À l’aube du dimanche 10 novembre 2024, une femme a été exécutée par pendaison à la prison centrale de Tabriz. Mahrokh Khani, 35 ans, avait été condamnée à mort pour des infractions liées à la drogue.
Mahrokh Khani et un homme de 45 ans, Kazem Babaei, ont tous deux été pendus à la prison centrale de Tabriz. Mahrokh Khani avait été arrêtée il y a 5 ans et condamnée à mort par la suite. Avant son arrestation, elle travaillait dans un atelier de couture.
Au moment de la rédaction du présent article, les exécutions n’avaient pas été annoncées dans les médias d’État ni sur les sites Internet affiliés à l’appareil judiciaire.
26 femmes exécutées en 2024
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.
Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, au moins 255 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 33 exécutions de femmes enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.
Le chiffre de l’année en cours est particulièrement alarmant, dépassant de 12 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et plus du double de la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.
Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique par le pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.
Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’homme observée sous l’administration de Massoud Pezechkian.
Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 a dépassé les 750, avec plus de 460 prisonniers, dont 15 femmes, exécutés depuis l’entrée en fonction de Pezechkian.
Cela prouve une fois de plus que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués.