Saturday, May 24, 2025
  • English
  • Français
  • فارسی
  • عربی
Commission des Femmes
  • Accueil
  • Infos
    • Infos des Femmes
    • Articles
    • Communiqués
  • Publications
    • Bulletin mensuel
    • Documents
    • Bibliothèque de reference
  • Qui sommes nous?
    • La commission des Femmes du CNRI
    • Égalité des genres
  • Maryam Rajavi
    • Qui est Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne?
    • Discours de Maryam Radjavi
    • Plan en 10 points pour l’Iran
    • Plan des libertés et des droits des femmes dans l’Iran libre de demain
  • L’Avant Garde
    • Tombées pour la liberté
    • Les femmes de la Résistance
  • Evénements
    • Activités
    • Conférence du 8 Mars
  • Vidéos
  • podcast
  • Faites un don
  • Contactez-nous
Pas de résultat
View All Result
Commission des Femmes
  • Accueil
  • Infos
    • Infos des Femmes
    • Articles
    • Communiqués
  • Publications
    • Bulletin mensuel
    • Documents
    • Bibliothèque de reference
  • Qui sommes nous?
    • La commission des Femmes du CNRI
    • Égalité des genres
  • Maryam Rajavi
    • Qui est Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne?
    • Discours de Maryam Radjavi
    • Plan en 10 points pour l’Iran
    • Plan des libertés et des droits des femmes dans l’Iran libre de demain
  • L’Avant Garde
    • Tombées pour la liberté
    • Les femmes de la Résistance
  • Evénements
    • Activités
    • Conférence du 8 Mars
  • Vidéos
  • podcast
  • Faites un don
  • Contactez-nous
Pas de résultat
View All Result
Commission des Femmes
Pas de résultat
View All Result
Acceuil Bulletin mensuel
Rapport mensuel janvier 2022 ; La vie des prisonnières politiques en danger

Rapport mensuel janvier 2022 ; La vie des prisonnières politiques en danger

February 4, 2022
dans Bulletin mensuel
Telegram

Rapport mensuel janvier 2022 ; La vie des prisonnières politiques en danger

Une action urgente est nécessaire pour libérer les détenues politiques en Iran. Leur vie est en danger.

En janvier, le régime clérical a intensifié la répression pour répondre au mécontentement croissant et à la propagation des protestations populaires. L’escalade de la répression s’est manifestée avec la montée en flèche des exécutions et des arrestations massives de militants civils et de manifestants, et dans l’accentuation des pressions sur les prisonnières, en particulier politiques.

Des dizaines d’enseignants, y compris des enseignantes, ont été arrêtés le mois dernier lors des rassemblements de protestation et des manifestations des enseignants dans tout le pays. Des dizaines d’autres ont été licenciés.

Des dizaines d'enseignants, y compris des enseignantes

Les prisonnières ont également subi une pression plus forte qu’auparavant. De nouvelles peines ont été prononcées à l’encontre de militantes civiles dans plusieurs villes, et certaines ont été convoquées pour purger leur peine. Dans certains cas, les agents ont utilisé la force brute pour les emmener en prison.

Le régime clérical a également violé le principe de séparation des délits en bannissant les prisonnières politiques dans des prisons éloignées et en les mêlant aux condamnées de droit commun.

La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne dénonce toutes les condamnations sévères. Elle demande instamment à la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits humains et aux organisations de défense des droits des femmes de ne pas rester silencieuses face à la répression, aux exécutions et aux condamnations pénales lancées par le pouvoir judiciaire en Iran. Elle les appelle à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonniers politiques et obtenir leur libération, en particulier les femmes.

La Résistance iranienne n’a cessé de souligner le besoin urgent d’envoyer une mission internationale inspecter les prisons iraniennes et parler aux prisonnières et aux prisonniers.

Le rapport de ce mois-ci est un bref examen des conditions des personnes arrêtées pour des raisons politiques.

Arrestations récentes

Les services de renseignement ont arrêté Maryam Kabiri, professeur de lycée, alors qu’elle quittait son domicile à Téhéran le 13 janvier 2022, a annoncé le Conseil de coordination des associations d’enseignants. Maryam Kabiri enseigne aux élèves en difficulté dans le 2e district éducatif de Téhéran.

Maryam Kabiri

Les agents de renseignement ont saccagé son domicile et confisqué ses téléphones portables et ceux de son mari. Ils ont ensuite emmené Mme Kabiri à la prison d’Evine.

Pendant sa détention, elle n’a pu contacter sa famille qu’une seule fois, pendant quelques minutes.

Les proches de Maryam Kabiri ont déclaré qu’elle était gravement malade, mais la 6e branche du département des interrogatoires d’Evine a refusé de lui délivrer ses médicaments, malgré l’insistance de la famille.

Les services de renseignement de Saqqez, dans le Kurdistan iranien, ont fait une descente au domicile de Zamaneh Zivieh et l’ont arrêtée le 29 janvier 2022.

Zamaneh Zivieh

Âgée de 29 ans, elle est mère d’un jeune enfant. Elle est diplômée en droit de l’université Payam Nour de Saqqez. Les services de renseignements l’ont arrêtée sans présenter de mandat judiciaire. Aucune information n’est disponible sur le lieu et la raison de cette arrestation.

Les services de renseignements de Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan iranien, ont arrêté deux militantes le 4 janvier 2022. Souma Shapari et Mahsa Mohammadi ont été emmenées au centre de détention et y ont été interrogées tous les jours.

Souma Shapari et Mahsa Mohammadi ont ensuite été emmenées dans en isolement au centre correctionnel de Sanandaj, également connu sous le nom de quartier des femmes de la prison centrale.

Peines d’emprisonnement

L’appareil judiciaire de Sanandaj a convoqué Zahra Mohammadi, militante civile et enseignante de langue kurde, en janvier pour qu’elle purge sa peine de cinq ans de prison. La Cour suprême a rejeté l’appel de Mme Mohammadi visant à réviser sa peine conformément à l’article 477.

Zahra Mohammadi,

En allant se présenter aux autorités pénitentiaires, Zahra Mohammadi a rencontré une grande foule rassemblée devant la prison pour lui faire ses adieux. Après avoir exprimé sa gratitude, elle a brièvement déclaré : “Je ne m’attendais pas à ce que vous veniez ici pour m’accompagner alors que je vais en prison. Cela me fait vraiment chaud au cœur, et je vous assure que pendant tous les moments de mon séjour en prison, l’ennemi regrettera d’avoir misé son espoir sur mon incarcération.”

Zahra Mohammadi a été transférée au centre correctionnel de Sanandaj le 22 janvier 2022, après avoir deux semaines en isolement.

Agée de 30 ans, elle vit à Sanandaj. Elle est titulaire d’une maîtrise en géopolitique de l’université de Birjand. Elle a été condamnée à 10 ans de détention pour avoir “formé un groupe contre la sécurité nationale” en juillet 2020. En octobre, sa peine a été commuée à cinq ans.

L’étudiante activiste Leila Hosseinzadeh a reçu une convocation le 8 janvier 2022, aux services d’application des peines du tribunal d’Evine. Elle lui donnait cinq jours pour se présenter.

Leila Hosseinzadeh

Plus tôt en décembre, la 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait confirmé la condamnation de Leila Hosseinzadeh à cinq ans de prison, une mesure qui contrevient à la loi du régime. Leila Hosseinzadeh souffre de la maladie intestinale de Crohn et ne peut supporter les conditions de détention. Cependant, elle est privée de recevoir ses médicaments ou tout autre soin médical.

Cette prisonnière politique âgée de 30 ans, a été arrêtée le 7 décembre 2021 alors qu’elle visitait Chiraz, la capitale de la province de Fars, dans le sud de l’Iran. Après plusieurs jours d’interrogatoire et de torture au centre de détention des services de renseignement de Chiraz, elle a été transférée dans le quartier 209 de la prison d’Evin à Téhéran. Puis, le 23 décembre 2021, les autorités l’ont envoyée au quartier des femmes de la prison d’Adelabad à Chiraz, avant de la libérer moyennant une caution de 1,5 milliard de tomans.

Nazanin Mohammad-Nejad a commencé à purger sa peine de prison le 1er janvier 2022. Elle a été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois en juillet.

