CNRI Femmes – La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee et son mari Arash Sadeghi, lui aussi prisonnier politique, ne se sont vus que deux fois depuis l’année dernière en Iran.
Le refus d’accorder des visites au couple de prisonniers politiques a commencé lorsque Arash Sadeghi a été envoyé du quartier 350 de la prison d’Evine de Téhéran à la prison de Gohardacht, en banlieue, le 18 octobre 2017, à la demande du directeur de la prison.
Le militant des droits humains Arash Sadeghi souffre d’une tumeur osseuse cancéreuse. Il a reçu avec retard un traitement qui n’a pas été terminé. Les autorités iraniennes le privent délibérément des soins médicaux spécialisés dont il a désespérément besoin, selon les professionnels de la santé. Le retard de l’intervention chirurgicale et la limitation de son envoi à l’hôpital ont augmenté l’inquiétude de la famille d’Arash Sadeghi et de son épouse, Golrokh Ebrahimi Iraee.
Dans une lettre ouverte datée du 18 novembre 2018, la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee écrit : « Depuis décembre 2017, sans aucune explication claire, mon mari Arash Sadeghi et moi-même avons été privés de visites et de droits d’appel téléphonique. Et pendant toute cette période, à l’exception d’une visite de deux heures qui a eu lieu il y a plus de cinq mois, nous n’avons eu aucun contact les uns avec les autres et nous ne savons pas du tout dans quel état se trouve l’autre. »
Golrokh Iraee s’est déclarée préoccupée par le fait que son mari, Arash Sadeghi, n’avait pas commencé la chimiothérapie postopératoire et que le personnel médical de la prison de Gohardasht était incapable de lui fournir le traitement nécessaire.
Soulignant que chaque prisonnier a le droit d’avoir accès à un traitement, Golrokh Iraee a conclu, « certainement, face à l’indifférence croissante pour la santé de mon mari, la capacité et la force d’Arash à affronter ce qui l’attend augmentent, en passant à travers tout cela comme d’autres pressions, dommages et injustices ».
Sanaz Allahyari, journaliste et membre du comité de rédaction du magazine Gam, qui est détenu dans le quartier 209 de la prison d’Evin, est toujours dans l’incertitude après 50 jours d’arrestation, lors d’un autre événement de reclassement de prisonnières politiques. Mme Sanaz Allahyari, a été arrêtée le mercredi 9 janvier 2019 par les forces de sécurité chez son père à Téhéran.



















