CNRI Femmes – Trois militantes syndicales sont toujours en prison en Iran 40 jours après leur arrestation lors d’une manifestation à l’occasion de la Journée internationale du Travail le 1er mai 2019, en face du Parlement des mollahs à Téhéran.
Ces trois militantes syndicales sont Marzieh Amiri, Neda Naji et Atefeh Rangriz, qui faisaient partie des 15 militants brutalisés et arrêtés par les forces de sécurité lors de la manifestation du 1er mai en face du Majlis.
Le mandat d’arrêt contre Neda Naji et Marzieh Amiri a été prolongé d’un mois. Atefeh Rangriz aurait dû être remise en liberté sous caution, mais les autorités pénitentiaires ont empêché sa libération sous des prétextes divers. Les responsables du Parquet de la prison d’Evine disent qu’ils n’acceptent pas la libération sous caution de Mme Rangriz parce qu’une nouvelle accusation a été ajoutée à son dossier.
Marzieh Amiri a été transférée à la section générale de la prison d’Evine, mais Neda Naji a été remise à l’isolement malgré ses interrogatoires. Atefeh Rangriz a été envoyée à la terrible prison Qarchak de Varamine après avoir terminé ses interrogatoires.
Depuis le 2 mai 2019, les familles des personnes arrêtées lors de la manifestation organisée le 1er mai se sont réunies à maintes reprises devant la prison d’Evine de Téhéran pour demander la libération inconditionnelle de leurs proches.
Craignant la formation de toute protestation de la fête du Travail, le régime clérical avait agi à l’avance pour arrêter et détenir les militants syndicaux. Lors d’un incident survenu le 26 avril 2019, les forces de sécurité avaiengt fait une descente dans le parc Jahan Nama, situé sur l’autoroute Téhéran-Karaj, où 12 militants syndicaux avaient été arrêtés. Parmi eux figuraient des femmes, Mme Parvin Mohammadi, vice-présidente du Syndicat libre des travailleurs iraniens, et Mme Haleh Safarzadeh, qui ont été maintenues en détention jusqu’au lendemain de la Journée internationale du travail.
Parvine Mohammadi avait déjà été arrêtée le 29 janvier 2019 et emprisonnée à Evine jusqu’en mars, date à laquelle elle avaient été libérée sous une caution faramineuse.