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L’ESCLAVAGE MODERNE, une brève étude sur la traite des êtres humains en Iran

L’autonomie économique des femmes en Iran, avancer dans la direction opposée

December 2, 2017
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Introduction

La communauté internationale s’est engagée de manière sans précèdent pour l’égalité des femmes et leur autonomisation, avec l’agenda de 2030 pour le développement durable.

Dans une mesure courageuse, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a annoncé son initiative pour atteindre la parité aux plus hauts niveaux en 2021, et sur le plan universel en 2028. Pour sa part, il a nommé 17 femmes et 15 hommes aux groupes de direction des Nations unies mais a souligné que “les changements sont nécessaires pas uniquement pour les systèmes de recrutements et les règlements du personnel, mais aussi dans notre propres attitude et notre approche.”

La Commission de la condition de la Femme des Nations Unies (CCF) a défini comme thème de cette année «l’autonomisation économique des femmes dans le monde du travail en mutation» et a formulé des recommandations spécifiques à tous les États membres pour qu’ils respectent leurs engagements envers la planète 50-50 d’ici 2030.

Pour contribuer à ces efforts et défendre les droits des femmes sous un régime misogyne en Iran, la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a préparé ce rapport afin de mettre en lumière la situation sinistre de la force de travail féminine en Iran et souligner que le régime iranien qui est un Etat membre de la CCF n’ adopté aucune des mesures recommandées pour améliorer et réaliser l’autonomisation économique des femmes, et va dans la direction opposée.

Un exemple frappant est la récente mesure prise par le conseil général de la Cour de justice administrative le 15 septembre 2017 qui annule une directive du ministère du Travail [1] interdisant le licenciement des femmes pendant les deux années de congé de maternité et d’allaitement. Or la CCF a recommandé que les Etats membres prennent des mesures pour « assurer que les femmes et les hommes aient accès aux allocations de congé de maternité ou de congé parental » (paragraphe 49 du document E / CN.6 / 2017/3).

Avant même l’abrogation de la directive, il avait été signalé que 74 000 femmes en Iran avaient été licenciées pendant leurs congés de maternité.[2]

Il convient de souligner que les chiffres cités dans ce rapport ont été compilés à partir de déclarations publiques et de sources officielles en Iran. Ils doivent donc être considérés comme un minimum en raison du manque de transparence et de censure de la part du régime iranien et de l’absence d’accès libre à l’information sous cette dictature. ²

  1. Barrières structurelles et lois discriminatoires

Au paragraphe 47 de la section VII «Conclusions et recommandations », la CCF conclut que «la transformation du monde du travail pour les femmes exige l’élimination des obstacles structurels et des lois discriminatoires et des normes sociales pour créer des opportunités et des résultats économiques égaux ».

La discrimination à l’égard des femmes, leur autonomisation économique et leur participation sociale sont institutionnalisées par la Constitution et les lois du régime iranien.

Au lieu d’éliminer les «obstacles structurels et les lois discriminatoires» et de créer «des opportunités économiques égales», le régime renforce les lois et les cadres réglementaires qui encouragent la discrimination pour les marginaliser de plus en plus.

Ali Khamenei, le guide suprême de la dictature religieuse, a clairement énoncé la vision qui domine toutes ces lois : « Dieu a créé des femmes pour une partie spéciale de la vie … L’emploi n’est pas une question majeure pour les femmes. »[3]

Au lieu de voir en elle un être humain doté de droits sociaux, politiques et civils spécifiques, la Constitution définit la femme comme une mère qui a le devoir de donner naissance à des enfants et de les élever. En tant que telle une femme n’a pas le droit fondamental à un travail décent.

Selon la Constitution en Iran, les femmes ne sont pas qualifiées pour se présenter aux élections présidentielles ou devenir juge.[4]

La Constitution considère également les hommes comme les chefs de famille inhérents, subordonnant la sortie des femmes de chez elle à la permission de leur mari [5].

La Constitution des mollahs met également les femmes à la disposition des hommes pratiquement comme des captives ou des esclaves sexuelles. Une fille peut être privée d’éducation dès l’âge de 13 ans et même plus jeune, car le père est autorisé avec l’aval d’un juge, à la marier généralement à un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Les filles sont considérées comme matures dès l’âge de 9 ans (8 ans et 9 mois lunaires).[6]

Les tentatives théâtrales visant à réformer le Code civil sur l’âge du mariage des filles, font l’objet d’opposition et sont qualifiées «d’essentiellement fausses et inutiles ».[7]

Le paragraphe 47 (E / CN.6 / 2017/3) de la CCF recommande de «ne laisser personne de côté» pour renforcer «l’éducation, la formation et le développement des compétences afin de permettre aux femmes de répondre aux nouvelles opportunités dans le monde changeant du travail. » Le mariage précoce est la principale raison de l’abandon de l’école par les filles.[8]

77 matières universitaires[9] sont également interdites aux femmes, ce qui limite et compromet leur participation économique et leur autonomisation.

En 2013, le parlement des mollahs a adopté une loi visant à augmenter la population. La loi accorde la priorité à l’emploi dans tous les secteurs publics et privés aux hommes mariés qui ont des enfants. Viennent ensuite les hommes mariés qui n’ont pas d’enfants. Les femmes qui ont des enfants sont les troisièmes tandis que les femmes qui n’ont pas d’enfants n’existent même pas sur la liste.[10]

D’un autre côté, l’adoption par le gouvernement d’un plan visant à prolonger le congé de maternité des femmes a entraîné des restrictions supplémentaires à leur emploi. Les employeurs ont fixé des conditions sur l’état matrimonial des femmes qu’ils envisagent d’employer et leur font signer des papiers où elles acceptent d’être licenciées si elles tombent enceintes.[11]

Une autre loi adoptée en janvier 2016 stipule que l’emploi des femmes dans toute entreprise doit être limité de 7 heures du matin à 22 heures et qu’elles doivent être confinées dans un lieu de travail séparé. L’emploi des femmes dans les postes gouvernementaux fait l’objet d’une controverse chaque année. Dans l’examen gouvernemental de 2016 sur l’emploi, 961 postes d’embauche ont été réservés exclusivement aux hommes, et seulement 16 postes ont été réservés aux femmes. Les protestations publiques à ces quotas ont forcé le gouvernement Rohani à se rétracter, mais le gouvernement n’a jamais été annoncé comment il avait remplacé cette politique.

Le gouvernement a également ordonné en 2014 d’allouer aux femmes seulement 16 des 2 700 offres d’emploi.[12]

Une directive du ministère de l’Éducation a été rendue publique récemment à l’été 2017 avec une longue liste de maladies chroniques et non chroniques en mesure de disqualifier les candidates à des postes d’enseignantes. L’article 17 énumère une longue liste de maladies féminines, notamment le cycle menstruel irrégulier, la pilosité du visage, la stérilité, l’endométriose, le cancer du sein et des ovaires, etc., qui pourraient priver les femmes d’un emploi.[13]

En réponse à l’indignation publique vis-à-vis de cette directive, un responsable du ministère de l’Education a révélé que le ministère étudiait ces questions depuis des années pour recruter de nouveaux enseignants et que la directive n’était pas quelque chose de nouveau.[14]

En 2014, la municipalité de Téhéran a publié une directive enjoignant à ses gestionnaires et directeurs d’embaucher uniquement des employés et des secrétaires masculins.[15] La situation vaut aussi dans de nombreuses autres administrations publiques et semi-publiques sous des prétextes religieux. La même année, le chef de la police des lieux publics a annoncé qu’ « il est interdit aux femmes d’être embauchées dans les cafés. »[16]

Les lois du régime iranien privent également les femmes d’activités artistiques en tant que source de revenus. Les femmes ne sont pas autorisées à chanter en public et ne sont pas autorisées à jouer dans des orchestres ni à jouer dans des concerts.

 

  1. Participation à la population active et chômage

Au paragraphe 8 de la section II, « L’évolution du monde du travail », la CSW rappelle que « l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine mutation dépend fondamentalement des possibilités d’emploi dans les secteurs privé et public et le travail rémunéré et non rémunéré ».

Le fossé entre les sexes sur le marché du travail en Iran reste persistant et omniprésent. Le Forum économique mondial a classé l’Iran au 139ème rang sur 145 pays.[17]

Les responsables du régime reconnaissent que le chômage constitue le défi le plus important pour l’économie iranienne et que cette situation est particulièrement cruciale pour l’emploi des femmes, des diplômées universitaires et des cheffes de famille.[18]

  1. La participation économique

Le Centre national des statistiques a annoncé que la participation économique des femmes en 2016 était de 14,3%,[19] avec 1.6 % de baisse. Bien que ce taux de participation soit très faible, il n’indique pas la réalité. Le CNS a annoncé que la participation économique des femmes était de 13,3% en 2015.[20] Si l’on considère la baisse de 1,6% annoncée cette année, le taux de participation économique des femmes devrait se situer autour de 11,7%, sur la base du chiffre annoncé l’année précédente.

