Les médias d’État iraniens ont fait état d’une augmentation du nombre de patrouilles d’hijab dans les stations de métro de Téhéran.
Le 6 août, les médias iraniens ont parlé du recrutement par la municipalité de Téhéran de 400 patrouilles d’hijab, rémunérées à hauteur de 120 millions de rials par mois.
Comme l’affirment les responsables du régime, ces forces d’oppression ont pour mission d’émettre des avertissements verbaux et d’empêcher les personnes non voilées d’entrer dans le métro, en les dénonçant à la police en cas de résistance.
Le versement de salaires aussi élevés à des forces de répression ciblant les femmes intervient à un moment où, selon la décision du Conseil suprême du travail, le salaire mensuel minimum des travailleurs iraniens pour l’année iranienne en cours (1402) est inférieur à 50 millions de rials. L’inflation sans précédent et la flambée des prix ont fait peser un lourd fardeau sur les travailleurs et les ouvriers. Les scènes déchirantes d’hommes, de femmes et d’enfants fouillant les poubelles pour trouver leur maigre pitance troublent la conscience de tout être humain, à l’exception des mollahs au pouvoir et des autorités criminelles qui ont abandonné tout sens de l’humanité.
En octobre, Armita Geravand, une innocente étudiante de 17 ans, a perdu la vie après avoir été agressée par des patrouilles d’hijab dans un wagon de métro à Téhéran.
Le parlement du régime clérical a adopté un nouveau projet de loi sur le hijab et la chasteté contenant 70 articles qui imposent des restrictions et des sanctions draconiennes aux femmes qui défient le hijab obligatoire et aux entreprises qui permettent aux femmes de le faire.
La Commission des femmes du CNRI appelle tous les jeunes épris de liberté à s’opposer à ces mesures oppressives visant les femmes nobles et exhorte les défenseurs des droits de l’homme et des droits des femmes à condamner ces actions sous le prétexte de lutter contre le port abusif du voile.
Lors du soulèvement de 2022, les femmes iraniennes ont manifesté avec des slogans tels que “Avec ou sans hijab, nous marchons vers la révolution”, prouvant que la réalisation de l’égalité des sexes et des droits minimaux des femmes passe par le renversement du fascisme religieux au pouvoir en Iran. Comme l’a déclaré Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), “Non à la religion obligatoire, non au hijab obligatoire et non au gouvernement obligatoire”.