CNRI Femmes – La prisonnière politique Nejat Anvar Hamidi a été infectée par le coronavirus à la prison de Sepidar à Ahwaz, dans la province du Khouzistan. Entre-temps, des informations indiquent qu’au moins 50 prisonnières politiques de la prison de Sepidar ont également contracté le coronavirus.
Au lieu de lui permettre de recevoir un traitement médical, les autorités maintiennent Nejat Anvar Hamidi en isolement dans un quartier qui n’a pas accès aux soins médicaux. Selon une source proche de la prisonnière, Mme Hamidi et d’autres prisonnières ont été informées que le médecin de la prison était malade et qu’il ne viendrait pas. Mme Hamidi a besoin d’antibiotiques mais n’a reçu qu’un médicament qui réduit la fièvre.
Les autorités pénitentiaires ont refusé de répondre aux demandes des familles de livrer aux prisonnières les médicaments qui leur ont été prescrits.
La vie de cette prisonnière politique est en danger en raison de son âge avancé et de ses maladies. En plus de souffrir de graves maladies oculaires, Nejat Anvar Hamidi continue de souffrir de maux de tête chroniques, un état qu’elle a développé pendant sa peine de prison dans les années 1980.
Elle a été arrêtée en 1981 pour avoir soutenu l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) et détenue pendant plus de 2 ans.
Nejat Anvar Hamidi a été arrêtée une nouvelle fois en 2017 et libérée sous caution ; le régime a toutefois émis un mandat d’arrêt contre elle, et elle a été arrêtée à nouveau en mars 2019. Sa nouvelle peine a été de 5 ans. Elle a ensuite été transférée à la prison de Sepidar à Ahwaz pour y purger sa peine.
Le mari et la fille de Nejat Anvar Hamidi ont également été arrêtés au même moment, interrogés et menacés. Les autorités ont informé les membres de la famille qu’ils n’avaient pas droit à un avocat.
On leur a également dit que s’ils demandaient un avocat de toute façon, ils seraient arrêtés pour défaut de coopération avec les forces de renseignement et pour avoir représenté une menace pour la sécurité nationale.
La situation est critique dans la prison de Sepidar à Ahwaz depuis l’apparition du coronavirus. Une mutinerie a éclaté dans cette prison en mars dernier. Les gardes de sécurité ont violemment réprimé les mutins, tuant un certain nombre de prisonniers au cours de l’émeute.