Le même rapport indique que le taux d’emploi des femmes de plus de 15 ans est de 12,5%,[21] dont 54,2% travaillent dans le secteur des services et 21,3% travaillent dans le secteur agricole. En même temps, 74,3% des femmes employées travaillent dans le secteur privé, dont 4,4% ont un emploi à temps partiel. Un responsable gouvernemental a reconnu que 2 millions de filles ont été diplômées dans les universités iraniennes ces 20 dernières années, soit plus de 60% des diplômés, mais le taux de chômage des femmes a augmenté.[22]

  1. Le chômage

Le chômage est endémique parmi les femmes. Sur les 30 millions de femmes iraniennes âgées de plus de 10 ans, seules trois millions sont employées et plus de 27 millions sont absentes du marché du travail.[23]

Une autre étude indique que le nombre de femmes en âge de travailler est de 32 252 090 personnes dont seulement 4 289 528 sont économiquement actives et les autres n’ont pas de rôle économique.[24]

Shahindokht Molaverdi, l’ancienne vice-présidente pour les affaires féminines et familiales, a reconnu dans une interview que le taux de chômage des jeunes femmes en 2015 avait atteint son plus haut niveau en 20 ans. Le taux de chômage des jeunes femmes de moins de 30 ans est de 85,9%.[25]

À l’été 2016, le Centre national des statistiques en Iran a déclaré que le taux de chômage moyen des jeunes femmes en Iran atteignait 47,3% à l’été 2015.[26]

Les statistiques officielles sur le chômage des 15-24 ans en 2014 montrent que dans certaines provinces iraniennes ce taux dépasse 50%.[27] Le taux de chômage des femmes dans la province d’Ardebil est de 51.2%, à Ispahan 53%, en Alborz 55.9%, en Ilam 86.4%, au Charmahal-o-Bakhtiari 80.1%, au Khorassan Razavi 69.5%, au Khorassan du Nord 55%, au Khouzistan 63.5%, en Fars 70%, à Qazvine 58.7%, au Kurdistan 55.1%, à Kermanshah 61.6%, au Kogilouyeh and Boyer-Ahmad 64.7%, au Golestan 69.7%, au Lorestan 81.7%, au Mazandaran 64.1%, dans la province du Centre 62.5%, et en Hormozgan 73.1%.

Le taux de chômage des femmes augmente rapidement. Abol-Hassan Firouzabadi, vice-ministre du Travail et de la Protection sociale, a reconnu que 100 000 femmes sont licenciées chaque année.[28] D’autres sources indiquent qu’au moins 900 000 femmes ont été licenciées au cours des dix dernières années.[29]

  1. La propagande officielle

Pour échapper à la responsabilité internationale, le régime au pouvoir a publié de fausses informations et fabriqué des données pour affirmer que la situation des femmes iraniennes n’est pas si grave. Dans un rapport récent, il affirmait que 40% des personnes qui ont accédé au marché du travail ces trois dernières années étaient des femmes.[30]

L’allégation est faite sur la base d’un «sondage» de «100 000 travailleurs dans 28 groupes d’emplois différents». Le rapport original indique que ses recherches ont été faites parmi les groupes d’emplois qui recrutent traditionnellement plus de femmes comme secrétaires.[31]

Autre mensonge énorme, le régime a affirmé que 70% des emplois créés en 2016 étaient destinés aux femmes.[32] Le rapport admet toutefois que ce chiffre a été fabriqué en tenant compte du nombre de femmes rurales occupant des emplois non officiels avec peu d’heures de travail et des femmes qui ont dû accepter des emplois que personne d’autre n’est prêt à accepter en raison de leurs longues heures de travail et de leur maigre salaire. Il note également les femmes qui ont accepté des emplois sans corrélation avec leur éducation.

Une autre fausse donnée produite par le régime est la revendication d’une augmentation de 4,2% du taux de participation des femmes entre 2013 et 2017. Si l’adjointe de Rohani pour les affaires féminines et familiales admet que la participation économique des femmes n’a augmenté que de 1% ces quatre dernières années, un site officiel a affirmé que la participation des femmes avait atteint 16,4% cet été contre 12,4% en 2013.[33] Pour fabriquer ce chiffre, ils ont apparemment pris en compte le nombre de femmes qui viennent de postuler à un emploi.

III. Travail décent et de bonne qualité et écart salarial

En raison de conditions économiques désastreuses en Iran, de nombreuses femmes sont engagées dans des emplois non standards et inférieurs aux normes. Elles sont embauchées dans de petits ateliers sans contrat ou avec des contrats de 3 ou 6 mois avec un petit salaire sans assurance, sans bonus ni sécurité d’emploi. Beaucoup de celles qui travaillent pour le gouvernement et le secteur public ont un emploi instable, gagnent moins et ont moins de droits à la sécurité sociale et aux pensions. Depuis deux ans, les infirmières et les enseignantes organisent régulièrement des manifestations pour réclamer entre autres un emploi officiel et permanent, des salaires équilibrés et leurs salaires non-payés.

Un conseiller de Rohani a officiellement reconnu que «la moitié des travailleuses iraniennes ne perçoivent qu’un tiers de leur salaire réel ».[34]

 

  1. Diplômées universitaires

Malgré le fait que le nombre de diplômées universitaires ait augmenté ces dernières années, leur quota d’emplois dans l’ensemble du pays est très négligeable. Les autorités affirment que les femmes diplômées sont largement déçues et que le taux de chômage des femmes éduquées a doublé.[35]

Une étude indique que 52% des diplômées universitaires sont «économiquement inactives», un euphémisme désignant les chômeuses.[36]

Un autre rapport indique que 46,6% des diplômés universitaires sont des femmes, dont 34,5% sont économiquement actives (70,1% d’emplois et 29,9% de chômeurs) et 65,5% sont considérées comme inactives. [37]

Selon une enquête réalisée sur la main-d’œuvre iranienne entre 2005 et 2013, le taux de chômage a augmenté progressivement chez les femmes diplômées universitaires, passant de 65% en 2005 à 78% en 2013.[38]

En même temps, les diplômées de l’enseignement supérieur sont considérées comme un nouveau secteur qui est soit sans emploi, soit obligé de travailler dans des emplois modestes à bas salaires.

Près de 39% des diplômées de l’enseignement supérieur de la province de Guilan sont sans emploi et n’ont pas pu trouver d’emploi.[39]

« Les filles avec une licence travaillent dans des ateliers de soudage et une graphiste de haut niveau est maintenant simple ouvrière. Bien sûr, il y en a beaucoup plus comme elles et leurs nombres augmentent de jour en jour. De plus, toutes ces personnes préfèrent ne pas mentionner leurs diplômes afin de pouvoir décrocher un emploi dans une organisation ou un atelier », a déclaré Hossein Akbari, membre de l’Association des travailleurs.[40]

Le 28 juin 2017, le journal gouvernemental Shahrvand, rapportait l’histoire de femmes instruites devant occuper des emplois en aucune façon liés à leur domaine d’études et à leur niveau d’éducation. Ces femmes ne reçoivent que 150 000 tomans par mois (39€) alors que le Conseil suprême du travail a fixé le salaire minimum en 2017 à 930 000 tomans (242€).

Maryam, avec une licence en sciences politiques, travaille dans une boutique de Falafel depuis six mois de 15 heures jusqu’à minuit. Elle gagne 150 000 tomans (39€) par mois. Shahnaz, diplômée en génie informatique, travaille 9,30 heures par jour dans une compagnie d’assurance et gagne 300 000 tomans (78€) mensuels. L’ami de Shahnaz avec une licence de comptabilité travaille 10,5 heures par jour comme comptable dans un magasin et gagne 200 000 tomans (51 €).[41]

  1. Les infirmières

Malgré leur lourd travail impliquant beaucoup d’efforts, de pression et de préjudices, la majorité des infirmières en Iran n’ont pas d’emploi officiel. Elles travaillent en contrats temporaires. On leur offre un petit salaire qui n’est pas versé régulièrement.

Après l’arrivée de Rohani, les infirmières ont connu une baisse importante de salaire et des primes. Le ministère de la Santé évite le paiement des salaires des infirmières sur la base d’un plan appelé «paiement fondé sur la conduite».

La dernière manifestation des infirmières s’est déroulée à Bouchehr [42] le 24 aout 2017, où elles ont protesté contre le non-paiement de huit mois de salaires. Les infirmières à Semnan[43] ont manifesté les 16 et 17 juillet 2017, devant le gouvernorat de la ville pour réclamer onze mois de salaires impayés. Les infirmières et le personnel d’un hôpital à Yassoudj[44] ont manifesté le 30 mai 2017, exigeant six mois de salaires non payés. Des manifestations similaires ont été organisées dans tout le pays tout au long de l’année.

