CNRI France – La cour d’appel de la province de Téhéran a confirmé la peine de 3,5 ans de prison infligée à Leila Hosseinzadeh, étudiante militante de l’université de Téhéran. Il lui est également interdit de quitter le pays pendant deux ans.
Leila Hosseinzadeh, secrétaire du Conseil central des étudiants de l’université de Téhéran, a été arrêtée lors des soulèvements nationaux de janvier 2018 et libérée sous caution au bout d’un certain temps.
Le lundi 24 juin 2019, la 36e chambre de la cour d’appel de la province de Téhéran l’a informée de sa condamnation. Leila Hosseinzadeh a été condamnée à 30 mois de prison pour « association et collusion contre la sécurité nationale » et à un an de prison pour « propagande contre l’Etat ».
La militante étudiante Leila Hosseinzadeh avait déjà été condamnée le 7 mars 2018 à six ans de prison et à deux autres années de privation de sortie de territoire, par la 26e chambre du tribunal de Téhéran. Son premier procès avait eu lieu le 22 octobre 2018 et son procès en appel s’est déroulé le 14 mai 2019.
A la suite de ce verdict, un groupe de l’École des sciences sociales de l’université de Téhéran a organisé une réunion pour protester contre la tendance persistante des arrestations et des peines prononcées contre des étudiants par le pouvoir judiciaire.

Les autorités du ministère des Sciences et de l’Enseignement supérieur avaient auparavant promis aux étudiants que les affaires impliquant des militants seraient classées et qu’ils pourraient revenir en cours. Cependant, cela n’a jamais été fait. Les étudiants protestataires ont exigé que les responsables viennent en personne pour rendre compte de la situation des étudiants arrêtés et des autres étudiants de l’université qui attendent leurs verdicts. Les étudiants protestataires ont souligné que s’ils ne recevaient aucune réponse des officiels, ils continueraient leurs protestations.
Sur la base des données compilées par la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, au moins 500 femmes, dont un grand nombre d’étudiantes, ont été arrêtées et détenues lors des manifestations nationales de décembre 2017-janvier 2018.