La prisonnière politique affaiblie par la faim Soada Khadirzadeh a perdu connaissance dans le hall de la prison centrale d’Ourmia, le lundi 2 mai 2022, au huitième jour de sa grève de la faim.
Le dimanche 1er mai, les forces de sécurité ont fait deux descentes chez Soada Khadirzadeh dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Ourmia. Elles ont inspecté toutes les affaires de cette prisonnière politique enceinte et de ses compagnes de cellule.
Quelques heures plus tard, ils ont transféré la prisonnière politique enceinte Soada Khadirzadeh vers un lieu inconnu mais l’ont ramenée dans la nuit.
Soada en était au sixième jour de sa grève de la faim. Elle est soumise à des conditions difficiles en raison de sa grossesse.
Une source informée a donné des informations sur le raid des forces de sécurité dans le quartier des femmes : “Les forces de sécurité lui ont manqué de respect ainsi qu’à ses codétenues et ont fouillé leurs affaires sous prétexte d’avoir un téléphone portable.”
La veille de son transfert vers un lieu inconnu, la prisonnière politique Soada Khadirzadeh a déclaré à Bakhshi, le directeur de la prison d’Ourmia, que tant que ses demandes ne seraient pas satisfaites, elle poursuivrait sa grève de la faim.
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh a souligné que “je poursuivrai ma grève de la faim même si ma santé et mon fœtus de 8 mois sont mis en danger.”
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh entame une grève de la faim
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh a entamé une grève de la faim le 26 avril 2022 à la prison centrale d’Ourmia pour protester contre sept mois de détention temporaire au statut incertain.
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh, 32 ans, est originaire de Piranchahr, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. Elle est mariée, a deux enfants et était enceinte d’un mois lorsqu’elle a été arrêtée.
Les forces de sécurité ont arrêté Mme Khadirzadeh le 14 octobre 2021. On ignore à ce jour pourquoi et sur quelles charges elle a été arrêtée.
Le 8 novembre 2021, elle a été transférée du centre de détention des pasdarans à la prison centrale d’Ourmia. Elle a été privée de visites de sa famille ou de l’accès à un avocat tout au long de sa détention.
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh est dans un état physique critique et souffre d’un disque lombaire. Elle a également un problème cardiaque. Néanmoins, l’enquêteur et les autorités de la prison ont rejeté sa demande de libération conditionnelle, même sous caution.
La prisonnière politique kurde Soada Khadirzadeh a envoyé un fichier audio depuis la prison. Elle déclare dans ce fichier audio : “Sept mois après avoir été détenue, ma condition physique et ma santé sont très mauvaises. Je suis enceinte de huit mois. Les personnes qui sont mes plaignants ont empêché ma liberté, mais je suis innocente. Je paie le prix à la place de quelqu’un d’autre, et je suis retenue en otage.”
Dans une autre partie de son fichier audio, elle dit : “Dès les premiers jours de mon emprisonnement au centre de détention du département des renseignements, j’ai été soumise à une grave torture psychologique. J’ai subi beaucoup de manque de respect et d’insultes. Les forces de sécurité m’ont même fait des propositions contraires à l’éthique. J’ai été menacée et forcée de faire des aveux à de nombreuses reprises alors que je ne savais rien de l’affaire. Je suis innocent”.