Téhéran, jeudi 27 mars 2025 – Dans le silence pesant du cimetière Behesht Zahra de Téhéran, une des mères en quête de justice, qui a perdu son enfant dans la vague d’exécutions perpétrées par le régime iranien, s’agenouille à côté de la tombe de Mohsen Shekari, le premier manifestant exécuté par le régime en 2022.
Sa voix tremble de douleur, mais elle est animée d’une détermination inébranlable. Tout en murmurant à Mohsen Shekari – dont le nom est devenu un symbole de la résistance publique – elle orne sa tombe de fleurs, en hommage à son propre fils. Alors que des larmes tombent sur la pierre froide, elle exprime son souhait sans hésitation : ” Le renversement de ce régime oppressif.”
Le cri de la justice : Les mères endeuillées refusent d’être réduites au silence
Les exécutions massives en Iran ont endeuillé d’innombrables familles. Parmi elles, les mères en quête de justice sont devenues de puissants symboles de la résistance à l’oppression. Chaque semaine, elles se recueillent sur les tombes de leurs proches, perpétuant leur souvenir et réclamant justice.
L’une de ces mères, qui a attaché un ruban rouge à l’arbre situé au-dessus de la tombe de Shekari, explique son geste symbolique : « Ce ruban est une protestation contre les exécutions et le régime iranien. Nous ne voulons pas que d’autres de nos enfants soient tués ».
Des tombes fleuries : Une protestation silencieuse mais puissante
Ces derniers mois, les familles des personnes exécutées se sont tournées vers des actes symboliques de défi, ornant les tombes de leurs proches de fleurs pour envoyer un message de résilience et de défi à la fois à la société et au monde. Ces mères, qui ont résisté à des années de menaces et de répression, ne cherchent pas seulement à obtenir justice pour leurs propres enfants, mais pour toutes les victimes de la répression brutale du régime.
La répression du régime à l’encontre des mères en quête de justice
Le régime iranien a cherché à maintes reprises à réduire au silence les mères en quête de justice, en les soumettant à des menaces de sécurité, en empêchant leurs rassemblements et même en détenant certaines d’entre elles. Pourtant, ces menaces ne les ont pas dissuadées de demander justice. Nombre de ces mères, qui ont perdu leurs enfants lors de manifestations de rue, dans des cellules de prison ou sous la torture, sont aujourd’hui devenues des symboles de défi contre la tyrannie.
Une vision commune : Un Iran sans exécutions ni répression
Avec la vague croissante d’oppression, la colère et le mécontentement de la population iranienne ont atteint un point d’ébullition. Les mères endeuillées, qui demandent justice pour leurs enfants assassinés, espèrent plus que jamais que leur rêve de liberté et de justice se réalisera. Elles réclament des tribunaux internationaux indépendants pour que les responsables de ces crimes répondent de leurs actes, jurant de ne pas relâcher leurs efforts tant que la justice n’aura pas été rendue.
Les tombes fleuries, les larmes des mères et leurs cris pour la justice sont autant de signes d’un mouvement grandissant qui refuse de s’éteindre. Ces femmes, qui ont perdu leurs proches dans la lutte pour la liberté, restent inébranlables. Elles croient que la fin de ce régime et l’arrêt des exécutions ne sont plus des rêves lointains, mais des réalités inévitables, qui se réaliseront grâce à l’unité et à la résistance.