La vice-présidente de l’organisation des soins infirmiers a dû reconnaître que, bien que les infirmières soient obligées de faire des heures supplémentaires, ces heures n’ont pas été payées depuis six à dix mois.[45]

Au cours des 18 derniers mois, au moins 16 infirmières diplômées de 25 à 45 ans sont décédées sur leur lieu de travail en raison de pressions exercées par une surcharge de travail entraînant des accidents vasculaires cérébraux et d’autres problèmes mortels.[46]

Cinq mois plus tôt, le même responsable avait annoncé que 10 infirmières étaient décédées au travail.[47] Cela signifie qu’en seulement cinq mois, six infirmières sont décédées sur leur lieu de travail à cause de la pression. Il convient de noter que les chiffres officiellement annoncés par les responsables iraniens doivent être considérés comme le minimum. L’une des vice-présidentes de l’Organisation des soins infirmiers, la Dr Jaleh Ezzati, a admis qu’il y avait une pénurie d’infirmières dans les hôpitaux. « En Iran, a-t-elle dit, il y a une infirmière pour 15 patients alors que selon les normes internationales, chaque infirmière doit s’occuper d’un ou de maximum quatre patients. »[48]

Un autre responsable a reconnu un manque de 100 000 infirmières dans le pays.[49]

Selon certains rapports, il y a au moins 11 000 infirmières sans emploi en Iran.[50] La présidente de l’organisation des soins infirmiers a admis que quelque 40 000 infirmières au chômage [51] inscrites sur le site de l’organisation ne veulent pas continuer à travailler en raison du manque de sécurité de l’emploi. La responsable a souligné qu’il y a une absence croissante de soutien du gouvernement aux infirmières et qu’elles subissent une pression énorme au travail tout en percevant de petits salaires.

La vice-présidente de l’organisation des soins infirmiers a également indiqué qu’il existait un large écart salarial entre les infirmières et les médecins. « La différence entre les salaires d’une infirmière et d’un médecin dans 99% des pays est au plus de trois fois supérieure. En Iran, cependant, la différence est de 100 fois. Nous avons même eu une masse salariale 500 fois supérieure à celle des infirmières. »[52]

Par ailleurs, le nombre de diplômés en soins infirmiers est loin d’être faible, mais beaucoup n’obtiennent pas de permis de travail après leur diplôme. C’est pourquoi de nombreuses infirmières décident d’émigrer malgré la pénurie alarmante d’infirmières dans le pays.[53]

Au lieu de compenser cette pénurie dans les hôpitaux, d’embaucher des infirmières diplômées, de réduire l’écart salarial, de verser des indemnités pour les travaux pénibles et de délivrer des permis de travail, le ministère de la Santé a présenté un plan selon lequel les hôpitaux disposant d’installations suffisantes sont autorisés à former leur propre personnel infirmiers. Ce plan a été annoncé il y a deux ans. Le 13 mai 2017, le ministère a renouvelé ses directives en faveur de ce plan.

Ainsi le ministère de la Santé cherche à profiter des diplômées sans expérience comme d’une main-d’œuvre bon marché, dénoncent les militantes. Elles ajoutent que des milliers d’infirmières travaillent sur des contrats non officiels malgré des années d’expérience et que le plan du ministère de la Santé compromet leur sécurité de l’emploi. En outre, certains experts estiment que le plan ramènera la profession cinquante ans en arrière.

La communauté infirmière en Iran a organisé des manifestations à l’échelle nationale[54] le 6 août 2017 contre ce plan. A Téhéran, Chiraz, Ispahan, Ahwaz, Bojnourd et Hormozgan les manifestations ont appelé à l’abrogation de ce plan qui vise à former des infirmières dans les hôpitaux contre toutes les normes académiques.

Les protestataires disent vouloir maintenir leur mouvement jusqu’à la victoire.

Par ailleurs, il faut également noter les emplois des aides-soignantes. À l’heure actuelle, environ 10 000 aides-soignantes formées n’ont pas été recrutées et leur embauche reste indécise.[55] Ces personnes ont des diplômes d’études secondaires et ont payé 4 millions de tomans pour suivre une formation d’un an.

  1. Les enseignantes

 

Les femmes représentent au moins la moitié du corps enseignant en Iran. Elles sont très mécontentes de leurs revenus. Cette branche sociale proteste depuis environ deux ans en organisant une multitude de manifestations et de rassemblements.

Les étudiants en formation et les enseignants ont tenu des réunions en présence d’un nombre considérable de femmes à Téhéran, Karadj, Hamedan, Kerman, Chahriar, Qom, Machad, Bojnourd, Ferdousse, Torbat-Heydarieh, Mazandaran, Sanandaj, Saqqez, Marivan, Qorveh , Tabriz, Ardebil, Zandjan, Chiraz, Bouchehr, Ispahan, Kermanchah, Kangan, Dehgolan, Lordegan, Ahwaz, Aligoudarz, Kohgilouyeh-Boyerahmad, etc. Les femmes sont généralement brutalisées et interpellées dans ces manifestations.

Les enseignants protestent contre les bas salaires, le statut indéterminé de leur emploi, les conditions de travail difficiles et le manque d’assurance sociale, ainsi que le non-paiement de leurs salaires pendant des mois. Hommes et femmes demandent la libération de leurs militants syndicaux emprisonnés, une assurance sociale, un ajustement des retraites, la fin de la discrimination, la pleine application de l’article 41 de la loi du travail et l’augmentation immédiate des salaires des enseignants actifs et retraités sur la base du salaire minimum.

Le salaire mensuel des enseignants se situe entre 300 et 450 000 tomans (77-116 €), bien en-dessous du salaire minimum de 930 000 tomans (241 €) tandis que le seuil de pauvreté se situe à plus de 3 millions de tomans (775 €). Les maigres salaires des enseignants ne sont généralement pas payés pendant six à neuf mois.

  • Sécurité de l’emploi et couverture sociale

Le gouvernement étant incapable de créer des emplois, la direction des affaires féminines et familiales à la présidence de la république fait la promotion de l’emploi des femmes dans le secteur privé et les secteurs non officiels.[56]

En l’absence de mécanismes de conformité rendant les secteurs privés et non officiels responsables de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomie économique des femmes, les femmes se retrouvent avec des revenus inadéquats, manquent de sécurité d’emploi et de conditions de travail sûres. Les employeurs ont également les mains libres pour les licencier facilement.

Selon un responsable de l’Institut de recherche de l’Organisation de la sécurité sociale du ministère de l’Intérieur, 80% des emplois non assurés en Iran sont occupés par des femmes.[57]

Vahideh Neguine, conseillère du ministre du Travail, a déclaré que le nombre de femmes assurées ne représentait que 19% du nombre total des personnes ayant un emploi dans le pays.  A ses yeux, la raison en est l’emploi non officiel des femmes.[58]

Seules 1,5 million de femmes actives bénéficient d’une assurance et pratiquement 50% des femmes avec un emploi travaillent dans le secteur informel, sans le moindre soutien social ou juridique, a récemment annoncé le ministre du Travail et de la Prévoyance sociale.[59]

Les femmes sont connues comme des personnes instruites travaillant pour des salaires inférieurs au salaire minimum légal sans assurance ni contrats officiels. Une étude réalisée en juin 2017 révèle que des femmes éduquées titulaires d’une licence en lettres ou en sciences sont embauchées sans contrat légal ni assurance. Par ailleurs, les employeurs exigent parfois des chèques en blanc de ces femmes afin qu’elles ne puissent pas porter plainte contre eux.

Une des filles interrogées pour cette étude a déclaré : « Au moment de l’embauche, ils reçoivent des chèques en blanc pour nous empêcher de nous plaindre et si on se plaint, ils encaissaient les chèques. Toute personne qui se plaint va détruire ses chances de travailler pour toujours. »[60]

Avec une licence de sciences politiques, Maryam travaille actuellement dans un restaurant de Falafel à Dehdacht, une petite ville dans la province de Kogilouyeh-Boyer-Ahmad (sud-ouest de l’Iran). Elle raconte avoir travaillé comme secrétaire dans un cabinet de médecins. « J’ai travaillé comme secrétaire pour deux médecins, il y a trois ans. Je gagnais à peu près le même salaire que maintenant. Bien sûr, ce travail était meilleur et plus facile. Je ne sais pas exactement pourquoi j’ai été licenciée. Je suis restée au chômage pendant plusieurs mois et ensuite je suis venue travailler ici. »[61]

Jusqu’à il y a un an, Guelareh était employée dans un complexe médical de cinq étages à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan. « J’ai travaillé comme secrétaire jusqu’en juillet dernier. Mon contrat n’était pas légal et je n’avais aucune assurance », explique-t-elle. « Selon la loi, j’aurais dû recevoir mon salaire et mon assurance durant ces années, mais le ministère du Travail à Sanandaj ne respecte pas le salaire minimum. Ils disent que leur norme est ce qui est payé sur le marché du travail et par les entreprises à Sanandaj. Le salaire de la plupart des secrétaires est à peu près le même que celui que je gagne. Je n’ai reçu aucune compensation jusqu’à présent en déposant plainte. » Guelareh dit qu’avoir déposé plainte lui a coûté trop cher. Malgré ses trois années d’expérience dans la branche médicale, elle ne peut plus être employée dans cette section. Maintenant, elle travaille avec son mari dans une bibliothèque.[62]

  1. Violences contre les femmes et harcèlement au travail

Au paragraphe 49, de la section VII, «Conclusions et recommandations», la CSW exhorte tous les gouvernements à « renforcer et appliquer les lois et les politiques visant à éliminer la violence et le harcèlement contre les femmes sur le lieu de travail » et à « éliminer la ségrégation professionnelle ».

En Iran, cependant, le régime au pouvoir est lui-même la source du harcèlement systématique des femmes sur le lieu de travail et de la ségrégation au travail et dans les disciplines universitaires des femmes.

