Nasrin Hassani, journaliste et militante des médias, purge actuellement sa peine de prison dans la prison de Bodjnourd, dans des conditions dures et contraires à la loi, sans respect de la séparation légale des détenus selon la nature de leurs infractions.
Faisant face à trois affaires judiciaires distinctes, Mme Hassani a été condamnée à un total de 25 mois d’emprisonnement. Elle est détenue aux côtés de personnes condamnées pour des crimes non politiques.
Au cours des dernières semaines, les autorités ont rejeté sa demande de libération conditionnelle. La fusion de ses dossiers judiciaires reste en suspens, ce qui maintient une incertitude juridique et lui inflige une pression psychologique accrue.
Nasrin Hassani, mère d’un adolescent, avait perdu son emploi avant son arrestation, en raison du harcèlement persistant et des pressions exercées par les services de sécurité à Bodjnourd. Elle vivait, avec son fils, dans une situation de grande précarité économique. Désormais, en son absence, son fils est contraint de vivre seul, sans soutien parental, supportant le poids émotionnel et financier de l’emprisonnement de sa mère.
Ancienne rédactrice en chef de l’hebdomadaire Siyahat Shargh, Nasrin Hassani a été arrêtée par les forces de sécurité en octobre 2022, lors des manifestations nationales en Iran.
Le 11 novembre 2023, la branche 103 du tribunal pénal de Bodjnourd l’a condamnée à sept mois de prison pour “propagation de fausses informations” et à une amende d’un million de tomans pour “violation du code vestimentaire islamique en public”. En décembre 2023, la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Bodjnourd lui a infligé une peine d’un an de prison supplémentaire pour “activités de propagande contre l’État” via la publication de photos et vidéos sur les réseaux sociaux. Ce verdict a été confirmé par la branche 2 de la cour d’appel du Khorassan du Nord.
Le 4 février 2024, Nasrin Hassani a été convoquée à la branche 2 du bureau d’exécution pénale du parquet général et révolutionnaire de Bodjnourd, où elle a été placée en détention et transférée à la prison de Bodjnourd pour commencer à purger sa peine. Ses accusations sont liées à des présumées diffusions mensongères sur les réseaux sociaux.
Avant son incarcération, Nasrin Hassani a adressé un message au public, déclarant :
« Je reste fidèle à mon engagement envers la liberté. »