CNRI Femmes – Les forces de sécurité de la prison de Khoy en Iran ont brusquement transféré la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian vers un lieu tenu secret.
Dans la matinée du mardi 27 avril 2020, les forces de sécurité ont emmené Zeinab Jalalian hors de la maison d’arrêt de Khoy sans donner de raisons précises. Ses parents se sont rendus à la prison dès qu’ils ont appris le transfert de leur fille et ont exigé une explication. Les responsables ont répondu en disant qu’ils envisageaient d’ouvrir un nouveau dossier contre la prisonnière politique.
On soupçonne que la prisonnière politique Zeinab, a été transféré dans une prison de Téhéran pour être interrogée sur de nouvelles accusations.
Zeinab Jalalian a purgé 13 années consécutives de sa peine à perpétuité à la prison de Khoy. Elle est en mauvaise condition physique et souffre d’affections telles que le ptérygion, le muguet (candidose buccale) et d’autres infections graves. Elle souffre également de maladies intestinales et gastriques et d’une grave hypertension.
Les autorités ont refusé à plusieurs reprises d’autoriser la prisonnière politique kurde à se rendre à l’hôpital et l’ont auparavant forcée à faire de faux aveux.
En juin 2018, Amnesty International a publié une déclaration sur Zeinab Jalalian, indiquant qu’elle était soumise à la torture par les autorités iraniennes, qui bloquent délibérément son accès aux soins médicaux spécialisés malgré la détérioration de son état de santé.
La situation est critique avec la propagation du coronavirus dans les prisons iraniennes parmi les prisonniers politiques. Les autorités pénitentiaires ne prennent pas de mesures pour mettre les prisonniers en isolement ou les soigner et refusent de les libérer.