Arghavan Fallahi: La prisonnière politique est maintenue dans une incertitude juridique totale depuis plus de quatre mois après son arrestation.
Lors de son dernier appel téléphonique à sa famille, il y a environ un mois, elle a exprimé une vive inquiétude face à l’ambiguïté de sa situation. Malgré le temps écoulé, aucune charge officielle n’a été annoncée, et les autorités judiciaires n’ont entrepris aucune démarche pour lui accorder une libération provisoire ni fixer une audience.
Arghavan Fallahi a été arrêtée le 25 janvier 2025 par les forces de sécurité à son domicile à Téhéran, puis transférée au quartier 209 de la prison d’Evin, un centre de détention contrôlé par le ministère du Renseignement iranien.
Âgée de 25 ans et résidant à Parand, près de Téhéran, elle souffre d’une maladie chronique et se voit privée, depuis son incarcération, de ses traitements médicaux essentiels.
Arghavan Fallahi avait déjà été arrêtée en novembre 2022 avec son père, Nasrollah Fallahi, et son frère, Ardavan Fallahi. La famille avait été arrêtée alors qu’elle se rendait d’Ispahan à Chiraz pour rendre visite à une amie de la famille, Parvin Mirasan. Ils avaient été détenus pendant plus de deux mois dans les centres de détention d’Ispahan, où ils ont subi interrogatoires et tortures.
La famille Fallahi et Mme Mirasan avaient ensuite été transférées à la prison d’Evin et jugées pour « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) », « réunion et collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre le régime ».
Après avoir enduré un an et quatre mois de détention, Arghavan Fallahi avait été libérée sous caution en mars 2024.