CNRI Femmes – Les mariages précoces sont la pire forme d’oppression des filles en Iran.
Lors d’une réunion sur l’élimination de la violence contre les femmes à Tabriz, Massoumeh Aghapour, une députée du Majlis, a déclaré que les mariages précoces sont des exemples de violence contre les femmes. “Elles sont en fait la pire forme d’oppression des filles et des futures femmes d’Iran “, a-t-elle ajouté.
« En examinant les statistiques officielles, a dit Mme Aghapour, nous nous rendons compte que c’est la grande douleur de notre société actuelle qui a besoin de solutions pratiques et logiques pour éliminer cette image laide de la société. »
Zohreh Arzani, une juriste, a également souligné le grand nombre d’enfants divorcés en Iran et a dit : « Quand le Parlement parle de 15 ans comme âge approprié pour le mariage, est-ce que l’un de ces messieurs a écouté les plaintes et les douleurs de l’une de ces filles ? N’est-il pas possible qu’ils soient restés silencieux face à la violence et n’aient pas osé s’y opposer ? » (salamatnews.com, 20 octobre 2018)
Le parlement du régime en Iran n’a pas adopté le projet de loi proposant d’éliminer la violence contre les femmes. Le seul effort a été une tentative d’adoption urgente d’un projet de loi interdisant le mariage des filles de moins de 13 ans, qui n’a pas encore fait l’objet d’une décision.
Selon les statistiques officielles, il y a quelque 24 000 veuves de moins de 18 ans en Iran, et la plupart des mariages précoces aboutissent à un divorce. La province de Khorassan-Razavi (Est de l’Iran) compte le plus grand nombre de mariages précoces, tandis que la province d’Azerbaïdjan oriental (nord-ouest de l’Iran) se classe au deuxième rang après le Khorassan.
Un député du Majlis avait déjà dit : « La violence domestique contre les femmes est omniprésente dans la société. »
Les experts en affaires sociales ont également déclaré récemment que la violence contre les femmes en Iran avait augmenté de 20 % en 2017.
Lors d’une réunion tenue le 18 septembre 2018, au cours de laquelle il a été question du projet de loi sur la sécurité des femmes, une experte du régime, Parastou Sarmadi, a affirmé : « L’Iran possède l’une des statistiques les plus élevées de violences faites aux femmes, ce qui rend l’adoption du projet de loi sur la sécurité des femmes encore plus urgente. » (Agence ILNA du 18 septembre 2018)