CNRI Femmes – La Résistance iranienne a publié un communiqué le 5 mai 2020, avec les noms et les photos de 20 Iraniens, dont six femmes et deux étudiants d’élite de l’université industrielle Sharif, qui ont été arrêtés à Téhéran et dans d’autres villes. Le secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré que ces personnes font partie des nombreuses autres arrêtées ces derniers mois.
Les six femmes arrêtées le sont : Nahid Fat’halian, Parastoo Mo’ini, Zahra Safaei, Forough Taghipour, Marzieh Farsi de Téhéran et Somayeh Bidi de Karadj.
Les deux étudiants d’élite de l’université de technologie Charif sont Ali Younessi et Amir Hossein Moradi qui avaient été arrêtés le 10 avril 2020 par des agents de renseignement et emmenés sous la torture.
Ali a remporté la médaille d’or de la 12e Olympiade internationale d’astronomie et d’astrophysique, qui s’est tenue en Chine en 2018. Auparavant, il avait remporté les médailles d’argent et d’or de l’Olympiade nationale d’astronomie en 2016 et 2017. Amir Hossein a également remporté la médaille d’argent de l’Olympiade en 2017.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire Gholam-Hossein Esmaili a reconnu, mardi 5 mai, les arrestations d’Amir Hossein Moradi et d’Ali Younessi, disant qu’ils étaient liés à l’OMPI (MEK). Récitant une série de fausses accusations, il a ajouté qu’ils s’étaient livrés à des « actions de diversion » et qu’ils « tentaient de mener des opérations de sabotage ». « Des engins explosifs utilisés dans les opérations de sabotage ont été découverts lors de la perquisition de leurs domiciles », a-t-il déclaré.
Ayda Younessi, la soeur d’Ali, dans un clip publié sur son compte twitter le 5 mai, a dénoncé la conspiration du ministère du Renseignement contre son frère. Elle y déclare : « le pouvoir judiciaire a recours à la torture physique et psychologique pour obtenir des aveux forcés. Personne n’attend (du pouvoir judiciaire) la moindre honnêteté. La nuit (de l’arrestation), vos agents ont dit qu’ils n’avaient rien trouvé de suspect chez nous. Et l’inspecteur chargé de l’affaire a souligné à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de problème dans le cas d’Ali. Vous aviez raison quand vous avez dit que vous ne vous souciez pas de la profession ou de l’éducation de qui que ce soit. Nous savons aussi que vous ne vous souciez pas des étudiants. Vous ne croyez pas aux droits des citoyens, sinon nous n’aurions pas une telle fuite des cerveaux du pays. Vous n’avez aucune preuve contre Ali, car si vous en aviez, vous l’auriez déjà fait savoir une centaine de fois. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a souligné que les détenus sont soumis à la torture et risquent d’être exécutés, ainsi que d’être exposés au Coronavirus. Elle a de nouveau exhorté le Secrétaire général des Nations unies, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le Conseil des droits de l’homme, ainsi que les organisations internationales, à prendre des mesures urgentes pour obtenir la libération des détenus et à envoyer des missions internationales pour visiter les prisons du régime et rencontrer ces prisonniers.
La Résistance iranienne exige que le régime clérical publie les noms de tous les détenus et respecte tous leurs droits en vertu des conventions internationales qu’il a signées. Depuis le soulèvement de décembre 2017, un nombre important de dissidents ont été assassinés sous la torture.