Nazanin Mohammad-Nejad

Les forces de sécurité ont fait une descente à son domicile à Téhéran dans la nuit du 9 décembre 2020. Elles l’ont emmenée au centre de détention des services de renseignements pasdarans dans le quartier 2A de la prison d’Evine.

Née en 1988 à Mahchahr, Nazanin Mohammad-Nejad est étudiante en langue russe à l’université Allameh Tabataba’i de Téhéran. Elle est diplômée en communication de l’université de Téhéran. Elle a écrit de nombreux articles sur la condition des étudiants et des femmes, ainsi que sur les multiples discriminations structurelles à l’encontre des travailleurs, des femmes et d’autres secteurs marginalisés.

Bahareh Soleimani,

Bahareh Soleimani, 44 ans, est une infirmière résidant à Téhéran. Elle s’est présentée à la prison d’Evin le 2 janvier 2022 pour commencer à purger sa peine de détention.

Elle a été condamnée à une six ans et huit mois en juillet pour “participation à la direction d’un groupe illégal” et “activités de propagande contre l’État”.

Bahareh Soleimani souffre d’asthme et le médecin légiste a constaté qu’elle n’était pas physiquement apte à purger sa peine en prison.

Shadi Gilak

Shadi Gilak, une militante des droits civils vivant à Téhéran, a été envoyée à la prison d’Evine le 8 janvier 2022 pour y purger une peine d’un an.

Shadi Gilak a été jugée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran et condamnée à un an de détention pour “propagande contre l’État”.

Son mari, Arash Johari, militant syndical, purge également une peine à la prison d’Evine. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à 16 ans de prison.

Shohreh Hosseini,

Shohreh Hosseini, interprète et militante civile, a été convoquée à la prison d’Evine le 27 janvier 2022 pour commencer à purger sa peine.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait auparavant condamnée à trois ans et trois mois de détention pour “rassemblement et collusion visant à perturber la sécurité nationale”, “appartenance à des groupes d’opposition” et “propagande contre l’État”.

La militante civile Fariba Assadi

La militante civile Fariba Assadi a été arrêtée le 2 janvier 2022 à son domicile à Téhéran.

Les autorités l’ont maintenant incarcérée dans la sinistre prison de Qarchak pour y purger sa peine d’un an. Elle est détenue parmi des prisonnières condamnées pour des délits violents et n’est pas en sécurité.

Dans un appel à ses proches, elle s’est plainte du manque d’eau potable, de l’absence de séparation des prisonnières en fonction de leurs chefs d’accusation, de la très mauvaise qualité de la nourriture, qui est parfois pourrie, du manque d’accès aux soins médicaux, des restrictions sévères et de la torture physique et psychologique des prisonnières politiques. 

Les forces de sécurité ont arrêté la militante kurde Sheneh Ahmadi le 8 janvier 2022, pour qu’elle commence à purger sa peine de trois mois. Sheneh Ahmadi, 21 ans, vit à Paveh, dans la province de Kermanchah. Elle a été convoquée par le tribunal de Paveh et est actuellement détenue au centre correctionnel de Kermanchah.

Harcèlement et pressions

La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi perd la vue.

Nejat Anvar Hamidi

A 66 ans, elle devient aveugle dans la prison Sepidar d’Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran. Elle a été privée de soins médicaux et d’autorisation de sortie pour raison médicale sur ordre des services de renseignement.

Nejat Anvar Hamidi souffre de cataractes aux deux yeux et doit être opérée de toute urgence.

Aux dernières nouvelles, le 15 janvier 2022, le médecin de la prison lui a dit : “Tu n’as pas besoin d’opération avant de devenir aveugle !”.

Le 26 octobre 2021, elle a eu des saignements aux deux yeux en raison d’un manque de soins médicaux. Pourtant, les autorités pénitentiaires ont refusé de lui fournir un traitement.

Nejat Anvar Hamidi a été incarcérée en mars 2019 pour purger sa peine de 15 ans à la prison de Sepidar. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde, d’hypertension artérielle et de lipides sanguins.

