Parisa Darvish, une jeune femme résidant à Machhad, aurait été arrêtée par des agents du ministère du Renseignement et emmenée dans un lieu non divulgué. Aucune autorité sécuritaire ou judiciaire en Iran n’a officiellement reconnu son arrestation ou confirmé le lieu où elle se trouve.
Parisa Darvish, âgée d’environ 30 ans et femme au foyer, est portée disparue depuis la fin du mois de février. Sa famille et ses proches n’ont reçu aucune information concernant son état physique, son statut juridique ou son lieu de détention. Au cours des dernières semaines, sa famille a tenté à plusieurs reprises de la localiser en contactant les services de sécurité et les forces de l’ordre à Machhad, mais leurs demandes sont restées sans réponse.
Disparition forcée : Un outil de peur et de répression
La disparition forcée – une pratique condamnée par les organisations internationales de défense des droits de l’homme, notamment les Nations unies – est considérée comme un crime contre l’humanité. En Iran, cette méthode est utilisée depuis longtemps pour faire taire les dissidents et répandre la peur au sein de la société civile.
Historiquement, de nombreux cas ont été documentés dans lesquels des citoyens, des activistes civils, des manifestants ou même des individus ordinaires ont été arrêtés sans mandat du tribunal et détenus au secret dans des centres de détention secrets. Les détenus subissent souvent des pressions psychologiques, n’ont pas accès à un avocat et sont soumis à des interrogatoires coercitifs, à la torture et à des aveux forcés.
En vertu de l’article 49 du code de procédure pénale iranien, les fonctionnaires de la justice et de la sécurité doivent informer sans délai la famille et l’avocat du détenu des raisons de son arrestation, du lieu de sa détention et des charges qui pèsent sur lui. Cependant, les violations répétées de cette disposition légale – en particulier dans les affaires politiquement sensibles – sont devenues une routine alarmante.