La mort de Mahsa Amini provoque des manifestations de colère dans les universités
Les images du scanner montrent que Mahsa Amini a souffert d’une hémorragie cérébrale
La mort de Mahsa Amini aux mains de la Patrouille d’orientation meurtrière des mollahs a provoqué une vague d’indignation publique contre le régime dans tout l’Iran. Alors que les manifestations contre le régime se poursuivent pour la troisième journée, des scanners du cerveau et des poumons de Mahsa Amini ont été diffusés, montrant qu’elle a subi une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale suite à un coup direct à la tête.
Les scanners montrent également que ses poumons étaient remplis de sang et de liquides en raison de son état de coma.
Ces documents réfutent l’affirmation absurde du régime selon laquelle elle serait morte d’une crise cardiaque pendant le cours d’éducation à la police morale. Sa famille a rejeté cette affirmation, affirmant que Mahsa était en parfaite santé.

Manifestations d’étudiants après la mort de Mahsa Amini
Dans le même temps, les étudiants de sept universités de Téhéran et de l’université d’Ispahan ont défilé sur les campus et dans les rues le lundi 19 septembre 2022, pour pleurer la mort de Mahsa Amini et crier leur colère contre le régime et ses forces répressives. Les étudiantes ont largement participé et se sont montrées particulièrement courageuses et franches, menant les chants.

Les étudiants de l’université Amir Kabir de Téhéran ont affronté les forces du Bassidj. Ils les ont repoussées lorsque ces dernières ont tenté d’attaquer et de disperser le rassemblement d’étudiants. Ils ont scandé : “L’Iran est baigné dans le sang, du Kurdistan à Téhéran”, “Mort au dictateur“, “Je tuerai celui qui a tué ma sœur“, “Les étudiants meurent mais ne succombent pas à l’oppression”.
Les étudiants de l’université Allameh Tabatabai de Téhéran ont également organisé un rassemblement de protestation sur leur campus, pleurant la mort de Mahsa Amini et condamnant les lois sur le hijab obligatoire.



Les étudiants de l’Université de formation des enseignants : “Le Kurdistan est le cimetière des fascistes !”, “La liberté est notre droit ; nous sommes puissants quand nous sommes ensemble !”.
Les étudiants de l’université de Melli : “Mort au dictateur”, “Les mollahs doivent disparaître“, “Je tuerai celui qui a tué ma soeur !”. “Tant d’années d’injustice, à bas la tyrannie !” et “1 500 ont été tués lors du soulèvement de novembre 2019 !”.
Des étudiants de l’école d‘art de l’université de Téhéran : “Du Kurdistan à Téhéran, stop à l’oppression des femmes !”
Les étudiants de l’université de Téhéran lors de leur deuxième jour de protestation : “Au nom de la religion et de la loi, ils ont approuvé le versement de notre sang !” “Honte à Bassiji ; vos mains sont souillées du sang de nos jeunes !” “La liberté est notre droit ; nous sommes puissants quand nous sommes ensemble !” “Chacun d’entre nous est un Mahsa ; combattez, et nous riposterons !” “Pauvreté, corruption et injustice, à bas la tyrannie !” “Les soi-disant forces de sécurité, vous êtes nos assassins !”