Les autorités carcérales l’ont privée de ses médicaments. Après l’apparition de la pandémie de COVID-19, elle a contracté le virus et a été mise en quarantaine tout en restant privée de soins médicaux.

Nejat Anvar Hamidi a été emprisonnée pendant 28 mois dans les années 1980 pour avoir soutenu l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).

Elle a été arrêtée une seconde fois en 2017, avec son mari et sa fille, toujours pour avoir soutenu l’OMPI. Elle et son mari ont été interrogés, puis condamnés à 15 ans de prison pour “appartenance à des groupes dissidents sur Internet” et “propagande contre l’État.”

En mars 2019, elle a été incarcérée à la prison Sepidar pour purger sa peine parmi les prisonnières de droit commun, en violation du principe de séparation des délits.

La prisonnière politique Saba Kord Afchari a été privée de visites pendant deux semaines, à compter du 15 janvier 2022. Elle est actuellement détenue à la sinistre prison de Qarchak, à Varamine, au sud-ouest de Téhéran.

Saba Kord Afchari

Une source informée a rapporté qu’elle a eu une visite de son père en cabine le 4 janvier 2022, et que son téléphone a été débranché avant la fin de leur rencontre.  

Saba Kord Afchari n’a pas quitté le parloir en signe de protestation et a exigé de dire au revoir à son père. Cependant, des gardiens ont poussé M. Kord Afshari hors de la salle en lui manquant de respect et en l’intimidant.

Finalement, le directeur adjoint de la prison de Qarchak a menacé Saba de la priver de visites.

La prisonnière politique Saba Kord Afchari a donc été privée de visites pendant deux semaines, sur la base d’une directive qu’elle n’a pas été autorisée à lire. L’ordre a été donné sans être examiné par le conseil de discipline. Ce n’est pas la première fois qu’elle subit des pressions alors qu’elle purge sa peine à Qarchak.

Saba Kord Afchari, 23 ans, opposante déclarée au hijab obligatoire, a été arrêtée le 1er juin 2019. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine de 24 ans d’emprisonnement contre elle le 19 août 2019.

La peine comprenait 15 ans pour “promotion de la corruption et de la prostitution”, 1,5 an pour l’accusation de “propagande contre l’État” et 7,5 ans pour “association et collusion contre la sécurité nationale.”

Début décembre, Zeinab Hamrang, enseignante à la retraite, a été hospitalisée à deux reprises. Son état de santé physique et psychologique est critique ; néanmoins, elle est privée d’autorisation de sortie médicale.

L’enseignante souffre d’hypertension artérielle et de problèmes rénaux. Elle a également été testée positive au Covid-19 en juillet dernier. Cependant, les autorités judiciaires iraniennes ont rejeté sa demande de sortie médical.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à cinq ans de prison pour “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale” et à un an supplémentaire pour diffusion de “propagande contre l’État.”

Zeinab Hamrang, 45 ans, originaire d’Ardebil, a été arrêtée début septembre 2020 à Khoy, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, alors qu’elle passait par là avec sa fille pour un voyage. Elle a ensuite été incarcérée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, à Téhéran, le 5 septembre 2020.

Pression croissante sur les prisonnières politiques résistantes

Zeinab Jalalian est détenue au secret depuis 530 jours, sous la torture physique et mentale. Sa famille est gravement préoccupée par son état de santé.

530 jours se sont écoulés depuis que Zeinab Jalalian a contacté sa famille pour la dernière fois ; une source informée l’a annoncé le 12 janvier 2022.

Sa famille et ses amis sont extrêmement inquiets et tiennent le régime responsable de sa santé. Elle a été privée d’appeler sa famille malgré son état physique et mental.

Les autorités pénitentiaires ont déclaré que rien ne changerait tant qu’elle n’exprimera pas de remords lors d’une interview télévisée.

Zeinab Jalalian, 38 ans, a été condamnée à mort en 2009 sur l’accusation de « guerre contre Dieu » pour « appartenance au PEJAK ». Le verdict a été commué en prison à vie en 2011.

Elle est en prison sans aucune permission de sortie depuis 2007, date à laquelle elle a été arrêtée à Kermanchah. Elle souffre de diverses maladies, notamment d‘asthme, de ptérygion, d’un muguet buccal et de complications gastro-intestinales.

