Téhéran – 4 mars 2025 – Pour la 3e semaine consécutive, des familles de prisonniers politiques condamnés à mort se sont rassemblées devant la prison d’Evin pour protester contre les décisions d’exécution et demander leur annulation.
La manifestation a coïncidé avec la 58e semaine de la campagne « Non aux mardis de l’exécution ». Les manifestants ont brandi une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Non aux exécutions », ainsi que des photos de prisonniers politiques condamnés à mort, dont Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Ali Akbar DaneshvarKar, Behrouz Ehsani Eslamloo, Mehdi Hassani, Mohammad Javad Vafaie Sani et Abolhassan Montazer.
Les familles ont condamné la nature inhumaine de ces exécutions et ont appelé les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour empêcher l’exécution de ces peines et sauver la vie des prisonniers.
La Cour suprême a confirmé les condamnations à mort de Pakhshan Azizi, Sharifeh Mohammadi, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani.
En décembre 2024, 6 prisonniers politiques – Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Seyed Abolhassan Montazer, Seyed Mohammad Taghavi et Ali Akbar Daneshvarkar – ont été condamnés à mort, à l’emprisonnement et à l’exil pour « appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) ».

La 58e semaine des « Non aux mardis de l’exécution » s’étend à 38 prisons
Aujourd’hui, 4 mars 2025, la campagne « Non aux mardis de l’exécution » est entrée dans sa 58e semaine consécutive, avec des prisonniers dans 38 établissements à travers le pays qui ont entamé des grèves de la faim pour protester contre l’utilisation extensive de la peine capitale par le régime iranien.
Cette semaine, les détenus de la prison de Miandoab, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, ont annoncé leur participation au mouvement, rejoignant ainsi d’autres personnes dans tout le pays pour condamner le nombre croissant d’exécutions.
Au moins 85 personnes ont été exécutées entre le 19 février et le 3 mars, dont 53 au cours de la seule semaine dernière, y compris une pendaison publique à Esfarayen, une ville du nord-est de l’Iran.
Ces exécutions, qui ont lieu juste avant le Norouz, le nouvel an perse, servent à susciter la peur et à réprimer la dissidence. La campagne a condamné le recours du régime iranien à la répression, à la torture et à la peine capitale pour garder le contrôle.
La campagne des prisonniers en grève de la faim appelle à une action mondiale urgente pour mettre un terme au nombre croissant d’exécutions.