Plus de 210 jours se sont écoulés depuis l’arrestation de Hoda Mehreganfar et de son père. Ces deux prisonniers politiques restent détenus sans limite de durée à la prison d’Adelabad, à Chiraz, sans accès à un avocat ni à une audience judiciaire.
Des informations alarmantes signalent une dégradation grave de leur état de santé physique, aggravée par l’absence de soins médicaux appropriés.
Hoda Mehreganfar, ingénieure en électronique de 35 ans, a développé de graves infections fongiques et des problèmes dermatologiques en raison des conditions insalubres dans le quartier des femmes.
Sa santé s’est fortement détériorée, d’autant plus qu’elle avait subi une intervention chirurgicale peu de temps avant son arrestation. Le manque de soins médicaux adéquats l’a mise dans un état critique.
Son père, Mohammad Ali Mehreganfar, 66 ans, ancien prisonnier politique des années 1980, souffre de graves problèmes cardiaques et nécessite une opération urgente des yeux.
En dépit des recommandations médicales pour un traitement immédiat, les autorités pénitentiaires n’ont pris aucune mesure concrète.
Vers 5 heures du matin, le mardi 22 octobre 2024, des agents de sécurité ont fait irruption à leur domicile à Zarqan et ont arrêté Hoda Mehreganfar et son père sans présenter de mandat.
Après leur arrestation, ils ont été transférés à la prison d’Adelabad à Chiraz.
Une audience préliminaire par visioconférence a eu lieu le 30 mars 2025 pour le père et la fille. Ils ont été accusés de liens présumés avec un groupe d’opposition lors de cette session. Malgré la durée prolongée de leur détention, aucune libération sous caution ne leur a été accordée.
Le maintien dans une incertitude judiciaire de ces deux détenus politiques, combiné au refus de soins médicaux, illustre les violations continues des droits humains et le mépris de la dignité humaine au sein de l’appareil judiciaire et sécuritaire du régime iranien.