Le ministère du Renseignement l’a privée de traitement médical pour la torturer. Elle est actuellement soumise à diverses formes de pression psychologique et privée de ses droits en tant que prisonnière pour la pousser à des remords et à collaborer avec le ministère du Renseignement.

Le 30 décembre a marqué la 13e année de détention de Maryam Akbari Monfared. Elle est emprisonnée depuis toutes ces années sans un seul jour de sortie. Elle a été bannie à la prison de Semnan parmi les détenues de droit commun en mars 2020.

Elle a fait face à des restrictions plus sévères à la prison de Semnan, notamment en étant privée d’avoir une carte téléphonique. Elle ne peut appeler sa famille qu’en présence d’un gardien.

Maryam Akbari Monfared est mère de trois filles. En juin 2010, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 15 ans de prison pour appartenance présumée à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), l’opposition démocratique. Mme Akbari n’a jamais accepté cette accusation. Elle souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et de rhumatismes articulaires.

La sœur et un frère de Maryam Akbari ont été exécutés lors du massacre de 30.000 prisonniers politiques de l’été 1988. Deux autres de ses frères ont été exécutés au début des années 1980.

Récentes condamnations au fouet et à la prison

12 ans de prison pour trois opposantes

Trois prisonnières politiques ont été condamnées à un total de 12 ans de prison pour avoir soutenu l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), l’opposition démocratique à la dictature religieuse.

Le 6 janvier 2022, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné trois prisonnières politiques à un total de 12 ans de prison pour “propagande contre l’État” et “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale” pour avoir coopéré avec l’OMPI.

Les trois prisonnières politiques sont Makhsous Boukhara’i, 63 ans, Azar Moussazadeh, 59 ans, et Roghiyeh Sultan Mirza’i, 69 ans. Les deux premières ont été condamnées à cinq ans de prison chacune, et la dernière à deux ans.

Le pouvoir judiciaire a également confisqué le jardin de Mme Mirza’i.

Ces trois femmes étaient prisonnières politiques dans les années 1980 et ont déjà passé de longues années en détention.

Le mari de Mme Moussazadeh faisait partie des prisonniers politiques de l’OMPI massacrés en 1988. Elle et Makhsous Boukhara’i avaient également été arrêtées dans les années 2010 et emprisonnées plusieurs années.

Des peines supplémentaires

Selon des informations datant du 16 décembre 2021, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine totale de 60 mois d’emprisonnement à l’encontre de Parastou Mo’ini, Zahra Safa’i, Forough Taghipour et Marzieh Farsi. Le tribunal s’était réuni le 24 novembre 2021.

Les autorités de la prison de Qarchak ont fabriqué une nouvelle affaire pour les quatre prisonnières politiques parce qu’elles avaient envoyé une lettre en juin, appelant au boycott de la mascarade électorale de la présidence de Raïssi. Chacune a été condamnée à 15 mois supplémentaire de détention.

Les quatre prisonnières politiques sont des partisanes de l’OMPI.

Parastou Mo’ini, 21 ans, est étudiante en informatique. Elle est détenue à la prison de Qarchak ainsi que sa mère, Zahra Safa’i, détenue malgré son état de santé précaire.

Zahra Safa’i, Parastou Mo’ini et Forough Taghipour purgent leurs peines de prison de huit, six et cinq ans. Marzieh Farsi est détenue illégalement sans avoir été jugée.

La vie des quatre prisonnières politiques est en danger à la prison de Qarchak. Les autorités pénitentiaires avaient précédemment engagé des mercenaires pour les tuer en les attaquant et en les ébouillantant. Lors d’une attaque vicieuse le 13 décembre 2020, une vingtaine de gardiens de prison ont fait une descente dans la cellule de ces prisonnières politiques et les ont toutes brutalisées.

Huit ans de prison et 74 coups de fouet

Dans les derniers jours de janvier, la 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Narguesse Mohammadi à huit ans de prison et à 74 coups de fouet. Elle est en outre condamnée à deux ans d’interdiction de vivre à Téhéran, à deux ans d’interdiction d’activités politiques et sociales au sein de partis et d’institutions, à deux ans d’interdiction d’activités dans les médias sociaux, de communications (avoir des interviews), et à la confiscation de son téléphone portable.

