Une augmentation choquante des féminicides et des violences domestiques en Iran a entraîné la mort tragique d’au moins 9 femmes, d’un nourrisson et de 2 enfants au cours des 10 derniers jours.
Hamedan, 27 janvier : une femme de 27 ans a été assassinée par son mari dans la ville d’Asadabad, dans la province de Hamedan. Le motif du crime n’est pas clair.
Shushtar, 30 janvier : dans une affaire poignante de mariage d’enfants, Atefeh Zoghibi, 17 ans, a été brutalement tuée par son père et son frère à Shushtar, dans la province de Khouzestan.
Elle tenait son enfant dans les bras lorsqu’elle a été abattue par son père et son frère. Ses assassins ont agi en réaction à sa fugue 2 ans plus tôt et à son mariage ultérieur avec un jeune homme.

Bonab, 2 février : une femme de 44 ans, Shiva Nabavi, et ses 2 enfants, Kimia, 15 ans, et Amiral, 11 ans, ont été assassinés par son mari, Abolfazl EinAli Mamaghani, à Bonab, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental. Le tueur a utilisé un tuyau de fer et un bâton de bois pour commettre les meurtres.
L’agresseur a attaqué sa femme et sa fille dans leur sommeil et les a tuées à coups de matraque. Le fils du couple, âgé de 11 ans, qui a assisté aux meurtres et tenté de s’enfuir dans la cave, a également été assassiné. Après cet acte brutal, l’auteur s’est donné la mort en se jetant sous un camion. Son mobile reste inconnu.
Hamedan, 2 février : à Jorqan, dans la province de Hamedan, un homme a tué sa femme, la sœur de celle-ci, sa mère et son frère à l’aide d’une arme de poing. La femme du beau-frère a également été blessée dans l’attaque. Après ce crime brutal, l’auteur s’est suicidé.
Kordkuy, 2 février : Fatemeh Badeli, 35 ans, mère de 2 enfants et victime d’un mariage d’enfants, a été assassinée par son mari, Mehdi Chapliya, à Kordkuy, dans la province du Golestan. Il l’a tuée à coups de hache et de brique devant leurs 2 enfants. Fatemeh avait déjà quitté le domicile conjugal en raison de la toxicomanie et des violences domestiques de son mari et demandait le divorce.
Le jour du meurtre, elle était revenue chercher ses affaires lorsqu’une confrontation avec son mari a dégénéré. Le tueur a pris la fuite et est toujours en cavale.

Maragheh, février 2025 : Une femme de 32 ans a été étranglée à mort avec un foulard par son mari sur son lieu de travail, une usine de blocs de béton, à Maragheh, dans la province d’Azerbaïdjan oriental. L’auteur du crime, âgé de 36 ans, s’est ensuite rendu à la police, invoquant des « différends familiaux » comme motif.
Ces meurtres horribles mettent en évidence l’escalade de la violence sexiste en Iran, où des lacunes juridiques systémiques permettent aux auteurs d’agir en toute impunité.
L’article 612 du code pénal du régime clérical, en particulier, protège souvent les délinquants, notamment les pères, les frères et les maris, de sanctions sévères, perpétuant ainsi un cycle d’injustice. L’incapacité persistante à mettre en œuvre des protections juridiques solides non seulement met en danger d’innombrables femmes, mais renforce également une culture où les crimes d’honneur et la violence domestique restent tragiquement incontrôlés.