Dans un nouveau drame tragique de féminicide en Iran, Fatemeh Barkhordari, enseignante dans une école publique de Sabzevar, a été sauvagement tuée par son mari le mercredi 30 avril 2025. Le meurtre a eu lieu en plein jour, dans une rue publique, où elle a été attaquée à la machette.
Fatemeh Barkhordari sortait d’un véhicule accompagnée d’une amie lorsque son mari l’a attaquée par-derrière, la frappant à plusieurs reprises à la machette, la tuant sur le coup. L’attaque, d’une violence extrême, s’est déroulée sous les yeux de passants impuissants.
Fait choquant, le meurtrier est également employé du ministère de l’Éducation. Fatemeh Barkhordari, mère de trois enfants, vivait séparée de son mari en raison d’un passé de violences conjugales répétées. Elle avait été fréquemment battue et agressée physiquement.
Avant le meurtre, elle avait signalé à plusieurs reprises les menaces et le comportement violent de son mari aux autorités locales de l’éducation, mais aucune mesure de protection n’a été prise. Elle avait récemment déposé une demande de divorce et vivait avec son plus jeune enfant, tandis que ses deux autres enfants résidaient à Téhéran.
Après le meurtre, le meurtrier a pris la fuite vers un parc proche de son domicile, où il a été arrêté par la police.
Tragiquement, la famille de Fatemeh Barkhordari n’en était pas à sa première expérience de violence domestique. Des années plus tôt, sa mère avait été tuée par son propre frère, un homme toxicodépendant.
Avant tout, les tragédies sociales ont des racines et des origines politiques, et en fin de compte, elles doivent être attribuées au régime clérical misogyne et antihumain, qui est à l’origine des traumatismes profonds de cette période de l’histoire de l’Iran. Au cœur de cette idéologie et de cette politique inhumaines se trouve la victimisation des femmes et des filles.
La cause profonde du problème
Peu de temps avant le meurtre horrible de Fatemeh Barkhordari — en plein jour et en public, par son mari, qui était enseignant — Fatemeh Soltani a été poignardée et tuée dans la rue, près d’un canal, par son père.
Le 9 novembre de l’année dernière, Mansoureh Ghadiri, une journaliste, a également été assassinée par son mari, qui était avocat.
Ces meurtres, plus que de simples actes commis par des pères ou des maris, sont le résultat de permissions légales explicites et implicites, façonnées par l’idéologie réactionnaire du régime au pouvoir en Iran — un régime qui exécute une personne toutes les trois heures, ne criminalise pas les violences faites aux femmes, et n’offre aucune protection juridique aux femmes vulnérables.
En conclusion, la cause profonde du taux alarmant de soi-disant crimes d’honneur en Iran réside dans la misogynie et le patriarcat enraciné et institutionnalisé dans les lois du régime clérical — un régime qui sera bientôt renversé par le peuple iranien.