Narguesse Mohammadi est une militante des droits humains et vice-présidente de la ligue des défenseurs des droits humains en Iran.

Les forces de sécurité ont arrêté Mme Mohammadi à la mi-novembre à Karadj. Elles l’ont placée à l’isolement dans le quartier 209 du ministère du Renseignement à la prison d’Evine, puis l’ont expulsée vers la prison de Qarchak. 

Khadijeh Medipour a été condamnée à 20 mois de prison. Les services de renseignements des pasdarans l’ont arrêtée il y a trois mois, le 10 octobre 2021. Deux jours plus tard, ils ont incarcérée cette habitante d’Ivan-e Gharb à la prison centrale d’Ilam. Elle y est détenue depuis, en violation du principe de la séparation des délits.

Khadijeh Medipour

Mme Mehdipour, 34 ans, avait déjà été arrêtée une fois, le 3 octobre 2020, pour ses activités sur les médias sociaux. Elle avait été condamnée à payer 3 millions de tomans en espèces.

Le tribunal l’a jugée pour “propagande contre l’État” et insulte à Khomeiny et Khamenei, guides suprêmes anciens et actuels du régime. Elle a écopé de 20 mois de détention.

“Les forces de renseignement avaient initialement l’intention d’emmener Mme Mehdipour au service de médecine légale et de lui faire subir des examens neurologiques et mentaux. Ils voulaient démontrer qu’elle souffrait d’une maladie mentale”, a déclaré une source bien informée. “Mais elle a fermement résisté à ce stratagème. Ils lui ont également demandé à plusieurs reprises d’écrire une lettre de remords, mais elle a refusé.”

La source a ajouté que la prisonnière politique Khadijeh Mehdipour ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle ou anticipée car elle a refusé d’exprimer des remords.

Elle aurait contracté le coronavirus. Bien qu’elle présente des symptômes, notamment de la fièvre, une faiblesse et des maux de gorge, elle est privée de soins médicaux à la prison d’Ilam.

La Cour pénale de Boukan a prononcé une peine de trois mois de prison à l’encontre d’Azimeh Nasseri, une militante kurde. Elle l’a également condamnée à payer une amende en espèces de 6 millions de tomans.

Azimeh Nasseri a été arrêtée le 27 juillet 2021. Elle a été détenue pendant près de 40 jours, puis a été libérée moyennant une caution de 200 millions de tomans, à titre provisoire, jusqu’à ce que son cas soit définitivement tranché.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Sara Asgari à six mois de prison et au paiement d’une amende de 7 millions de tomans. Son procès s’est ouvert le 17 janvier 2022 à la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.

 

Bannissement de prisonnières

Sur ordre du Procureur de Téhéran, les autorités de la prison d’Evine ont banni Aliyeh Motallebzadeh en à la prison de Qarchak le 10 janvier 2022.

Selon une source informée, après l’annonce de cette nouvelle, tous les téléphones du quartier des femmes d’Evine ont été débranchés lundi après-midi.

Militante des droits des femmes et photographe, elle est la vice-présidente de l’Association pour la liberté de la presse en Iran. Elle a commencé à purger sa peine à la prison d’Evine le 11 octobre 2020. La cour d’appel de la province de Téhéran l’avait condamnée à trois ans de prison en 2017 pour “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale” et de diffusion de “propagande contre l’État.”

Aliyeh Motallebzadeh

Aliyeh Motallebzadeh a été privée de passer des appels téléphoniques après avoir déposé une plainte, le 26 avril 2021. Le procureur a rejeté sa demande de libération conditionnelle.

Les autorités de la prison d’Evine à Téhéran ont brusquement transféré l’enseignante à la retraite Massoumeh Asgari à la prison de Katchoui à Karadj le 22 décembre 2021.

Les autorités pénitentiaires l’ont appelée pour comparaitre devant un représentant du tribunal, mais au lieu de cela, elle a été poussée dans une voiture et incarcérée à la prison de Katchoui.

Elles ne lui ont même pas permis d’emporter ses effets personnels, ni même des médicaments.

