209 membres du parlement du régime iranien ont signé une pétition exhortant le président Mohammad Bagher Ghalibaf à faire appliquer la loi controversée sur la chasteté et le hijab. Cette demande, formulée le 4 mars, a suscité de nombreuses réactions et critiques.
Il convient de noter que cette initiative des membres du parlement iranien (Majlis) est intervenue juste un jour avant que Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, n’appelle à l’abolition complète et permanente de la loi iranienne sur le hijab obligatoire et d’autres réglementations discriminatoires à l’égard des femmes. Ce calendrier met une fois de plus en évidence le fossé qui sépare les politiques du régime iranien des normes internationales en matière de droits de l’homme.
La loi sur la chasteté et le hijab, qui impose des restrictions sociales strictes et supprime les libertés des femmes, a fait l’objet d’une forte opposition nationale et internationale depuis son introduction. Malgré cela, le régime iranien reste inflexible quant à son application, alors même que les organisations de défense des droits de l’Homme, les militants de la société civile et de nombreux citoyens iraniens continuent de condamner cette loi, qui constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des femmes.
Cette dernière demande parlementaire souligne la détermination du régime iranien à intensifier la répression plutôt qu’à répondre au mécontentement général de la population, en renforçant encore les restrictions sociales imposées aux femmes au lieu de répondre aux demandes croissantes de liberté et de justice.