CNRI Femmes – Les peines de prison de 3 ans et 7 mois pour Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi ont été maintenues dans leur procès en appel en Iran.
Le 18 juin 2019, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a examiné une nouvelle plainte déposée contre Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi pour avoir protesté durant leur détention contre l’exécution de trois opposants kurdes. Le tribunal les a condamnés à 1,5 an d’emprisonnement pour “propagande contre l’Etat” et à 2 ans et 1 mois de détentions pour « outrage au guide suprême (Ali Khamenei) ».
Amir Raïssian, avocat de Golrokh Ebrahimi Iraee, a déclaré à la presse le 5 septembre 2019 que le même verdict avait été confirmé lors du procès en appel sans être examiné par la Cour d’appel.
Golrokh Ebrahimi Iraee avait été libérée de prison en avril après plus de trois ans de prison.
La prisonnière politique Atena Daemi, militante civile pour la défense des droits des enfants, est actuellement détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evine à Téhéran. Elle a été arrêtée le 21 octobre 2014.
Atena Daemi a été condamnée à 14 ans de prison le 14 mars 2015, pour ses activités civiles pacifiques, pour “propagande contre l’Etat”, “association et collusion contre la sécurité nationale”, “insulte au dirigeant” et “dissimulation des preuves du crime”. Atena Daemi a été libérée le 15 février 2016, après avoir purgé 16 mois de prison et sa peine a ensuite été ramenée à 7 ans. Mais elle a été violemment arrêtée de nouveau le 26 novembre 2016 et emmenée à la prison d’Evine pour purger sa peine.
Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée par les services de renseignement du Corps des gardiens de la révolution (pasdaran) le 6 septembre 2014, avec son mari et deux autres militants. Elle a passé trois mois dans le service de renseignement 2A des pasdaran à Evine et a ensuite été libérée le 27 septembre 2014, sous une caution de 80 millions de dollars pour ses activités sur Facebook. Ensuite, elle a été condamnée à 6 ans de prison pour “outrage aux saints” et “propagande contre l’Etat”.
Le 24 octobre 2016, son domicile a été pris d’assaut par les forces de sécurité qui l’ont conduite à la prison d’Evine pour purger sa peine. Son mari, Arash Sadeghi, a mené 72 jours de grève de la faim en signe de protestation qui a abouti à la libération de Golrokh Ebrahimi Iraee le 3 janvier 2017.
Le 22 janvier 2017, Golrokh Ebrahimi Iraee a de nouveau été arrêtée alors qu’elle quittait son domicile et se rendait à l’hôpital où son mari emprisonné devait être ausculté.
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été libérée de la prison d’Evine le 8 avril 2019, après avoir purgé la moitié de sa peine.