Sakineh Maleki Hadak, professeure de lycée à Bandar Anzali et membre du mouvement syndical des enseignants iraniens, a été condamnée à la retraite forcée avec une rétrogradation de deux échelons, selon la décision finale rendue par le Tribunal administratif du régime clérical.
Cette décision confirme un verdict antérieur prononcé par la commission disciplinaire du ministère de l’Éducation à l’encontre des fonctionnaires.
Cette sanction fait suite à la participation de Sakineh Maleki à des rassemblements pacifiques et à son engagement actif pour les revendications professionnelles des enseignants. Bien que le ministère de l’Éducation ait initialement émis cette décision de mise à la retraite, Mme Maleki avait fait appel.
Cependant, le 17 mai 2025, la 25e chambre de la cour d’appel du Tribunal administratif a confirmé la décision initiale, la rendant définitive et exécutoire.
Née en 1974, Sakineh Maleki Hadak est titulaire d’un master et enseigne depuis 28 ans au sein du ministère de l’Éducation.
Le régime condamne des enseignants à la retraite forcée alors même que le ministère de l’Éducation fait face à une pénurie d’au moins 300 000 enseignants. Pour éviter de verser les salaires, le ministère refuse d’embaucher officiellement des milliers d’enseignants qualifiés, leur préférant des contrats temporaires qui bafouent leurs droits professionnels.
Dans le même temps, les salaires des enseignants — titulaires, contractuels ou temporaires — ne sont pas versés chaque mois, les contraignant à vivre durant des mois sans revenu. Au cours des dernières années, les enseignants ont organisé de nombreuses manifestations et grèves pour faire valoir leurs droits.