L’assassin de Reyhaneh Jabbari choisi comme avocat de confiance
CNRI Femmes – Hassan Tardast, le juge qui a condamné à mort la jeune Reyhaneh Jabbari en Iran, a été présenté comme avocat de confiance pour s’occuper des cas des prisonniers politiques et d’opinion.
L’appareil judiciaire des mollahs a approuvé une liste de 20 avocats de confiance pour représenter les prisonniers politiques et d’opinion dans leurs procès. Selon cette mesure extrajudiciaire, seuls ces 20 avocats sont désormais autorisés à défendre des affaires impliquant des accusation politiques et de sécurité.
Les avocats indépendants non soutenus par le pouvoir, les avocates, les batonniers de Téhéran et les avocats des droits humains n’ont pas été inclus dans cette liste. La dernière mesure prise par le pouvoir judiciaire en Iran prive ainsi les prisonniers politiques et d’opinion du droit de choisir leurs propres avocats et de l’accès à la justice et à des procès équitables.
Hassan Tardast a présidé un certain nombre de procès controversés, y compris celui de Reyhaneh Jabbari, en tant que juge. Il a prononcé quelque 800 verdicts du talion (peine de mort), dont beaucoup contenaient de graves ambiguïtés.
Reyhaneh Jabbari a été pendue à l’âge de 26 ans à la prison de Gohardacht, en banlieue de Téhéran, au bout de sept années d’emprisonnement le 25 octobre 2014, pour s’être défendue contre un haut fonctionnaire du ministère du renseignement qui tentait de la violer.
D’autres soi-disant avocats de cette liste ont des antécédents criminels similaires. Par exemple, Abdolreza Mohebbati a représenté Saïd Mortazavi, le sinistre procureur de Téhéran, lors des procès des militants politiques et des manifestants arrêtés pendant le soulèvement de 2009 en Iran.




















