La prison de Qarchak, située à Varamin, attire une nouvelle fois l’attention publique et internationale, alors que plus de 60 prisonnières politiques y endurent des conditions inhumaines, très éloignées des normes internationales en matière de droits humains.
Depuis trois semaines, un virus non identifié s’est propagé parmi les détenues, provoquant de fortes douleurs osseuses, une perte de voix, des infections respiratoires aiguës, une faiblesse physique et un manque d’oxygène — aggravant encore leur situation déjà critique.
Des conditions insupportables dans la section des prisonnières politiques
Ces femmes, transférées brutalement de la prison d’Evin à la prison de Qarchak à l’été 2025, sont désormais détenues dans une section appelée le « Club ». Ce quartier dépourvu de ventilation et d’hygiène de base est infesté de rongeurs et d’insectes. Plus de 60 détenues y sont entassées dans sept petites pièces et un couloir étroit, avec un nombre insuffisant de lits qui oblige beaucoup d’entre elles à dormir à même le sol. Seulement trois salles de bains et trois toilettes sont disponibles pour tout le groupe — un exemple flagrant de traitement dégradant, même selon les propres standards juridiques du régime iranien.
Condamnation internationale
Le 19 août, le département d’État américain a publié une déclaration officielle qualifiant les prisons iraniennes, dont Qarchak, « d’exemples de mauvais traitements systématiques ». La déclaration a cité l’eau potable insalubre, l’absence de soins médicaux, les conditions insalubres, la torture psychologique, la violence exercée par les gardiens et une surpopulation extrême. Elle a appelé à une intervention médicale urgente et à une surveillance internationale des conditions de détention.
Exemples de prisonnières politiques en situation critique
Azar Korvandi : souffre de maladies cardiaques et de problèmes de disques cervicaux ; privée de traitement.
Moloud Safaie : nécessite une opération urgente pour une hernie diaphragmatique mais se voit refuser l’accès à l’hôpital.
Parvin Mirasan et Maryam Banou Nassiri : atteintes de maladies chroniques invalidantes sans recevoir de soins médicaux.
Les détenues âgées : au bord de l’effondrement physique à cause de conditions insupportables.
Cette privation constitue une violation flagrante de l’article 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui souligne le traitement humain et le respect de la dignité des prisonniers.
Promesses brisées de retour à Evin
Bien que la prison d’Evin ait déclaré être prête à réadmettre ces femmes, les autorités judiciaires repoussent sans cesse leur transfert. Les familles considèrent ce retard comme une mesure punitive et de représailles, destinée à briser la résistance de ces femmes dont le seul « crime » est leur activisme politique et leur revendication de liberté.
La crise alimentaire et de l’eau accentue la pression
Le 18 août, des coupures d’électricité et d’eau ont conduit les autorités pénitentiaires à interrompre la préparation et la distribution des repas. De nombreuses femmes — en particulier celles qui n’ont pas les moyens d’acheter à la boutique de la prison — se sont retrouvées confrontées à la faim et à une extrême faiblesse. Ce traitement constitue une violation manifeste de l’article 7 du PIDCP, qui interdit la torture et les traitements inhumains ou dégradants.




