Massoumeh Asgari est très malade. Elle souffre de diabète, de complications hépatiques et rénales, et de maladies psychologiques et nerveuses.

Selon une source proche de sa famille, elle prend 20 comprimés différents chaque jour, mais n’a pas eu accès à ses médicaments pendant deux jours. Elle n’a pas pu passer d’appels téléphoniques pendant trois jours.

Mme Asgari est détenue parmi des prisonnières de droit commun, en violation du principe de séparation des délits.

Le tribunal l’a condamnée à cinq ans de prison pour “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale”, une décision qui a ensuite été confirmée par la Cour de révision. Massoumeh Asgari est la seule tutrice de son fils de 16 ans.

Rapport mensuel janvier 2022Télécharger
Tags: enseignantesPrisonnièresViolence contre les femmes
ShareTweetPinShareEnvoyerShare

Recommandé pour vous

Détention prolongée d’Ayda Najaflou, convertie chrétienne, sous caution exorbitante de 110 milliards de rials

May 22, 2025
Détention prolongée d’Ayda Najaflou, convertie chrétienne, sous caution exorbitante de 110 milliards de rials

Près de quatre mois après l’arrestation d’Ayda Najaflou — convertie chrétienne et mère de deux enfants — elle demeure dans un flou juridique total, détenue dans l’aile de...

Lire la suiteDetails

Travail Forcé et Abus Systémiques des Femmes Détenues en Iran

May 21, 2025
Travail Forcé et Abus Systémiques des Femmes Détenues en Iran

Dans ce podcast, nous mettons en lumière le schéma constant et alarmant du travail forcé et des abus systémiques visant les femmes détenues dans plusieurs établissements pénitentiaires en...

Lire la suiteDetails

Hoda Mehreganfar : détention prolongée et santé en déclin à la prison d’Adelabad

May 21, 2025
Hoda Mehreganfar : détention prolongée et santé en déclin à la prison d’Adelabad

Plus de 210 jours se sont écoulés depuis l’arrestation de Hoda Mehreganfar et de son père. Ces deux prisonniers politiques restent détenus sans limite de durée à la...

Lire la suiteDetails

Des femmes prisonnières politiques à Evin scandent contre la peine de mort

May 21, 2025
Des femmes prisonnières politiques à Evin scandent contre la peine de mort

Les femmes prisonnières politiques de la section féminine de la prison d’Evin à Téhéran ont de nouveau participé à la campagne nationale « Les mardis, non aux exécutions...

Lire la suiteDetails

Travail forcé et abus systémiques contre les prisonnières en Iran

May 19, 2025
Travail forcé et abus systémiques contre les prisonnières en Iran

Dans les prisons administrées par le régime théocratique iranien, les prisonnières sont soumises au travail forcé, à de longues heures de travail sans rémunération équitable, et à des...

Lire la suiteDetails
Article suivant
Les prisonnières politiques de Qarchak se douchent à l'eau froide

Les prisonnières politiques de Qarchak se douchent à l'eau froide

Documents

Souffrances invisibles et esclavage moderne : Regard sur la situation des travailleuses en Iran

Souffrances invisibles et esclavage moderne : Regard sur la situation des travailleuses en Iran

April 28, 2025

...

La résistance des femmes iraniennes : Un appel mondial à la solidarité

La résistance des femmes iraniennes : Un appel mondial à la solidarité

April 17, 2025

...

CSW69, Beijing+30 – Rapport de la commission des Femmes du CNRI

CSW69, Beijing+30 – Rapport de la commission des Femmes du CNRI

April 2, 2025

...

Bulletin mensuel

Rapport de avril 2025 : Le sinistre record d’exécutions de femmes
Bulletin mensuel

Rapport de avril 2025 : Le sinistre record d’exécutions de femmes

April 30, 2025
Rapport de mars 2025 : La situation économique des femmes en Iran
Bulletin mensuel

Rapport de mars 2025 : La situation économique des femmes en Iran

March 31, 2025
Rapport de janvier 2025: Les femmes à l'avant-garde des manifestations en Iran
Bulletin mensuel

Rapport de janvier 2025: Les femmes à l’avant-garde des manifestations en Iran

February 4, 2025
Rapport de décembre 2024 : Statistiques choquantes sur les exécutions de femmes en Iran
Bulletin mensuel

Rapport de décembre 2024 : Statistiques choquantes sur les exécutions de femmes en Iran

December 31, 2024

Articles

Travail forcé et abus systémiques contre les prisonnières en Iran

Travail forcé et abus systémiques contre les prisonnières en Iran

May 19, 2025

...

