Le samedi 22 février 2025, la Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a organisé une conférence à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes (JIF 2025). L’événement a réuni des responsables politiques de renom, des défenseurs des droits humains et des soutiens à la Résistance iranienne venus de plus de 80 pays.
La sénatrice Catherine Noon est avocate. Elle a exercé la fonction de cheffe adjointe du Sénat irlandais de 2016 à 2020.
La sénatrice Catherine Noon a prononcé un discours lors de l’événement de la JIF 2025 à Paris. En voici des extraits.
Catherine Noon : Ce qu’il faut maintenant, c’est agir
Bonsoir à toutes et à tous. Je suis ravie d’être ici.
Madame Radjavi, merci pour votre invitation, et merci pour tout ce que vous faites pour les femmes d’Iran et pour le peuple iranien à travers vos efforts inlassables en faveur de la démocratisation du pays.
En tant que personne qui soutient votre cause depuis de nombreuses années en Irlande, je suis fière d’être à vos côtés. Ce sont souvent les femmes en politique qui s’attaquent aux questions les plus difficiles, et je crois que cela a été largement reconnu ce soir.
Les femmes en politique et le contexte géopolitique
En Irlande, ce sont très souvent les femmes qui abordent les sujets que les hommes ne veulent parfois tout simplement pas traiter. De nombreux intervenants ce soir ont évoqué la situation géopolitique actuelle, et je pense que nous ressentons toutes et tous une certaine inquiétude face au climat politique mondial.
Dans ce contexte, Madame Radjavi, votre travail est plus important que jamais — et nous vous soutenons. Nous vous soutenons toutes et tous.

Un exemple d’espoir
J’aimerais prendre l’exemple de l’Irlande — peut-être un petit phare d’espoir.
Notre pays a connu l’occupation, la violence et les conflits pendant de nombreuses années. Ce qui a changé notre trajectoire, c’est l’activisme, le leadership politique et — ce qui est particulièrement pertinent pour votre situation — le soutien international. Il est absolument impératif que la communauté internationale continue d’exercer une pression sur le régime.
En peu de temps, nous avons vraiment mûri en tant que démocratie. Nous avons trouvé notre voix et affirmé nos valeurs.
Lorsque je présidais une commission parlementaire, j’ai été victime d’abus — très genrés, très sexualisés, et extrêmement difficiles. J’ai dû grandir très vite. Mais j’ai compris que la façon dont quelqu’un vous traite en dit plus sur lui que sur vous. Une fois qu’on saisit cela, on peut affronter le monde avec plus de force et de clarté.
L’histoire de Sharon Davies m’a particulièrement touchée — le courage de quelqu’un qui s’est personnellement levée pour défendre ce en quoi elle croyait.
Message final : espoir, action et soutien
Pour conclure, je voudrais dire ceci : il y a toujours de l’espoir. Une seule personne peut faire la différence. Et tout le monde devrait essayer de faire la différence.
Chacune, chacun d’entre nous peut faire quelque chose pour soutenir Madame Radjavi. Tout à l’heure, l’un de mes voisins de la délégation anglaise a prononcé un mot qui m’est resté : l’action.
C’est ce qu’il faut maintenant — de l’action.
De l’activisme, du soutien aux femmes, du soutien à la résistance, et du soutien à la liberté en Iran.
Merci.