Des attaques chimiques contre des écoles iraniennes suscitent des protestations et de l’indignation
Le dimanche 9 avril, plusieurs écoles iraniennes ont été la cible d’attaques chimiques qui ont entraîné l’hospitalisation de dizaines d’élèves.
Six écoles de filles de Saqqez, dont Meraj, Taleghani et Somayyeh, ont été touchées, et au moins 47 élèves ont été transportées à l’hôpital. Malheureusement, vingt d’entre elles seraient dans un état grave.
Ces attaques ont suscité l’indignation et des manifestations à Saqqez, les étudiants et leurs familles étant descendus dans la rue pour réclamer justice. Ils ont allumé des feux et scandé “A bas Khamenei” pour manifester leur colère contre la manière dont le régime iranien a géré la situation. En réponse, les unités spéciales des forces de sécurité de l’État ont été déployées dans les rues et ont ouvert le feu sur les habitants du quartier de Chahnaz.
Malheureusement, il ne s’agit pas d’un incident isolé. Les écoles de filles Jamaran à Sanandaj et Esmat à Zarrineh, toutes deux situées dans la province du Kurdistan, ont également été la cible d’attaques chimiques qui ont empoisonné les élèves. À Maragheh, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, 30 élèves de l’école Qudsiyeh, dans le village de Varjoy, ont été transportés à l’hôpital pour des raisons similaires.
En outre, les attaques ont fait d’autres victimes. Karou Pachabadi, un garçon de 16 ans originaire de Kamyaran dans la province de Kermanchah, est décédé le vendredi 7 avril 2023, après avoir été hospitalisé pendant trois semaines à la suite d’une attaque chimique contre son école à Téhéran. Il avait été transporté à l’hôpital Milad pour y être soigné le 15 mars 2023, après avoir inhalé un gaz toxique.
Ces attaques contre des écoliers innocents sont atroces et inacceptables. Bien que cinq mois se soient écoulés depuis le début des attaques chimiques contre les écoles de filles, les responsables du régime clérical font des déclarations contradictoires et tentent de justifier, de dissimuler et de minimiser les attaques chimiques contre les écoles de filles dans tout le pays.
Un peu plus tôt, Yahya Ebrahimi a déclaré au parlement des mollahs qu’il avait dissimulé ce crime odieux. Il a admis : “Nous n’avons pas été honnêtes avec notre peuple en ce qui concerne les empoisonnements. Nous les avons dissimulés. 245 écoles dans 26 provinces ont été touchées. Cela ne se produit que dans les écoles de filles. Ils ont donc une cible précise et poursuivent un but précis en agissant de la sorte”.
Saeed Karimi, vice-ministre de la santé, a indiqué que 13 000 élèves empoisonnés avaient été envoyés dans des centres médicaux pour y être soignés jusqu’au 13 mars (site web de l’État Mashreq, 13 mars 2023).