CNRI Femmes – Le jeudi 11 novembre 2021, les enseignants iraniens ont organisé les plus grandes protestations nationales dans 53 villes du pays. Les femmes étaient très présentes dans la plupart de ces manifestations.
Les protestations des enseignants iraniens étaient dirigées contre les salaires de misère, les prix exorbitants, les conditions de vie intolérables et le refus des autorités de répondre à leurs revendications légitimes.
Outre Téhéran, les enseignants iraniens ont organisé leurs protestations devant les rectorats de Kermanchah, Chiraz, Ispahan, Ahwaz, Andimechk, Yazd, Lordegan, Qom, Kouhdacht, Ilam, Arak, Genaveh, Marivan, Machad, Chirvan, Qazvine, Aligoudarz, Pol-e Dokhtar, Zarrinedacht, Mamassani, Khorramabad, Racht, Bandar Anzali, Boroujerd, Mahchahr, Izeh, Tabriz, Marvdacht, Neka, Saqqez, Zanjan, Bouchehr, Babol, Doroud, Malayer, Songhor, Amol, Hamedan, Razan, Zivieh, Sari, Jolfa, Dezfoul, Sanandaj, Ourmieh, Divandarreh, Daran, Boukan, Khorrambid, Bojnourd, Farachband et Miandoab.
Comme toujours, des agents en civil et les forces de sécurité de l’État ont tenté d’empêcher ces manifestations, en vain.

À Téhéran, les forces de sécurité ont d’abord utilisé des haut-parleurs pour disperser la foule. Par la suite, elles ont chargé les manifestants qui tenaient des photos de martyrs du soulèvement de novembre 2019. La police a déchiré les photos. Elle ont empêché de filmer le rassemblement et arrêté un groupe de protestataires.
Les enseignants scandaient notamment :
« Ni soumission, ni compromis, aplliquez le plan de classement », « Libérez les enseignants emprisonnés », « On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas obtenu nos droits », « Enseignants, criez pour obtenir vos droits », « Aucune nation n’a vu autant d’injustice », « Honte au gouvernement et au parlement », « Notre ennemi est ici même, ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique ».
Sur certaines de leurs pancartes on pouvait lire : « Enseignants, levez-vous pour obtenir vos droits », « Enseignants, levez-vous contre la discrimination ».
Dans certains rassemblements, les enseignants ont distribué un tract honorant la mémoire des victimes du soulèvement de novembre 2019.
Les enseignants iraniens ont intensifié leurs protestations depuis septembre, et les femmes y ont pris une part très active.