Dans cette étude, nous nous concentrons sur la violence faite aux femmes au travail. Cependant, 26 ministères et organismes gouvernementaux en Iran sont chargés de surveiller et de terroriser les femmes afin de faire respecter le code vestimentaire obligatoire.[63]

  1. Le lieu de travail

Le 22 juin 2017, par exemple, le siège central de la protection de la sécurité publique et des droits des citoyens a envoyé des équipes dans tous les bureaux, organisations et universités des secteurs public et privé de toutes les agglomérations et provinces pour vérifier que les femmes respectaient le voile obligatoire. La directive indiquait que les bureaux comprenaient les agences exécutives, les universités et les banques des secteurs privé et public.[64]

Selon le rapport du site Internet du Centre de recherche parlementaire (Majlis), le « Plan de protection du voile et de la chasteté » a été présenté le 8 octobre 2014 et adopté le 21 juillet 2015 sous Ahmadinejad.

Le plan comporte 9 articles indiquant que les femmes dans la rue, celles qui laissent tomber leur voile à l’intérieur d’un véhicule ou dans les lieux publics et les employées qui ne se couvrent pas correctement la tête seront sanctionnées conformément à ce plan.

Une autre directive, envoyée le 27 mai 2017 aux gouverneurs du pays, indique que les équipes du ministère de l’Intérieur ont commencé à inspecter les hôpitaux pour surveiller le respect du voile obligatoire du personnel féminin.

Les inspections ont eu lieu selon neuf plans du programme des droits des citoyens et les dix programmes sur la chasteté et du voile, prévoyant des sanctions pour les contrevenantes.[65]

Dans l’intervalle, le secrétaire de la Commission parlementaire de la santé, Bashir Khaleghi, a déclaré que les hôpitaux devaient avoir des règles plus strictes sur le voile des infirmières.[66]

  1. Les universités

La nouvelle année scolaire de 2016 a commencé avec la ségrégation sexuelle et des plans répressifs contre les filles dans les universités. Environ 40 % des cours en licence et un certain nombre de cours en maitrise à la faculté d’Allameh de Téhéran ont été dispensés séparément pour les filles et les garçons.[67]

En outre, le ministère de l’Education et des Sciences a donné l’ordre aux universités de créer des comités chargés de contrôler la tenue vestimentaire des étudiantes.

Dans une directive intitulée « Protection du voile et de la vertu », le ministère a chargé toutes les universités de préparer un plan axé sur trois domaines – l’éducation, l’orientation et les sanctions – et d’envoyer un rapport trimestriel sur les mesures prises au Secrétariat de la protection de la vertu et du voile dans les universités qui siège au Ministère de l’éducation et des sciences.[68]

Le président de l’université de Tabriz a annoncé utiliser un nouveau logiciel pouvant contrôler les étudiantes qui n’observent pas correctement le code vestimentaire obligatoire. Mohammad-Reza Pour-Mohammadi a déclaré : « Ce logiciel va présenter aux professeurs les étudiantes qui ont des problèmes avec la vertu et le voile. Si ces étudiantes poursuivent leurs infractions dans ce domaine, la question sera soumise à leurs parents et, par la suite, au comité de discipline de l’université.»[69]

En octobre 2016, le ministère de l’Education nationale a adressé une circulaire à toutes les universités, leur demandant de former des comités pour sanctionner les étudiantes mal-voilées. Le doyen culturel de la faculté Khajeh Nassir Toussi de Téhéran a fait remarquer que si une étudiante ne respectait pas le Plan du voile et de la vertu, le comité la sanctionnerait.[70]

  1. Dans la rue

Beaucoup de femmes qui ne peuvent pas surmonter les obstacles de l’emploi, doivent devenir des vendeuses de rue, ce qui n’est généralement pas considéré comme un travail décent. Des millions de ces femmes sont des soutiens de famille qui doivent subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leurs proches. Elles ne bénéficient d’aucun soutien gouvernemental.

Parvaneh Mafi, députée de Téhéran et membre de la faction des femmes au parlement des mollahs (Majlis), a fixé à 3,5 millions le nombre de ménages dont les femmes sont cheffes de famille. Quelque 16 000 de ces femmes n’ont pas encore 20 ans.[71]

A titre d’exemple, Khadijeh, 32 ans, est mariée à un ouvrier en construction qui a dû prendre sa retraite il y a douze ans à cause d’une tuberculose osseuse. Maintenant, elle doit payer le traitement de son mari et subvenir aux besoins de ses deux enfants, de 10 et 4 ans. Leur famille n’a pas d’assurance.[72]

Parigol a 63 ans. Son mari est malade et doit subir une dialyse rénale, un traitement très coûteux. Parigol, elle-même, souffre d’arthrite et d’ostéoporose. Elle s’est cassé l’omoplate il y a longtemps, mais elle n’a ni l’occasion ni l’argent pour la physiothérapie. Alors, elle vit avec cette douleur tout en vendant des marchandises dans la rue.[73]

Au lieu de créer des emplois décents pour ces femmes, les agents municipaux sévissent et ont l’habitude de les brutaliser comme une pratique courante. Ce genre d’approche répressive a été rapporté dans les médias au printemps 2017 et la presse officielle a parlé de gardiens brutalisant des vendeuses de rue et confisquant leurs biens.

Mobina, 30 ans, qui a été abandonnée par son mari, a été arrêtée à plusieurs reprises par des agents municipaux et ses biens ont été confisqués. A chaque fois, elle a été relâchée après quelques heures sans la restitution de ses maigres biens.[74]

L’un de ces incidents, survenu le 17 novembre 2016, a suscité l’indignation publique partout dans le pays lorsque les images vidéo sont devenues virales sur Internet, montrant un agent municipal de Fouman, dans le nord de l’Iran, gifler une femme qui vendait des légumes dans la rue pour gagner sa vie.[75] Après avoir saisi ses marchandises, l’agent lui a hurlé dessus avant de la frapper au visage.

Le fils adolescent de la victime a téléchargé un clip sur Internet appelant l’opinion publique à soutenir sa mère qui ne méritait pas d’être giflée !

  1. Éducation et formation professionnelle

La Commission de la condition de la femme recommande que les politiques économiques et sociales « renforcent l’éducation, la formation et le développement des compétences pour permettre aux femmes de saisir les nouvelles possibilités offertes par l’évolution du monde du travail » (par. 47, E/CN. 6/2017/3)

Cependant, le régime iranien s’est engagé dans la direction opposée et a systématiquement restreint les possibilités d’éducation des femmes depuis son accession au pouvoir.

Bien que les Iraniennes aient surmonté les obstacles et se soient frayées un chemin vers l’université et constituent plus de 50 % des diplômées universitaires de ces dix dernières années, le régime a également déployé tous ses efforts pour limiter et éliminer leurs possibilités d’étudier, ce qui est crucial pour l’autonomisation économique des femmes.[76]

La crise économique actuelle et le chômage élevé en Iran rendent encore plus vitale la nécessité pour les femmes d’avoir des emplois leur permettant d’être économiquement indépendantes ou de subvenir aux besoins de leur famille. Face à de multiples obstacles, les Iraniennes sont victimes de préjudices sociaux tragiques étudiés dans les sections à venir.

  1. Analphabétisme et abandon de l’école

Les taux d’analphabétisme chez les filles et les femmes en Iran sont devenus préoccupants, la situation étant grave dans plus de 40 villes.[77]

D’après le Centre national des statistiques, l’Iran comptait 9 483 028 analphabètes en 2011, dont 6 250 965 femmes, soit environ les deux tiers de la population totale d’analphabètes.

L’abandon scolaire des filles âgées de plus de 6 ans est très répandu dans les trois provinces du Sistan-Baloutchistan, de l’Azerbaïdjan de l’ouest et l’Azerbaïdjan de l’est et constitue à lui seul le taux le plus élevé du pays.

Lors d’une réunion au Parlement le 16 décembre 2015, le député de Zahedan a annoncé que 156 000 filles du Sistan-Baloutchistan avaient été exclues de toute forme d’éducation. Le recteur de la province de Sistan-Balouchistan a déclaré : « Chaque année, de nombreuses élèves des zones reculées abandonnent l’école parce qu’elles n’y ont pas accès ou parce qu’elles n’ont pas accès à des écoles adéquates. Par exemple, dans le village d’Espakeh, 319 filles en seconde ont été contraintes d’abandonner leurs études en raison du manque d’établissements pour ces filles. L’école secondaire la plus proche est située à 40 km de leur village. »[78]

Le député de Saravan a rapporté lors d’une réunion au Parlement le 5 décembre 2015 que les « classes mixtes du secondaire et la pauvreté » sont parmi les principales causes de l’abandon scolaire des filles dans cette région. [79]

Les statistiques montrent que le taux d’abandon des études par les filles dans l’ouest de la province du Khouzistan et dans les villes situées le long de la frontière entre l’Iran et l’Irak est alarmant.

La province d’Hormozgan, dans le sud de l’Iran, accumule 14 000 abandons scolaires.

En outre, le statut éducatif des filles est assez défavorable dans les provinces d’Azerbaïdjan oriental et occidental, au Kurdistan et au Khorassan du nord.

