Les enfants sont dépouillés de leurs revenus par les organes gouvernementaux
En Iran, les enfants travailleurs sont contraints de travailler dans la rue en raison de la pauvreté et des maigres moyens de subsistance de leurs familles. Le phénomène du travail des enfants est devenu une catastrophe sociale connue sous le nom de l’armée des enfants travailleurs. Dans les conditions actuelles, ces enfants sont privés de droits tels que l’éducation gratuite obligatoire, les soins de santé gratuits et une alimentation saine. Le régime clérical corrompu n’assume pas la responsabilité des enfants travailleurs ou des enfants des rues en Iran.
Selon Hassan Moussavi-Chelak, directeur de l’Association des travailleurs sociaux, “un enfant qui travaille, dort et vit dans la rue est un enfant des rues. Nous avons donc des enfants des rues dans le pays. La majorité d’entre eux doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille” (Agence Mehr – 10 avril 2021).

Organiser les enfants travailleurs en Iran – ou piller leurs gains ?
Malgré les lois internationales interdisant le travail des enfants, ces derniers représentent le petit gagne-pain de leur famille. Le travail des enfants dans le ramassage des ordures rapporte 2 000 milliards de tomans par jour. La seule municipalité de Téhéran retire du travail des enfants 200 milliards de tomans de revenus (Agence ILNA – 12 septembre 2020).
Jusqu’à présent, sous le prétexte d’organiser les enfants travailleurs, le régime retire les enfants de la rue et les place dans des centres d’aide sociale, où, selon les enfants, ils sont harcelés. Dans certains cas, les fillettes travailleuses sont victimes d’abus sexuels. En résumé, la Constitution iranienne et les autres lois du régime des mollahs sont la première justification de la violation des droits de l’enfant en Iran..

Les statistiques ont peu de prise sur la réalité
Selon des estimations non officielles, le nombre d’enfants travailleurs en Iran est supérieur à 7 millions (L’agence de presse étatique Borna News Agency – 4 août 2018).
En raison de l’inflation et de l’augmentation de la pauvreté, les familles iraniennes subissent chaque année une pression économique accrue. Le nombre d’enfants travailleurs a énormément augmenté, surtout si l’on tient compte du nombre de victimes du coronavirus, de la hausse du chômage et de l’augmentation des ménages dirigés par des femmes et d’autres groupes à faible revenu qui représentent près de 80 % de la population. Cependant, le régime continue de suivre son approche habituelle consistant à dissimuler les chiffres exacts, notamment en ce qui concerne les préjudices sociaux et la violence à l’égard des femmes.
Habibollah Masoudi-Farid, adjoint des affaires sociales à l’Organisation de la protection sociale, a annoncé en 2016 que le nombre d’enfants travailleurs dans la seule ville de Téhéran était de 7000 (Agence ILNA – 20 août 2016). Cependant, de manière typique, le régime s’est contredit lorsque Mohammadreza Javadi Yeganeh, adjoint aux affaires sociales et culturelles de la municipalité de Téhéran, a annoncé qu’il y avait 5000 enfants chiffonniers à Téhéran (Agence Rokna – 4 juin 2021). Ce chiffre montre clairement que le problème des enfants chiffonniers n’a pas été résolu. En outre, rien qu’à Téhéran, le nombre d’enfants fouillant les ordures a augmenté d’un millier par rapport à l’estimation de 4000 de l’année précédente.

Selon l’agence Rokna, un tiers des 14.000 chiffonniers de Téhéran sont des enfants. Mais le tri des ordures n’est qu’un aspect du travail des enfants : il est désormais courant de voir des enfants travailler comme diseurs de bonne aventure, vendeur de fleurs, de chewing-gums et de mouchoirs en papier au coin des rues.
Selon un rapport d’un journaliste de l’agence de presse locale Rokna News Agency, “Il y a maintenant tellement d’enfants qui travaillent dans la ville que tout journaliste qui décide de faire un reportage sur les enfants qui fouillent les ordures peut facilement en atteindre 10 en deux heures près de son lieu de travail et leur parler” (The state-run Rokna News Agency – 4 juin 2021).

Atteintes physiques aux enfants travailleurs féminins
Les fillettes sont contraintes de travailler dur dans des endroits peu sûrs en raison de la pauvreté de leur famille. Leur vie et leur santé sont perpétuellement exposées à des circonstances dangereuses. Dans certains cas, des accidents du travail ont entraîné la mort.
Le 15 mai 2021, une jeune fille de 13 ans travaillant dans une boulangerie à Dareh-Shahr, dans la province d’Ilam, a subi de graves blessures au cou et à la moelle épinière après être restée coincée sous un équipement lourd. En raison du manque d’infrastructures médicales d’urgence telles que des hélicoptères ou des ambulances – même dans les provinces voisines – et malgré l’aide du Croissant-Rouge, la fillette n’a pas pu être transportée assez rapidement vers un centre médical de la capitale provinciale, malgré son état critique (Agence Fars – 15 mai 2021).
Les médias officiels n’ont pas rendu compte du sort de la jeune fille.
Il convient de noter qu’au lieu de travailler à l’éradication de la pauvreté ou de permettre aux Iraniens de profiter de ses ressources nationales, le régime des mollahs consacre une grande partie du budget du pays au renforcement de ses organes de répression.
Le régime des mollahs est un système fondé sur la corruption et le pillage. Tant qu’il restera au pouvoir, il sera impossible d’éradiquer la tragédie du travail des enfants dans le pays.
