Dans les prisons administrées par le régime théocratique iranien, les prisonnières sont soumises au travail forcé, à de longues heures de travail sans rémunération équitable, et à des conditions inhumaines. Ces pratiques enfreignent les normes internationales relatives aux droits humains et révèlent les abus systémiques auxquels les femmes sont confrontées dans le système pénitentiaire iranien.
Travail forcé au-delà des limites légales
Une lettre d’une prisonnière révèle la dure réalité du travail forcé dans les prisons iraniennes :
« Ils nous réveillent à 5h du matin, et à 7h nous sommes dans une usine d’une zone industrielle, où nous travaillons sans interruption jusqu’à 16h30, alors que nous devrions être de retour à 15h. Nous avons fait part de nos préoccupations au juge de la prison, mais nos voix ne sont pas entendues. Le travail consiste à charger des cartons sur des remorques, entre autres tâches. C’est pire que ce que l’on voit dans les films sur le travail dans les mines. »
Ce témoignage souligne l’exploitation des prisonnières, contraintes de travailler au-delà des huit heures quotidiennes réglementaires, sans repos adéquat ni rémunération juste.
Violation des normes internationales
Ces pratiques contreviennent à plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits humains :
- Déclaration universelle des droits de l’homme (article 23) : garantit le droit à des conditions de travail justes et favorables.
- Pacte international relatif aux droits civils et politiques (article 7) : interdit la torture ainsi que les traitements cruels, inhumains ou dégradants.
- Règles Nelson Mandela : établissent des normes minimales pour le traitement des prisonniers, en insistant sur des conditions humaines et le respect de la dignité.
- Convention de l’Organisation internationale du Travail sur le travail forcé (article 8) : interdit le travail forcé ou obligatoire.

Abus systémiques et absence de recours
Les prisonnières ne disposent pas de mécanismes efficaces pour signaler les abus ou obtenir réparation. Les plaintes adressées aux autorités pénitentiaires restent souvent sans réponse, exposant les détenues à une exploitation continue. L’absence de contrôle et de responsabilité alimente un cycle d’abus au sein du système carcéral.
Appel à l’action
La communauté internationale doit demander des comptes au régime iranien pour ces violations des droits humains. Des mesures immédiates doivent être prises, notamment:
- Des enquêtes indépendantes sur les conditions carcérales ;
- La mise en œuvre des normes internationales relatives au traitement des prisonniers ;
- La garantie d’une rémunération équitable et de conditions de travail humaines pour toutes les personnes détenues.
Les voix de ces femmes doivent être entendues et leurs droits respectés.