Lors d’une conférence tenue le 11 avril 2025 à la Mairie du 5e arrondissement de Paris, organisée en soutien à la campagne internationale « Non aux exécutions » et au soutien de plus de 1 000 maires français, Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente de la Commission des femmes du CNRI, a pris la parole pour dénoncer la vague croissante d’exécutions en Iran et souligner la responsabilité de la communauté internationale.
Mme Chitsaz a déclaré : « Chaque exécution en Iran est un acte politique visant à préserver la dictature religieuse au pouvoir. S’y opposer, c’est s’opposer à l’ensemble de ce régime répressif. »
Elle a également mis en lumière le rôle central des femmes dans cette lutte, décrivant la campagne « Non aux exécutions » comme faisant partie intégrante du combat plus large du peuple iranien pour la liberté et la démocratie.
Voici le texte de l’intervention de Mme Sarvnaz Chitsaz à la Mairie du 5e arrondissement de Paris :
Sarvnaz Chitsaz : Le soutien de 1 000 maires à la campagne “Non aux exécutions” est un acte précieux de solidarité

Je remercie Madame la Maire Florence Berthout ainsi que Monsieur le maire Jean-François Legaret, pour l’organisation de cette conférence contre la peine de mort.
C’est un acte de solidarité de grande valeur avec les milliers de condamnés à mort en Iran, et avec les nombreuses familles qui vivent dans la peur de ces exécutions.
C’est aussi un acte de solidarité avec l’ensemble du peuple iranien, qui vit tous les jours avec la réalité des exécutions.
Merci aussi aux mille maires de France pour leur soutien au peuple iranien et à la campagne contre la peine de mort.
Comme l’a dit Madame Radjavi dans son message, le silence et l’inaction encourage les mollahs à la poursuite des exécutions et du terrorisme.
Je voudrais simplement partager avec vous quelques informations.
La veille du mois de Ramadan, le 1er mars, 28 personnes ont été exécutées en une seule journée sous prétexte d’exécuter moins pendant le mois sacré !
Pourtant, même durant le Ramadan, le régime n’a pas arrêté les exécutions.
Pendant les fêtes de la nouvelle année iranienne, dans la troisième semaine de mars, en même temps que la fin du Ramadan les mollahs ont presque arrêté les exécutions. Mais dès la fin des vacances, les pendaisons ont recommencé, nombreuses.
Ces derniers jours, la machine à tuer s’est remise en marche, plus rapide que jamais.
Du 7 au 10 avril, 33 personnes ont été exécutées, dont trois femmes. Cela représente une exécution toutes les trois heures.
En huit mois de la présidence de Pezeshkian, nous avons compté l’exécution de 1010 prisonniers, dont 32 femmes. Parmi eux, plusieurs avaient moins de 18 ans au moment des faits reprochés.
Et je parle seulement des cas confirmés en réalité, le nombre est bien plus élevé.
La campagne « Non à la peine de mort » s’inscrit dans une lutte plus large pour la liberté et la démocratie en Iran.
Comme l’indique la déclaration des maires, chaque exécution en Iran est politique, car elle vise à renforcer le pouvoir de la tyrannie religieuse.
C’est pourquoi, s’opposer à la peine de mort en Iran, c’est s’opposer à l’ensemble de la dictature religieuse.
Je vous remercie.
