Plus de 50 jours se sont écoulés depuis l’arrestation de Somayeh Rashidi à Téhéran, et elle reste en situation juridique incertaine dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.
Âgée de 41 ans, elle est accusée de « propagande contre le régime », mais aucune audience n’a eu lieu et son statut légal reste non résolu.
Elle a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin le 26 avril 2025, après avoir passé deux jours en détention au centre des renseignements du 15 Khordad à Téhéran. Elle avait été arrêtée alors qu’elle écrivait des slogans de protestation sur les murs du quartier Javadiyeh, dans le sud de Téhéran.
Lors de son arrestation, les forces de sécurité l’ont violemment agressée. Elle a été frappée à la tête, au visage, aux jambes et à l’abdomen. Dans un acte particulièrement brutal, sa tête a été violemment heurtée contre un mur. Un agent s’est agenouillé sur sa poitrine.
Somayeh Rashidi a officiellement porté plainte contre les agents impliqués dans cette agression.
Somayeh Rashidi souffre de troubles psychologiques périodiques, documentés dans son dossier médical et antérieurs à son arrestation. Ces épisodes se manifestent par une perte de concentration, une incapacité à se mouvoir et une absence totale de réaction. Pendant ces périodes, elle fixe le vide, ne peut effectuer aucune tâche quotidienne et dépend des autres détenues pour les soins personnels de base.
Malgré la gravité de sa situation, aucune procédure légale n’a été engagée, et rien n’indique que les autorités lui fournissent les soins médicaux ou psychologiques nécessaires.
Ce cas illustre une fois de plus le schéma croissant des détentions arbitraires et des violences infligées aux dissidents en Iran — un schéma qui touche de manière disproportionnée les femmes par des pressions physiques et psychologiques accrues.