CNRI Femmes – Le directeur général l’Organisation du bien-être social d’Ardebil a annoncé que les mariages précoces sont devenus une pratique courante dans cette province. Behzad Sattari a appelé à une solution pour mettre fin à cette tendance.
Sattari a évoqué la pratique courante des mariages précoces lors d’une rencontre avec le gouverneur de Khalkhal le 4 septembre 2019, où il a déclaré : « Ce phénomène a d’horribles conséquences psychologiques et sociales, et si cette tendance croissante se poursuit, la société en souffrira dans le futur. »
Sur un total de 12 000 mariages célébrés au cours de l’année écoulée dans cette province, 37 % (soit 4 400) ont été le fait de filles âgées de 10 à 14 ans », a souligné Sattari.
Au sujet de la pratique courante des mariages précoces dans la ville de Khalkhal, elle aussi située dans cette province, Sattari a déclaré : « L’année dernière, sur un total de 712 mariages dans cette ville, 7 % étaient des filles de 10 à 14 ans. »
Les préjudices physiques et psychologiques causés par les mariages précoces portent un coup irréparable à la vie des jeunes filles, en particulier les grossesses, la mort des mères pendant l’accouchement, la dépression et les suicides occasionnels. De plus, elles entraînent des préjudices sociaux comme le divorce, l’abandon scolaire, ainsi que la pauvreté culturelle et économique.
D’après les données publiées par le recensement national, 37 000 filles âgées de 10 à 14 ans se sont mariées en 2015 en Iran.
Le quotidien public Entekhab a publié un rapport en mars 2019, citant Ali Kazemi, conseiller du pouvoir judiciaire : « Selon les données officielles, entre 500.000 et 600 000 enfants se marient chaque année (en Iran). Le principal problème, c’est qu’il y a des mariages qui ont lieu en dehors de ceux qui sont officiellement enregistrés. » (Le quotidien officiel Entekhab – 4 mars 2019)
Un sociologue a dit : « Les mariages précoces font des fillettes des esclaves. Non seulement elles sont soumises par leurs maris, mais comme elles sont des enfants et qu’elles ne peuvent pas gérer leur propre vie, les familles de leurs maris les dominent. » (Agence IRNA – 4 septembre 2019)