CNRI Femmes – Des jeunes Téhéranais, femmes et hommes, se sont rassemblés dans la soirée du 31 juillet, 2021, dans le parc du théâtre municipal pour exprimer leur solidarité avec le soulèvement du Khouzistan.
Les gens, principalement des étudiants, se sont rassemblés dans le parc situé au carrefour de Vali-Asr. Ils scandaient: « Les Iraniens préfèrent la mort à l’humiliation» , « du Khouzistan à Téhéran, unité, unité », « Iraniens, soutenez-nous », « à bas le dictateur », etc.
Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et des tirs de mitrailles pour disperser la foule. Elles ont brutalisé des manifestants et ont tenté de les arrêter. Cependant, la foule à tenu tête aux forces répressives et défendu les victimes.

Un clip vidéo montre une femme d’âge moyen qui défend une jeune femme, empêchant les forces de sécurité de l’arrêter, et la foule scande “laissez-la partir !”.
Les habitants de la province du Khouzistan, riche en pétrole et traversée par les fleuves Karoun et Karkheh, ont soif. Les femmes et les enfants souffrent beaucoup du manque d’eau potable. Les agriculteurs n’ont pas d’eau pour leurs terres et leurs animaux, dont beaucoup meurent de soif.
Le Khouzistan est une province très importante. Riche en ressources, notamment en pétrole, elle possède des ports clés dans le golfe Persique. Elle est la cinquième province la plus peuplée avec près de 5 millions d’habitants et fournit 15 % du PIB, juste après Téhéran.
Depuis le 15 juillet 2021, dans de nombreuses villes de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest du pays, des jeunes contestataires ont organisé des manifestations de grande ampleur pour protester contre les graves pénuries d’eau causées par la négligence criminelle et la corruption du Corps des gardiens de la révolution (pasdarans).
De nombreux quartiers de la capitale provinciale Ahwaz, ainsi que Sussanguerd, Hoveizeh, Mahshahr, Khorramchahr, Andimeshk, Dezfoul, Shoush, Behbahan, Darkhovein et Izeh, ont été le théâtre de ces protestations croissantes où les gens ont scandé « nous n’accepterons pas d’humiliation », « à bas Khamenei, à bas le dictateur ».