Dans un nouvel accident tragique impliquant un transport scolaire, un van s’est renversé le samedi 24 mai 2025 dans la province d’Alborz, blessant six élèves filles et le chauffeur.
Bien qu’aucune vie n’ait été perdue lors de cet accident, celui-ci a une fois de plus soulevé de vives inquiétudes quant aux défaillances structurelles et réglementaires du système de transport scolaire en Iran.

Cet accident n’est ni le premier du genre, ni probablement le dernier. Ces dernières années, plusieurs incidents mortels – comme l’incendie d’un van scolaire à Ourmia ou le renversement d’un bus transportant des élèves surdoués à Kerman – ont choqué l’opinion publique. Pourtant, la réaction du ministère de l’Éducation s’est souvent résumée à un silence assourdissant ou à des gestes symboliques, comme le limogeage d’un responsable intermédiaire – des mesures qui s’apparentent davantage à une tentative d’effacer le problème qu’à le résoudre.
De tels accidents, en particulier lorsqu’ils impliquent des enfants, trouvent leurs racines dans les défaillances profondes des infrastructures du pays. Le vieillissement des véhicules, l’absence de normes de sécurité, et la mauvaise qualité des routes comptent parmi les facteurs persistants mettant en danger des vies dans tout le pays.
Selon les statistiques officielles, plus de 20 000 personnes perdent la vie chaque année dans des accidents de la route en Iran, et entre 200 000 et 300 000 sont blessées, deviennent handicapées ou alitées. (Arman-e Emrouz, 9 mars 2025) Alors que l’Iran a un besoin urgent de moderniser ses infrastructures de transport et d’investir dans la sécurité publique, le régime continue de détourner des ressources nationales vitales – y compris les revenus pétroliers – vers le développement de missiles, les interventions militaires régionales, et la répression intérieure, au lieu de donner la priorité au bien-être de ses citoyens.