CNRI Femmes – La militante des droits civils Yassaman Aryani, libérée au milieu de l’hiver 2019, a été de nouveau arrêtée à son domicile en Iran.
Le mercredi 10 avril 2019, au cours d’un bref appel téléphonique, elle a informé sa famille qu’elle était détenue à la suite d’une plainte déposée par le bureau du procureur chargé de l’orientation (la censure).
Mercredi, des agents de sécurité, munis d’un mandat d’arrêt, s’étaient présenté à son domicile. Ils avaient procédé à une fouille approfondie, confisqué son téléphone portable et d’autres effets personnels et l’avaient mise en détention.
Les agents avaient maltraité son père en menant la perquisition de son domicile.
Peu avant, le 8 avril 2019, Yassaman Aryani avait annoncé avoir été interdite de jouer dans une pièce intitulée “Actors’ Studio” au théâtre Malek de Téhéran sur ordre du ministère de l’Orientation.
Agée de 23 ans, cette militante des droits civils avait une première fois été arrêtée au milieu de l’été 2018 avec d’autres jeunes militantes et avait été transférée à la prison notoire de Qarchak. Après que son cas soit resté en suspens durant un certain temps, elle a été condamnée à un an de prison pour “trouble à l’ordre public” et transférée à la prison d’Evine de Téhéran.
Au moment de son arrestation, elle avait eu l’excellent réflexe de poster un clip d’elle-même et de celles qui avaient été arrêtées avec elle à l’intérieur du fourgon de police. Elle a été interpellée alors qu’elle aidait une femme devant le théâtre de la ville, qui avait été victime de violences policières.
Après sa remise en liberté avec une autre militante, Saba Afshari, de la prison d’Evine le 13 février 2019, elles avaient annoncé que cette amnistie ne valait que pour la vitrine des officiels du régime. Après leur libération, elles ont révélé, dans une interview, les crimes commis contre les femmes en prison et les conditions carcérales insupportables.



