Certaines filles ne peuvent poursuivre leurs études en raison d’un mariage précoce. Un employé administratif d’un village de la province du Khouzistan a déclaré : « Environ 50 % des garçons et presque toutes les filles n’ont pas d’autre choix que d’abandonner l’école parce qu’il n’y a pas de collège ici. Parmi les 40 villages de cette région, il n’y a pas d’écoles de filles, ce qui a contraint la majorité d’entre elles à quitter l’école. »

Le recteur de Dezfoul a qualifié la situation de la scolarisation des filles de “préoccupante” et déclaré : « Les filles représentent 60% des 500 élèves ayant été privés d’éducation ces trois dernières années. »

Le recteur de l’académie de la province de Kohgiloyeh-Boyer-Ahmad a également annoncé que « parmi les élèves qui abandonnent l’école, beaucoup sont des filles, qui le font en raison de problèmes financiers. »[80]

Au printemps 2015, le recteur de l’académie de l’Azerbaïdjan occidental a signalé 1 500 cas d’abandon scolaire. Le 7 janvier 2016, il a indiqué que le nombre de décrocheurs avait été multiplié par six depuis l’an dernier.[81]

Étonnamment, des rapports ont montré que non seulement les filles abandonnaient l’école dans les provinces défavorisées d’Iran, mais que Téhéran et les villes environnantes connaissent également un taux accru d’abandon scolaire chez les filles.

En octobre 2015, le directeur général de l’académie de Téhéran a annoncé que 25 000 enfants d’âge scolaire de cette ville travaillaient au lieu de fréquenter l’école. Selon une dépêche de l’agence ANA, les filles du district Herandi de Téhéran ne peuvent pas poursuivre leurs études ou même quitter leur foyer en raison du climat défavorable régnant dans la région, à savoir le grand nombre de sans-abri et de toxicomanes qui dorment dans les parcs et les rues.[82]

Le phénomène d’abandon scolaire des filles se développe, tandis que l’Iran, avec quelque 9,5 millions d’analphabètes, se traine déjà la 120e place de l’alphabétisation dans le monde.

L’écart entre les sexes est particulièrement évident dans les régions accusant un retard économique, où les faibles revenus et la pauvreté entraînent la participation des enfants à l’activité économique de la famille et les empêchent de poursuivre leurs scolarité. Ces raisons deviennent plus légitimes quand il s’agit des filles.

  1. Restrictions relatives aux études supérieures

Les jeunes Iraniennes ont résisté et défié la misogynie et la discrimination contre les femmes soutenues par le pouvoir. Grâce à leurs efforts intensifs, le nombre d’étudiantes a dépassé celui des étudiants en 1998. En 2003, les filles représentaient 65 % des admissions dans les universités.

Les responsables iraniens ont réagi en imposant des quotas fondés sur le sexe pour limiter le nombre de filles entrant dans les universités.  Lors d’une réunion le 18 octobre 2005, le Conseil suprême de la Révolution a adopté un projet de loi intitulé « Promotion de la participation des femmes à l’enseignement supérieur ». Au chapitre 7 du projet de loi, le gouvernement est chargé de « prendre les mesures nécessaires pour guider les jeunes femmes dans le choix de leurs domaines d’études en fonction de leurs responsabilités familiales ».”[83]

En février 2007, un projet de loi a été présenté au Parlement iranien pour réduire le nombre de filles entrant dans les universités, indiquant que le nombre croissant de filles dans les universités était « dangereux » pour le pays et « inapproprié » pour les familles.[84]

En 2012, quelque 77 disciplines ont été officiellement interdites aux femmes. Un vaste plan a été mis en œuvre pour soumettre les admissions des filles dans les universités à des quotas fondés sur le sexe.[85]

Les principaux domaines interdits aux femmes ou restreints à leur participation sont les sciences politiques, la langue et la littérature anglaises, la paléontologie, la restauration de bâtiments historiques, le conseil, la psychologie générale, le travail social, la géographie et l’urbanisme, la géographie et l’urbanisme, le tourisme, la géomorphologie, la gestion gouvernementale, la gestion industrielle, la gestion des entreprises, la gestion du tourisme, la gestion hôtelière, la comptabilité, les statistiques appliquées, les mathématiques appliquées, la physique théorique, la physique nucléaire, le génie électrique, le génie civil, le génie civil, le génie informatique, le génie mécanique, le génie mécanique, le génie agricole, la chimie, le génie chimique, le génie chimique, le génie industriel, le génie ferroviaire, le génie métallurgique, le génie des ressources naturelles – pâturages et ressources en eau, le génie minier, le génie naval – la construction navale, les communications électroniques navales, le génie des matériaux – le génie métallurgique industriel, l’agriculture mécanisée et l’eau, la technologie de la production végétale, la technologie des pâturages et de l’eau, la biologie et la botanique, les sciences de l’éducation,  la  technologie de l’éducation, l’artisanat et l’expertise en tapis.[86]

Ce processus s’est poursuivi jusqu’en 2013. Les filles ont été privées de la plupart des sciences mathématiques et techniques dans 36 domaines. La situation des femmes s’est encore aggravée lorsque, sur ordre du ministre de l’Education, la ségrégation entre les sexes s’est intensifiée et que le nombre d’universités accueillant uniquement des étudiants de sexe masculin ou féminin est passé à 29.[87]

En 2014, quelque 47 universités ont rejeté les étudiantes dans divers domaines. Les quotas fondés sur le sexe favorisaient fortement les garçons. Le nombre de matières touchées par les quotas a atteint 215.[88]

En décembre 2015, le Parlement a adopté l’article 5 du projet de loi sur l’évaluation et l’admission des étudiants à l’enseignement complémentaire, en soulignant la validité des quotas ratifiés par le Conseil suprême de la révolution et le Parlement pour limiter le nombre d’étudiantes et les spécialités qu’elles peuvent étudier dans l’enseignement supérieur.[89]

 

 

 

 

  1. Les préjudices sociaux

La politique officielle et les discriminations contre les femmes encouragées par l’État ont entraîné une augmentation de la pauvreté chez les femmes iraniennes.

Selon les mots de l’ancienne adjointe présidentielle à la condition féminine et aux affaires familiales, « aujourd’hui, de nombreuses filles instruites du pays sont prêtes à accepter un emploi et à exercer une activité professionnelle, mais il semble qu’en raison du manque d’offres, leur seule option soit de poursuivre leurs études. »[90]

« Aujourd’hui, nous constatons que les filles sont déprimées pour diverses raisons, la principale étant le chômage qui les pousse vers la drogue… L’âge moyen de consommation de drogue est tombé à 13 ans et la plupart des toxicomanes consomment des amphétamines industrielles, une situation très alarmante pour les femmes de notre pays », a-t-elle ajouté.[91]

Une autre responsable de la Direction des affaires féminines et familiales a reconnu que la participation économique des femmes avait chuté de plus de 12,5 % alors que plus de 2 millions de filles ont obtenu leurs diplômes universitaires au cours des vingt dernières années.[92]

Actuellement, un nombre considérable de sans-abri, de toxicomanes et de mendiants en Iran sont des femmes, et le taux de prostitution est sans précédent. Les femmes ont aussi recours à la vente de leurs organes pour gagner leur vie.

  1. Vente d’organes par les femmes chefs de famille

82% des femmes chefs de famille sont au chômage et vivent en dessous du seuil de pauvreté. Seul un petit nombre d’entre elles sont couvertes par l’Organisation iranienne de protection sociale, recevant 70 000 tomans, soit environ 18 € par mois,[93] moins de 10 % du salaire minimum de 259 € ou 930 000 tomans alors que le seuil de pauvreté se situe à 3 millions de tomans ou 700 €.

Une autorité de Kermanchah a admis que « souvent, les femmes chefs de famille prennent des mesures désespérées et recourent à des méthodes non conventionnelles pour subvenir aux besoins de leur famille, y compris la vente de leurs reins ! »[94]

Dans un vidéo clip publié sur Internet, une jeune femme qui passe par les étapes administratives de la vente de son rein, raconte: « Je travaille de 6 h à 20 h, mais mon salaire n’est pas suffisant. Je dois assurer les dépenses de mes deux sœurs. Je suis allée dans différents endroits pour obtenir des prêts ou toute autre forme d’aide, mais les réponses ont été négatives. Ceux qui ont répondu positivement, voulaient abuser (sexuellement de moi). Dans certains établissements gouvernementaux, des gens m’ont dit que je n’avais pas besoin d’aide. Je peux payer toutes mes dettes en un mois avec mon physique. Si je ne paie pas mes dettes dans deux semaines, je serai emprisonnée. »[95]

 

  1. La prostitution

Selon un membre de la faculté des sciences Melli (Beheshti) de Téhéran, 80 % des femmes recourent à la prostitution pour gagner leur vie.[96]

Une femme mariée qui n’avait pas été en mesure d’acheter de la viande pour nourrir son enfant malade, s’est offerte en tremblant au boucher en échange de viande.[97]

Une femme qui doit subvenir aux besoins de ses trois enfants, mais qui n’a pas de travail et qui a déjà vendu un de ses reins, n’a d’autre choix que de vendre son corps.[98]

Des filles doivent vendre leur corps pour acheter une paire de chaussures ou un manteau.[99]

