CNRI Femmes – Le suicide d’une jeune femme et d’une mère de quatre enfants en l’espace d’une semaine ont attiré l’attention sur les lois misogynes régissant le mariage en Iran.
Une jeune fille de 16 ans du nom de Ziba s’est immolée par le feu pour échapper à l’insistance de sa famille de la donner en mariage à un vieil homme.
Le quotidien officiel Khorassan écrivait le 26 août 2019 que la jeune femme était contrainte à ce mariage par sa belle-mère. Selon cette nouvelle, Ziba a le visage et de nombreuses parties du corps brûlés, mais elle n’est pas morte et elle est sortie de l’hôpital.
Dans une autre nouvelle choquante de Dehloran, une femme mariée du nom de Mandana Hosseini, mère de quatre enfants, s’est immolée par le feu pour protester contre la prise par son mari d’une seconde épouse. Elle est morte quatre jours après des suites de ses brûlures dans un centre médical à Ilam le 19 août 2019.
D’après les lois oppressives du régime des mollahs sur le mariage, les hommes peuvent prendre quatre épouses. En même temps, ils sont autorisés à divorcer de leur femme sans les en informer.
Le quotidien officiel Entekhab a publié un article le 4 mars 2019, citait Ali Kazemi, conseiller de l’adjoint juridique du pouvoir judiciaire, disant que « selon les données officielles, entre 500.000 et 600 000 enfants se marient chaque année (en Iran). Le principal problème, c’est qu’il y a des mariages qui ont lieu en dehors de ceux qui sont officiellement enregistrés. »
Selon les lois régissant le mariage sous le régime des mollahs, l’âge légal du mariage des filles est de 13 ans. Néanmoins, les pères sont autorisés à donner leurs filles en mariage bien avant cet âge, après avoir obtenu le consentement d’un juge. Le projet de relèvement de l’âge minimum du mariage a été rejeté par le parlement des mollahs en janvier 2019.
En juin, au moins deux cas de suicide de jeunes femmes par mariage forcé ont été signalés. Souma Khedri, 19 ans, de la ville de Baneh, et Sara Esmaili, 17 ans, de la ville de Piranshahr, se sont suicidées pour échapper au mariage forcé.