Le samedi 22 février 2025, la Commission des Femmes du Conseil National de la Résistance iranienne a organisé une conférence pour commémorer la Journée internationale des femmes (JIF 2025). L’événement a rassemblé des personnalités politiques de renom, des défenseurs des droits humains et des soutiens de la résistance iranienne venus de plus de 80 pays.
Sihem Badi est une ancienne ministre tunisienne des Affaires de la Femme (2011–2014).
Sihem Badi a prononcé un discours à l’occasion de la JIF 2025 à Paris, dont voici quelques extraits.
Sihem Badi : La force de la présence des femmes
Mesdames et messieurs, chères sœurs de lutte, c’est avec une profonde émotion que je m’exprime aujourd’hui, en cette journée où nous célébrons la force, le courage et la détermination des femmes dans le monde.
Je remercie l’opposition iranienne pour cette invitation et je salue la présence de Madame Maryam Radjavi, ainsi que celle des ministres, personnalités et femmes influentes réunies ici aujourd’hui.
Je m’exprime avant tout comme une femme engagée, comme ancienne ministre, comme militante, mais aussi, comme beaucoup de femmes parmi vous, comme une exilée politique depuis dix-huit ans.
Oui, avant la révolution tunisienne, j’ai connu, comme nombre d’entre vous, le chemin de l’exil — tout comme tant d’autres femmes qui ont refusé de se soumettre à l’injustice.
Un appel à l’unité et à la force
Aujourd’hui, je veux rendre un hommage particulier aux femmes iraniennes qui subissent des violences inimaginables et qui continuent de résister avec une détermination inébranlable. Mères, militantes, journalistes, prisonnières : elles incarnent la résistance.
Face à l’injustice, nous n’oublierons pas les militantes infatigables qui sont à la tête de toutes ces femmes. Je salue la résistance et le combat de Madame Maryam Radjavi.
Devant vous, je lance aujourd’hui un appel : unissons nos voix, refusons de nous soumettre au destin, et exigeons ensemble un monde où être une femme ne signifie plus être une cible, mais être une force.
L’histoire nous enseigne que les dictatures tombent.
Oui, les dictatures tombent, les tyrans s’effacent, mais la lutte des femmes ne meurt jamais, car nous sommes la vie, nous sommes l’espoir, et nous sommes l’avenir.
Vive la liberté, vive les femmes libres, vive les rangs des femmes libres et des hommes libres !