Le jeudi 25 septembre 2025, les prisonnières politiques de la prison de Qarchak à Varamin ont organisé des rassemblements de protestation en réponse à la mort de Somayeh Rashidi.
Somayeh Rashidi, ouvrière du textile âgée de 42 ans, avait été arrêtée en avril alors qu’elle écrivait sur un mur : « Les travailleurs iraniens sont éveillés et détestent le chah et les mollahs. » Elle avait été brutalement battue et sa tête frappée contre un mur.
Somayeh est décédée le jeudi 25 septembre à l’hôpital Mofatteh de Varamin, après 10 jours de coma.
À la prison de Qarchak, où Somayeh Rashidi avait été détenue, les prisonnières politiques ont immédiatement exprimé leur indignation après l’annonce de sa mort. Elles ont scandé des slogans tels que « À bas Khamenei », « Malédiction sur Khomeini », « À bas le dictateur » et « Somayeh s’est levée, elle aussi est devenue une martyre. »
Des chants révolutionnaires comme « L’étincelle s’est allumée dans la prairie » ont résonné dans le quartier des prisonnières politiques, transformant ce lieu en une puissante scène de résistance et de solidarité.
Dans la section 7 de la prison d’Evin, les détenus ont entamé leur protestation à 18h30 en se rassemblant dans la cour et en scandant des slogans contre les autorités et le pouvoir judiciaire.
Ils ont qualifié la mort de Somayeh Rashidi de crime organisé et ont honoré sa mémoire en chantant l’hymne patriotique « Ey Iran » et en scandant : « Nous jurons sur le sang de nos camarades, nous tiendrons jusqu’au bout » et « Nous pourrons perdre nos têtes et nos vies, mais la liberté ne mourra jamais. »
La protestation s’est poursuivie jusqu’à minuit, les prisonniers demeurant dans la cour pour défier l’indifférence des autorités envers la vie des détenus.
Importance des protestations
Ces manifestations soulignent une fois encore que, malgré la répression implacable, les prisons iraniennes demeurent des foyers de résistance et de revendications pour la justice.
Les prisonnières politiques de Qarchak, au prix d’un immense risque personnel, font vivre les voix réduites au silence et insistent sur le fait que la mort de Somayeh Rashidi n’était pas un incident isolé, mais qu’elle s’inscrit dans la répression systématique pratiquée dans les prisons iraniennes.
La Commission des Femmes du CNRI appelle le Rapporteur spécial des Nations unies à enquêter sur les circonstances de la mort de Somayeh Rashidi et sur le crime du régime clérical.
La Commission appelle également la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur l’Iran et la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonnières malades, en particulier des femmes, dans la chambre de torture de Qarchak.




