Un rapport de l’Organisation nationale de protection sociale indique que l’âge moyen de la prostitution est tombé à 16 ans, alors que l’âge moyen des filles en fugue est tombé à 9 ans. Le même rapport révèle que 12 % des prostituées sont des femmes mariées.[100]

Farahnaz Salimi, expert en psychologie, explique à propos de la prostitution à Téhéran :

« Quelque 10 000 femmes se livrent à la prostitution dans la capitale. Il y a des femmes qui doivent vendre leur corps pour subvenir aux besoins d’un seul repas. Le prix moyen pour ces travailleuses du sexe est de 60.000 tomans (15,50€). 60% de ces femmes sont toxicomanes ou ont une certaine tendance à la toxicomanie. 30 % d’entre elles sont des femmes dont les maris sont emprisonnés et 15 % sont elles-mêmes emprisonnées. 30 % de ces prostituées ont un diplôme d’études secondaires ou d’études supérieures. Beaucoup de ces femmes qui tombent enceintes vendent leurs nourrissons, les confient à des organismes d’aide sociale ou se font avorter. »[101]

Selon certaines informations, il y a des cas où les femmes doivent vendre leur corps pour seulement 5000 tomans (1,30€).[102]

Les femmes qui dorment dans des boîtes en carton dans la rue louent leurs enfants pour 15 000 tomans (4,30€) par jour pour mendier ou les vendent pour 2 millions de tomans (517€).[103]

Encore une fois, Shahindokht Molaverdi, l’adjointe de Rohani pour les affaires féminines, a déclaré: « Aujourd’hui, nous assistons à la vente de bébés à naître dans l’utérus de leur mère et avant leur naissance. Nous ne connaissons pas les chiffres exacts, mais leur nombre est assez grand pour que la presse en parle. »[104]

Il convient de noter que les chiffres réels sont plus élevés parce que, contrairement à la violence contre les femmes qui n’est pas considérée comme un crime en Iran, la prostitution l’est.

  1. La drogue

Une autre conséquence du fait de priver les femmes d’emplois et d’activités sociales est la toxicomanie et le trafic de drogue.

Notant la dissimulation des chiffres réels des toxicomanes en Iran, un responsable du régime a attesté que le phénomène de la toxicomanie s’étale sous les yeux de tous. Le nombre de toxicomanes est estimé à environ 14 à 15 millions.[105]

Le colonel Alireza Faizi, secrétaire adjoint du Conseil de coordination de la lutte contre la drogue, dans la province d’Azerbaïdjan de l’ouest, a déclaré que «50 % des femmes toxicomanes ont moins de 35 ans et sont pour la plupart instruites », ajoutant que « 26 % de la société iranienne sont toxicomanes et pour un quart, des femmes».[106]

Un autre responsable de l’Organisation nationale de la protection sociale a déclaré : « Les années précédentes, en moyenne, entre 9 et 10 % des toxicomanes dans le pays étaient des femmes de plus de 30 ans. Aujourd’hui, la moyenne se situe entre 12 et 13 % et les femmes sont âgées de 23 ou 24 ans.»[107]

L’adjointe présidentielle aux affaires féminines et familiales a admis que la toxicomanie s’étendait des marges de la ville aux centres sportifs et aux coiffeurs. Elle a également indiqué que 9 % des garçons et 11 % des filles qui étudient à l’université sont toxicomanes, ajoutant que 50 % des femmes toxicomanes se tournent vers la drogue à l’âge de 15 ans.[108]

  1. Les sans-abris

Shahindokht Molaverdi, ancienne adjointe présidentielle aux affaires féminines et familiales, a déclaré dans une interview qu’au moins 5 000 femmes à Téhéran dorment dans des cartons dans les rues.[109]  D’autres informations indiquent que ce chiffre avoisine les 15 000.[110]

Le sous-directeur des services sociaux à l’Organisation de la coopération et du bien-être social, Jahanguirifar, a déclaré que l’âge moyen des femmes qui dorment dans la rue est d’environ 17 et 18 ans.[111]

Un responsable municipal a estimé que le nombre de femmes SDF à Téhéran a augmenté de 100 %.[112] Il a également été signalé que 200 femmes, dont des femmes enceintes, des handicapées, des femmes âgées et des fillettes, vivaient dans une centaine de tentes dans le sud de Téhéran, par un froid glacial.[113]

Dans le froid de l’hiver, certaines de ces femmes SDF dorment dans des tombes dans les cimetières. En décembre 2016, en même temps que la découverte de douzaines de sans-abris qui dormaient dans des tombes, il a été rapporté qu’une femme vivait dans une tombe avec son fils de 18 ans et ses jumeaux de 16 ans.[114]

Ces femmes SDF doivent vendre leur corps pour subvenir à des besoins élémentaires.[115] Beaucoup d’entre elles sont transformées en esclaves sexuelles et ne reçoivent qu’un tiers de ce qu’elles gagnent, le reste étant pris par un proxénète.[116]

  1. Le suicide

Une autre conséquence malheureuse et tragique du chômage des femmes en Iran est le taux élevé de suicide. L’Iran se classe premier au Moyen-Orient et troisième au monde pour le suicide des femmes.

Les femmes sont constamment sous pression pour la façon dont elles s’habillent ou se couvrent la tête ; elles sont victimes d’inégalités et de discriminations ; elles sont humiliées sous diverses formes et privées de possibilités d’emploi. La méthode la plus courante en Iran est l’immolation par le feu, qui est aussi la plus douloureuse.

Les remarques de Fahimeh Farahmandpour, conseillère du ministère de l’Intérieur pour les affaires féminines, sont éclairantes à cet égard. Elle a déclaré que « la dépression, qui est la cause de suicide la plus fréquente chez les femmes en Iran, est à la hausse chez les jeunes femmes instruites. Dans les villes plus sous-développées, où les filles n’ont pas d’installations sportives, culturelles, éducatives et récréatives, elles n’ont d’autre choix que d’entrer à la fac pour s’exprimer et améliorer leur vie, leurs capacités et leurs talents… Aujourd’hui, les filles représentent 60 % des admissions à l’université. Cela reporte le problème de quatre ans pour les filles diplômées du secondaire, mais le transforme en un problème pour les chômeuses, sans but, diplômées de l’université. »[117]

 

  • La participation politique

Malgré le brillant bilan des femmes dans les universités et dans l’enseignement supérieur, la participation des femmes à la vie politique et à la prise de décision est quasi inexistante en Iran.

En 2015, l’adjointe aux affaires féminines a déclaré : « Le pourcentage et la présence des femmes dans les postes de direction et politiques en Iran est inférieur à 3%. » [118] Il y a de nouveaux chiffres pour 2017.

  1. Les ministres

Le 20 août 2017, le Parlement (Majlis) a approuvé un gouvernement exclusivement masculin pour le second mandat du président des mollahs, Hassan Rohani. Malgré ses promesses électorales, Rohani n’a pas nommé une seule femme ministre.

Parvaneh Salahshouri, à la tête du groupe des femmes députées au parlement, a critiqué Rohani pour avoir négligé la moitié de la société iranienne. Lors d’une séance publique au parlement le 9 août 2017, Salahshouri a souligné que « l’Iran est l’un des rares pays au monde dont les femmes ne jouissent pas de position de premier plan en tant que directrices politiques importantes… Aujourd’hui, plus de la moitié des diplômés universitaires sont des femmes. Les femmes sont présentes dans divers domaines économiques, politiques, sociaux et culturels. Cependant, lorsqu’on parle de nommer des femmes ministres, l’excuse est qu’elles n’ont pas de curriculum vitae. Et ce cercle vicieux se poursuit. »[119]

Rohani avait affirmé que son gouvernement « n’accepte pas la discrimination et l’injustice fondées sur le sexe » et promis de nommer au moins une femme à son cabinet. Mais le jour venu, il a été annoncé que l’entourage de Rohani n’avait pas été en mesure de dresser une liste de femmes qualifiées. Il n’a nommé que trois femmes à des postes non ministériels en qualité d’adjointes à la présidence et conseillères pour les affaires féminines, juridiques et les droits des citoyens.

En ce qui concerne le pouvoir décisionnaire de ces femmes, Shahindokht Molaverdi, qui a dirigé le bureau présidentiel des affaires féminines et familiales sous le premier mandat de Rohani, a admis à plusieurs reprises au cours de son mandat qu’elle n’avait « aucun pouvoir exécutif » pour faire avancer les projets de son bureau. Chaque fois qu’elle tentait de faire un pas superficiel en faveur des femmes, dont le gouvernement de Rohani avait cruellement besoin pour ses relations extérieures, elle devait reculer sous la pression.[120]

 

  1. Le Parlement

Au parlement iranien actuel, il n’y a que 17 femmes sur 290 députés, ce qui ne représente que 5,8 %.

  1. Les conseils municipaux

Dans l’administration des villes et des provinces iraniennes, les femmes n’occupent que 13 des 2653 postes de gouverneurs provinciaux, gouverneurs, gouverneurs de district et maires.[121]

Bien qu’il ait été vivement critiqué pour avoir à nouveau exclu les femmes de son second mandat, Hassan Rohani n’a inclus aucune femme parmi les nouveaux gouverneurs qu’il a nommés le 13 septembre 2017.[122]

Un rapport publié par le parlement des mollahs sur les élections municipales ne rend compte que des principales villes et affirme que les femmes représentent environ 12% des conseillers municipaux.

