Mardi 8 avril 2025 – Un groupe de familles de prisonniers politiques condamnés à mort a organisé une manifestation pacifique devant la prison d’Evin à Téhéran, demandant l’annulation immédiate des condamnations à mort prononcées à l’encontre de leurs proches.
Les manifestants portaient des photographies de plusieurs prisonniers politiques, dont Shahrokh Daneshvarkar, Vahid Bani Amerian, Abolhassan Montazer, Mehdi Hassani, Mohammad Taghavi, Behrouz Ehsani, Mohammad-Javad Vafaee Sani et Pouya Ghobadi.
Brandissant des pancartes et des panneaux manuscrits portant les inscriptions « Non aux exécutions “ et ” Abolissez la peine de mort maintenant », les familles ont attiré l’attention sur le recours de plus en plus fréquent à la peine capitale en Iran. Une grande banderole affichant le slogan « Non aux exécutions » a également été mise en évidence lors de la manifestation.
En décembre 2024, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné 6 prisonniers politiques, dont Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Shahrokh Daneshvarkar, Abolhassan Montazer, Babak Alipour et Mohammad Taghavi, à l’exécution, à l’emprisonnement et à l’exil.

Le 23 janvier 2025, Amnesty International a averti que ces prisonniers couraient un risque imminent d’exécution après avoir été condamnés pour « rébellion du fait de leur appartenance à des groupes d’opposition ».
Ces rassemblements de familles de prisonniers politiques reflètent le désaccord général contre la répression sévère et les lourdes peines imposées aux détenus politiques en Iran.
Le régime clérical a recours à des procès inéquitables et instrumentalise la peine de mort pour éliminer l’opposition politique et instiller la peur dans la société.
Cette manifestation de familles de prisonniers politiques s’est déroulée dans le cadre de la 63e semaine de la campagne nationale « Non aux mardis de l’exécution », un mouvement populaire actuellement actif dans 38 prisons du pays. Cette campagne vise à s’opposer à l’application systématique de la peine de mort en Iran par le biais de grèves de la faim hebdomadaires et d’actions collectives.

63e semaine de la campagne « Non aux mardis de l’exécution »
Le même jour, des centaines de prisonniers politiques ont entamé une nouvelle série de grèves de la faim, poursuivant ainsi leur mouvement de protestation hebdomadaire contre les exécutions massives. Dans une déclaration marquant la 63e semaine de la campagne, les prisonniers ont condamné la forte augmentation des condamnations à mort et des exécutions après la fin des vacances de Norouz.
Ils ont également salué la récente résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les violations généralisées des droits de l’homme en Iran, ainsi que la prolongation d’un an des mandats du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran et de la mission internationale indépendante d’établissement des faits.