’anniversaire de Kian Pirfalak.