CNRI Femmes – Mme Maria Cândida de Almeida, vice-procureure générale de la Cour suprême du Portugal, a déclaré son soutien à l’appel lancé par la
présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi à ouvrir une enquête sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran.
Dans sa lettre, Mme Almeida écrit: « En tant qu’experte en droit et ayant travaillé dans les plus hauts niveaux du système judiciaire de mon pays, je suis très choquée mais aussi indignée par l’inaction et le silence de la communauté internationale vis-à-vis des 30.000 hommes et femmes et même des enfants injustement exécutés. »
Mme Almeida a exprimé sa consternation devant le fait que le ministre actuel de la Justice sous Rohani a été membre de la «Commission de la mort » chargée de condamner à mort les victimes du massacre de 1988. Elle a exhorté les Nations Unies et le Conseil de sécurité à ouvrir une enquête sur le massacre de 1988 en Iran et à traduire ses auteurs en justice.
Texte intégral de la lettre :
Pour l’anniversaire du massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran, en tant qu’experte en droit et ayant travaillé dans les plus hauts niveaux du système judiciaire de mon pays, je suis très choqué mais aussi indignée par l’inaction et le silence de la communauté internationale vis-à-vis des 30.000 hommes et femmes et même des enfants injustement exécutés.
Il est venu à mon attention que l’actuel ministre de la Justice du gouvernement Rohani, a également été membre de la « commission de la mort » tripartite du massacre de 1988. Par conséquent, il n’est pas inexact de dire qu’aujourd’hui, les exécutions de masse continuent alors que l’on apprend des exécutions de groupe, comme celle de 25 prisonniers en un jour et d’autres de 12 et 7 exécutions par le régime en Iran.
À la mémoire de tous les morts pour la liberté, des 30.000 exécutés de l’été 1988, je soutiens l’appel de Mme Maryam Radjavi à une enquête sur ce massacre et demande à l’Organisation des Nations Unies et au Conseil de sécurité de l’ONU de mener cette enquête. Nous espérons que les auteurs seront enfin traduits en justice.
Maria Cândida de Almeida