Un autre organe d’information officiel a étudié la baisse de la participation des femmes uniquement dans les centres provinciaux, ce qui a fixé le nombre actuel de femmes à 42.[123]

Toutefois, une étude réalisée par le Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne a révélé que dans 500 grandes et petites villes, seules 64 femmes ont été élues membres des conseils municipaux, contre 3 724 hommes, ce équivaut à une maigre participation de 1,7%.[124]

  • Mise en œuvre de la CSW et d’autres programmes de l’ONU

La CSW exhorte tous les gouvernements et toutes les parties prenantes à prendre des mesures efficaces, y compris « la ratification universelle sans réserves et l’application intégrale de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ».

  1. Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CDAW)

Le régime iranien refuse d’adhérer à la CEDAW depuis 1992. Selon un rapport de la radiotélévision nationale iranienne, la CEDAW est opposée à la charia dans 40 cas et aux lois nationales dans 70 cas.[125]

L’article premier de la CEDAW, à lui seul, contredit dans 90 cas les articles de la Constitution, du Code civil, du Code pénal islamique, etc.

Selon la lettre du Conseil des gardiens adressée au Président du Parlement, la CEDAW contredit la charia et la Constitution du régime iranien dans de nombreux cas, au point que les réserves formulées à leur égard ne seraient pas acceptables en vertu du paragraphe 2 de l’article 28 de la CEDAW. Dans l’intervalle, étant donné que les réserves de l’IRI ne seraient pas conformes aux objectifs initiaux de la Convention, il serait anti-islamique de recommander l’adhésion à la Convention, puisqu’elle est contraire aux articles 2,3 (paragraphes 1 et 5), 4,10,20,21,72,115 et 153 de la Constitution de l’IRI.

  1. Cadre d’action Éducation 2030 (SDG4)

Plus récemment, en mai 2017, la mise en œuvre du Document 2030 sur l’éducation (SDG4) est devenue une controverse majeure et un point de conflit entre les factions internes du régime. Les responsables de Téhéran ont exprimé leur opposition à l’ordre du jour, l’un après l’autre, avec le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, qui a pesé dessus.[126]

Les responsables du régime iranien considèrent le document Education 2030 comme un document « scandaleux », « portant un contenu colonialiste » qui manifeste « l’un des exemples les plus amers d’infiltration » et promeut « la transformation de l’éducation », « l’élimination des stéréotypes sexuels », « l’égalité entre les sexes » et « la citoyenneté mondiale », suscitant de graves préoccupations en matière de « sécurité ».

Le 13 juin 2017, le Conseil Suprême de la Révolution Culturelle (CSRC) réuni sous la présidence du président des mollahs Hassan Rohani a décidé d’arrêter la mise en œuvre de l’agenda de l’éducation et de considérer le Document de Réforme Fondamentale de l’Education (DRFE) adopté sous Mahmoud Ahmadinejad en décembre 2011 comme la référence pour toutes les affaires éducatives du pays.

Il s’agit bien d’un régime qui prive les filles d’étudier quelque 80 matières universitaires. Chaque mois, des dizaines de bahaïs sont expulsés des universités en raison de leur foi. De nombreuses filles sont forcées de quitter l’école en raison des lois autorisant les parents à les marier de force dès l’âge de 9 et 10 ans.

  1. Conclusion

Comme le suggèrent les preuves et les données présentées dans ce bref rapport et dans les limites de l’information censurée par le régime répressif en Iran, il semble que l’autonomisation économique des femmes ne pourra se faire sous le régime actuel.

Comme la dictature religieuse repose sur le pilier de la misogynie, tous les gouvernements, y compris celui de Rohani, doivent défendre et adhérer aux mêmes principes.

La nomination théâtrale de quelques femmes à des postes non ministériels du gouvernement sans véritable pouvoir exécutif ou d’autres nominations cosmétiques à quelques postes de PDG ne changent pas la réalité de l’énorme absence des femmes iraniennes dans le « monde du travail en évolution », puisque les lois et les politiques sont fondamentalement vouées à la discrimination contre les femmes.

Pour résoudre les problèmes des femmes et réaliser leur autonomisation économique, le régime doit lever les nombreux obstacles qui existent actuellement et qui sont intégrés dans le système politique et les lois ultra patriarcales de l’Iran. Il doit lever les nombreux obstacles qui se dressent devant l’emploi, les professions et l’éducation des femmes. Il doit se conformer à l’Agenda 2030 voué à « ne laisser personne de côté » et faciliter l’éducation des filles et l’admission des étudiantes dans n’importe quelle discipline universitaire de leur choix.

Mais comme cela a été prouvé jusqu’à présent, le régime iranien ne peut tolérer aucun geste symbolique de reconnaissance des droits des femmes, y compris l’approbation d’un document non contraignant des Nations Unies comme le Document d’éducation de 2030, sans parler de l’autonomisation économique ou de la participation politique des femmes.

La communauté internationale ne doit pas accepter cette situation. Le régime iranien doit être tenu responsable des conditions déplorables dans lesquelles se trouvent les droits humains, y compris les droits des femmes en Iran.

La communauté internationale, et en particulier l’ONU, doit exiger que Téhéran améliore la situation des droits humains, y compris les lois relatives à l’emploi et à l’éducation des femmes, et qu’il libère les détenues politiques[127] incarcérées pour avoir défendu les droits humains, les droits des enfants et les droits des femmes.

Alors que l’ONU et ses États membres luttent pour une planète 50-50 jusqu’en 2030, il est inacceptable de laisser le régime iranien ramener en arrière de plusieurs décennies le pays et imposer des pressions inhumaines et des restrictions aux femmes talentueuses et courageuses d’Iran.

La Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne demande instamment au Secrétaire général de l’ONU et à UN Women d’accorder une attention particulière à la situation des femmes iraniennes et de prendre des mesures efficaces pour améliorer leurs conditions.

[1] Agence de presse officielle Tasnim, 15 septembre 2017 https://www.tasnimnews.com/fa/news/1396/06/24/1517716/%D9%85%D9%85%D9%86%D9%88%D8%B9%DB%8C%D8%AA-%D8%A7%D8%AE%D8%B1%D8%A7%D8%AC-%D9%85%D8%A7%D8%AF%D8%B1%D8%A7%D9%86-%DA%A9%D8%A7%D8%B1%DA%AF%D8%B1-%D9%84%D8%BA%D9%88-%D8%B4%D8%AF

[2] Agence officielle Fars, 16 juin 2015 : Fatemeh Sadeghi, professeur et membre de l’Ecole de formation des enseignants de Téhéran : “Un coup d’œil sur les dix dernières années, permet de constater que 100 000 femmes ont été renvoyées du marché du travail chaque année. De plus, selon les chiffres officiels, 74 000 femmes ont été licenciées de leur travail à leur retour de congé de maternité.”

[3] Site du bureau de Khamenei, 19 avril 2014.

[4] Principes 115 et 163 de la Constitution et loi sur les conditions de la nomination des juges.

[5] Article 1105 du code civil : Diriger la famille est le devoir inhérent de l’homme et la femme ne peut même pas sortir du foyer sans sa permission.

[6] Article 1210 du code civil place l’âge de la maturité et de la responsabilité juridique des filles à 9 années lunaires (8 ans et 9 mois). De même pour l’article 147 du code pénal.

[7] Interview de Zahra Shoja’i, secrétaire de l’assemblée de la révolution islamique des femmes éduquées, un organe officiel faisant la promotion des conceptions intégristes sur les femmes en opposition à tout progrès des droits des femmes. Agence Fars, 18 décembre 2016

[8] Site officiel Khabaronline.ir, 11 juillet 2016 ; site officiel Damadam.ir, 9 septembre 2017

[9] Source : document de la commission des Femmes

[10] Site officiel Hamshahri Online, 9 avril 9 2014

[11] Site officiel Shaffaf, 2 aout 2015 http://www.shafaf.ir/fa/news/335310

[12] Site officiel Khabaronline.ir, 27 juillet 2016

[13] Agence officielle Fars, 23 aout 2017

[14] Site officiel Asr-e Iran, 26 aout 2017 http://www.asriran.com/fa/news/556533

[15] Site officiel Asr-e Iran, 9 juillet 2014

[16] Site officiel Fararu website, 31 aout 2014

[17] Global Gender Gap Report 2016 http://reports.weforum.org/global-gender-gap-report-2016/rankings/

[18] Shahindokht Molaverdi, ancienne adjointe de la présidence pour les affaires féminines et familiales, interview avec l’agence ILNA, 6 septembre 2014

[19] https://www.amar.org.ir/Portals/0/Files/fulltext/1395/n_nank_95_3_v2.pdf

[20] https://www.amar.org.ir/Portals/0/Files/abstract/1394/ch_ntank_94.pdf

[21] http://www.irna.ir/fa/News/81749328/

[22] Sussan Bastani, adjointe aux études stratégiques à la direction des affaires de la femme et de la famille à la présidence de la République, entretien avec l’agence officielle ISNA, le 13 février 2016

