CNRI Femmes – Les prisonnières politiques subissent d’énormes pressions physiques et psychologiques dans les prisons du régime en Iran, notamment des interrogatoires approfondis, l’isolement cellulaire et des aveux forcés.
Yassamine Ariani et sa mère, Monireh Arabshahi, ont été interrogées le 7 mai 2019 au Service d’interrogatoire du Bureau du Procureur d’Ershad. Avant d’être transférée à la sinistre prison de Qarchak à Varamine, Yasamine a été détenue à l’isolement au centre de détention de Vozara pendant neuf jours où elle a été largement interrogée et maltraitée afin de la forcer à faire de faux aveux.
Les accusations portées contre elle au cours de l’interrogatoire comprenaient « association et collusion contre l’État », « propagande contre l’État », « promotion et provocation de la corruption et de la prostitution en retirant son voile et ses activités contre le voile obligatoire ».
La prisonnière politique Atena Daemi, actuellement détenue à la prison d’Evine, continue de se voir interdire toute visite. Ses parents ont dit qu’au bout de deux mois, ils avaient réussi à la voir quelques minutes le lundi 6 mai 2019, alors qu’elle était emmenée pour être interrogée.
Sanaz Allahyari a été transférée début mai du quartier de sécurité 209 des Gardiens de la révolution à Evine au quartier général de la prison. Membre du comité de rédaction de la publication GAM, elle a été arrêtée en janvier 2019 avec son mari. Elle a été privée de tout avocat et souffre des dures conditions d’une détention “temporaire” de longue durée.
Aucune information n’est disponible sur le sort de Mme Nasrin Javadi, membre de l’Union libre des travailleurs iraniens, qui a été arrêtée à l’occasion de la Journée internationale du travail. Elle est une ouvrière retraitée de l’usine de chaussures Melli.
Une autre prisonnière politique, Akram Nasirian, a retrouvé sa famille après 10 jours sans nouvelles d’elle. Elle a été arrêtée par les forces de sécurité le 29 avril 2019 et transférée à la prison d’Evin. Elle a dit à sa famille qu’elle avait été interrogée et enfermée dans des cellules d’isolement pendant tout ce temps. Mme Nasirian a été informée de ses accusations de “promotion du retrait du voile” et de “trouble à l’ordre public”.