Le régime iranien continue de refuser aux prisonniers politiques malades l’accès à des soins médicaux appropriés, en leur interdisant délibérément les transferts à l’hôpital et les permissions médicales.
Cette torture lente et systématique est devenue une tactique reconnue du régime.
La Commission des Femmes du CNRI appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Haut-Commissariat, le Rapporteur spécial ainsi que d’autres instances de défense des droits humains — y compris l’Union européenne et ses États membres — à agir d’urgence pour obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques malades.
Maryam Akbari Monfared, actuellement emprisonnée à Qarchak, a purgé 15 ans sans avoir bénéficié d’un seul jour de congé médical et souffre de graves lésions aux disques et à la colonne vertébrale. Elle risque la paralysie et a un besoin urgent de soins spécialisés. Son « crime » ? Avoir demandé justice pour sa sœur et ses trois frères, tous exécutés dans les années 1980 et lors du massacre de 1988.
Azar Korvandi, 63 ans, détenue à la prison d’Evin, souffre d’une maladie cardiaque nécessitant une angiographie, d’une déchirure du tendon de l’épaule et de douleurs osseuses et articulaires aiguës. Les médecins ont recommandé une opération immédiate. Ayant également des antécédents de cancer, elle a besoin d’un suivi régulier, qui lui est refusé. Rescapée de la répression des années 1980, elle a aujourd’hui été condamnée à cinq ans de prison pour prétendue « collaboration avec l’OMPI ».
Marzieh Farsi, 56 ans, également détenue à Evin, a des antécédents de cancer et souffre de vertiges chroniques. Arrêtée en juillet 2023, elle avait auparavant purgé trois ans de prison. Son frère, Hassan Farsi, a été exécuté lors du massacre de 1988.
Leur souffrance est un appel à l’action. Le silence est une forme de complicité.