CNRI Femmes – Parvine Mohammadi, vice-présidente du Syndicat libre des travailleurs d’Iran, a été arrêtée le 29 janvier 2019.
Parvian Mohammadi a été arrêté quelques heures après l’arrestation et la détention de Jafar Azimzadeh, secrétaire du conseil d’administration de l’Union libre des travailleurs d’Iran. Parvin Mohammadi a été arrêtée par la police dans le quartier de Fardis, dans la ville de Karadj, et tous ses effets personnels, y compris son ordinateur et son téléphone portables ont été confisqués.
En annonçant la nouvelle, le Syndicat libre des travailleurs d’Iran a condamné l’arrestation de deux membres de sa direction et exigé leur libération immédiate et sans condition.
Mme Parvine Mohammadi, ancienne représentante des travailleurs des industries métallurgiques d’Iran et membre de la direction du Syndicat libre des travailleurs iraniens, avait publié une lettre ouverte le 20 décembre 2018, dans laquelle elle dénonçait le régime clérical pour avoir ordonné des raids nocturnes aux domiciles des sidérurgistes d’Ahvaz pour les arrêter. Dans certaines parties de cette lettre, Parvine Mohammadi interpellaient les dirigeants intégristes du pays :
« Messieurs, vous avez arrêté et emprisonné (des ouvriers). Mais désormais que ferez-vous de la rage et de la fureur de milliers de sidérurgistes et de leurs familles, de millions de travailleurs et de salariés épuisés dans tout le pays, dont la vie est devenue un enfer entre vos mains ?
« Messieurs, si les arrestations et les emprisonnements de dizaines d’ouvriers sidérurgistes les ont obligés à arrêter leurs manifestations pendant plusieurs jours, soyez sûrs que ce n’est pas la fin.
« Parce que ce ne sont que des moments et des jours où la rage et la fureur des sidérurgistes et de tous les travailleurs d’Iran s’accumulent pour bientôt éclater comme un volcan géant. »
Jafar Azimzadeh, qui a été arrêté quelques heures seulement avant Mme Mohammadi, a été condamné par les tribunaux de Téhéran et de Saveh à 17 ans de prison pour « atteinte à la sécurité nationale et propagande contre l’État ». Il avait déjà fait une grève de la faim pendant 63 jours lors d’une précédente arrestation.