Prison de Sepidar à Ahwaz Quartier des femmes de la prison de Sepidar à Ahvaz : un symbole de violations systématiques des droits humains

Quartier des femmes de la prison de Sepidar à Ahvaz : un symbole de violations systématiques des droits humains

May 15, 2025

...

Journée Internationale des Infirmières 2025 : Coup de projecteur sur la crise que traversent les infirmières en Iran

Journée Internationale des Infirmières 2025 : Coup de projecteur sur la crise que traversent les infirmières en Iran

May 12, 2025

...

Tombées pour la liberté

Le secret du père de Mina Asgari
Tombées pour la liberté

Le secret du père de Mina

May 14, 2025
Sussan Mirzaei : une pionnière de la lutte pour la liberté et la démocratie en Iran
Tombées pour la liberté

Sussan Mirzaei

May 2, 2025
Nosrat Ramezani
Tombées pour la liberté

Nosrat Ramezani

May 2, 2025
Ayda Rostami
Tombées pour la liberté

Ayda Rostami

December 10, 2024

A PROPOS DE NOUS

Commission des Femmes

Nous croyons que les femmes sont la force de changement. Nous croyons dans l’égalité totale entre les sexes dans les arènes politiques, sociales et économiques. Nous sommes la voix des femmes en Iran.
Nous travaillons beaucoup avec les femmes du monde entier et de maintenir un contact permanent avec les femmes en Iran. Nous nous engageons à lutter pour les droits bafoués des femmes en Iran.

CATEGORIES

  • Activités
  • Articles
  • Bibliothèque de reference
  • Bulletin mensuel
  • Communiqués
  • Conférence du 8 Mars
  • Discours de Maryam Radjavi
  • Documents
  • Infos des Femmes
  • Les femmes de la Résistance
  • podcast
  • Tombées pour la liberté
  • Vidéo

PARCOURIR PAR ETIQUETTE

coronavirus crimes d’honneur enseignantes exécution femmes chefs de famille femmes rurales génération égalité infirmières la petite fille le leadership des femmes l’écart entre les sexes Manifestations mariage précoce pauvreté Plan des libertés et des droits des femmes Prisonnières Violence contre les femmes voile obligatoire éducation

Le copyright de tous les documents publiés sur ce site web a été enregistré sous © 2016 par la commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne. Pour obtenir l'autorisation de copier, redistribuer ou publier le matériel publié sur ce site, vous devez écrire à la commission des Femmes du CNRI. Veuillez inclure le lien de l'article original sur notre site web, women.ncr-iran.org/fr.

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

Pas de résultat
View All Result
  • Accueil
  • Infos
    • Infos des Femmes
    • Articles
    • Communiqués
  • Publications
    • Bulletin mensuel
    • Documents
    • Bibliothèque de reference
  • Qui sommes nous?
    • La commission des Femmes du CNRI
    • Égalité des genres
  • Mayram Rajavi
    • Qui est Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne?
    • Discours de Maryam Radjavi
    • Plan en 10 points pour l’Iran
    • Plan des libertés et des droits des femmes dans l’Iran libre de demain
  • L’Avant Garde
    • Tombées pour la liberté
    • Les femmes de la Résistance
  • Événements
    • Activités
    • Conférence du 8 Mars
  • Vidéos
  • podcast
  • Contactez-nous
  • Faites un don
  • English
  • فارسی
  • عربی

Le copyright de tous les documents publiés sur ce site web a été enregistré sous © 2016 par la commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne. Pour obtenir l'autorisation de copier, redistribuer ou publier le matériel publié sur ce site, vous devez écrire à la commission des Femmes du CNRI. Veuillez inclure le lien de l'article original sur notre site web, women.ncr-iran.org/fr.