[23] Agence officielle Mehr, 8 juin 2016 http://www.mehrnews.com/news/3680189/

[24] Site officiel T.News, agence Fars, 16 aout 2015

[25] Agence Mehr, 5 janvier 2016

[26] http://www.wncri.org/iran-women-news/3513-iran-young-women-s-unemployment-rate-exceeds-47-per-cent

[27] Quotidien économique Eghtesad-danan, 13 aout 2015

[28] Agence IRNA, 6 septembre 2015

[29] Fatemeh Sadeqi, professeur et membre de l’Ecole de formation des enseignants, interview à l’agence Fars le16 juin 2015

[30] Agence Fars, le 16 juillet 2017,  http://www.farsnews.com/newstext.php?nn=13960425000546

[31] http://www.irantalent.com/

[32] Agence IRNA, 23 mars 2017 http://www.irna.ir/fa/News/82364350

[33] Site officiel Eghtesad Online, 2 aout 2017

[34] Agence IRNA, 21 avril 2015

[35] Shahindokht Molaverdi, ancienne adjointe du président pour les affaires féminines et familiales, interview avec l’agence Fars, 4 janvier 2016

[36] Quotidien officiel Kayhan, 20 juin 2017 http://kayhan.ir/fa/news/106849

[37] Site officiel Aftab, 2 janvier 2016

[38] Agence officielle Dana, 2 juillet 2016

[39] Fatemeh Rafi’i, directrice générale des affaires féminines et familiales de la province de Guilan, interview avec l’agence Fars, 5 octobre 2015

[40] Quotidien officiel Asr-e Iran, 23 septembre 2015

[41] Les femmes iraniennes avec des diplômes universitaires gagnent seulement 34 € par mois http://wncri.org/articles/4148-iranian-women-with-college-degrees-earn-just-40-a-month

[42] http://wncri.org/iran-women-news/4229-iran-women-nurses-stage-protest-boushehr

[43] http://wncri.org/iran-women-news/4116-iran-women-nurses-stage-protest-in-semnan

[44] http://wncri.org/iran-women-news/3974-iran-nurses-and-hospital-staff-stage-protest-in-yasouj

[45] Agence de presse ILNA, 31 octobre 2016

[46] Site officiel Roozplus.ir, 16 juillet 2017

[47] http://wncri.org/iran-women-news/3686-iran-ten-nurses-died-last-year-due-to-hard-work

[48] Site officiel Alef, 11 juin 2017

[49] Agence Fars, TNews.ir, 3 décembre 2015

[50] Agence ILNA, 23 janvier 2016

[51] Agence ILNA, 30 avril 2017

[52] http://wncri.org/iran-women-news/4012-iran-harsh-conditions-of-nurses-15-died-at-work-last-year

[53] Agence Mehr, 31 aout 2016

[54] http://wncri.org/iran-women-news/4173-iran-female-nurses-and-nursing-students-stage-nationwide-protests

[55] Agence Fars, 16 juin 2017

[56] Sussan Bastani, adjointe aux études stratégiques à la direction des affaires féminines et familiales de Rohani à la présidence de la république, interview avec l’agence ISNA, 13 février 2016

[57] Agence officielle Khabaronline, 24 novembre 2016

[58] Site officiel Tejarat-e Emrouz, 24 avril 2015  http://tejaratemrouz.ir/fa/news/2988

[59] http://www.mehrnews.com/news/3680189

[60] http://shahrvand-newspaper.ir/News:NoMobile/Main/104263

[61] Les femmes iraniennes diplômées de d’enseignement supérieur gagnent juste $40 par mois http://wncri.org/articles/4148-iranian-women-with-college-degrees-earn-just-40-a-month

[62] Idem.

[63] Un réseau de 26 organismes chargés de réprimer les femmes en Iran, Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, septembre 2016, http://www.wncri.org/fr/documents/1902-un-reseau-de-26-organismes-charges-de-reprimer-les-femmes-en-iran

[64] Site officiel Tabnak, 30 mai 2017

[65] Site officiel Mashregh, 1 juin 2017

[66] Agence officielle Fanous, 23 juillet 2017

[67] Site officiel Khabaronline, 21 septembre 2016

[68] Agence Mehr, 7 aout 2016

[69] Agence Mehr, 21 septembre 2016

[70] Site officiel Mizan, 1 octobre 2016

[71] http://www.salamatnews.com/news/152313/

[72] Agence ILNA, 28 avril 2017

[73] Idem.

[74] Idem.

[75] http://wncri.org/iran-women-news/3351-iran-violence-against-woman-peddler-outrages-the-public

[76] Countless Obstacles Before Women’s Education And Employment, Women’s Committee of the National Council of Resistance of Iran, February 2016, http://wncri.org/documents/2267-countless-obstacles-before-women-s-education-and-employment

[77] Site du Majlis, www.icana.ir, 7 décembre 2015

[78] Agence Mehr, 6 décembre 2015

[79] Site du Majlis, www.icana.ir, 5 décembre 2015

[80] Agences Fars et Mehr, 28 décembre 2015

[81] Uromnews.ir, 26 aout 2015

[82] Agence de presse ANA, 6 décembre 2015

[83] Site du Majlis majlis.ir, 18 octobre 2005

[84] Site Khabaronline, 28 mai 2012

[85] Site Tabnak, 9 aout 2012

[86] Site Khabaronline, 7 aout 2012

[87] Site Khabaronline, 14 aout 2012 ; agence Tasnim, 16 avril 2013

[88] Sites Daneshjoonews.com et Tabnak, 6 aout 2014

[89] Site du Majlis ICANA, 18 février 2016

[90] Shahindokht Molaverdi, dans une réunion de femmes dans la province de l’Azerbaïdjan de l’ouest le 6 novembre 2015, agence Irna, 7 novembre 2015

[91] Idem

[92] Sussan Bastani, adjointe de Rohani à la direction présidentielle des affaires féminines et familiales, interview avec l’agence ISNA, 13 février 2016

[93] Agence IRNA, 22 novembre 2015

[94] Agence Mehr, 8 octobre 2015

[95] Aparat.com, 20 décembre 2016 http://www.aparat.com/v/nSvxE

[96] Site Fararu, 29 octobre 2016 http://fararu.com/fa/news/293951

[97] Témoignages choquants publiés sur Aparat.com, 19 octobre 2016 http://www.aparat.com/v/izSL6/%D9%81%DB%8C%D9%84%D9%85%2F%D8%B5%D8%AD%D8%A8%D8%AA_%D9%87%D8%A7%DB%8C_%D8%AA%DA%A9%D8%A7%D9%86_%D8%AF%D9%87%D9%86%D8%AF%D9%87_%D9%85%D8%BA%D8%A7%D8%B2%D9%87_%D8%AF%D8%A7%D8%B1%D8%A7%D9%86_%D8%A7%D8%B2_%D8%AA%D9%86_%D9%81%D8%B1%D9%88%D8%B4%DB%8C_…

[98] Idem

[99] Idem

[100] TNews.ir, 15 novembre 2016, http://www.saat24.com/news/214767/

[101] Aftab news, 11 juin 2016 http://aftabnews.ir/fa/news/374016/

[102] Tebyan.net, 15 juin 2016

[103] Farahnaz Rafii, dirigeante de l’organisation des volontaires du Croissant rouge, Club des jeunes journalistes, 29 février 2016

[104] Shahindokht Molaverdi, agence ILNA, 22 juin 2016

[105] Ali Hashemi, président de la commission indépendante de lutte contre la drogue au conseil de discernement des intérêts de l’Etat, agence ISNA, 11 aout 2015 http://www.isna.ir/news/94040200904

[106] Agence ISNA, 26 octobre 2015

[107] Farid Barati-Sadeh, chef du centre de prévention et de réhabilitation des drogués, site Salamat Online, 9 juillet 2017 http://www.salamatonline.ir/news/16444

[108] Shahindokht Molaverdi, site Tabnak, 22 juin 2016 http://www.tabnak.ir/fa/news/599739

[109] Agence ILNA, 11 juillet 2015

[110] Agence Arya, 30 mai 2015: “Il y a 15.000 femmes qui dorment dans les rues de Téhéran chaque nuit.”

[111] Site Alef, 9 mai 2016        http://alef.ir/vdca06new49nm01.k5k4.html?351770

[112] Fatemeh Daneshvar, conseillère municipale de Téhéran, agence Tasnim, 5 décembre 2016

[113] Le président de la commission sociale du conseil municipal de Téhéran, agence Mizan, 3 janvier 2017

[114] Site Tabnak, 27 décembre 2016

[115] Quotidien Vagheye Ettefaghieh, 4 juillet 2016, http://vaghayedaily.ir/fa/News/76102

[116] Aparat.com, 12 avril 2017 http://www.aparat.com/v/P3NoR#

[117] Agence Fars, 19 aout 2014

[118] Shahindokht Molaverdi, agence ISNA, 22 mars 2015

[119] Agence Isna, 9 aout 2017

[120] Shahindokht Molaverdi : “Comme nous n’avons pas de statut exécutif, nous n’avons pas encore trouvé de relations souhaitables et efficaces avec d’autres systèmes et provinces, et nous avons dû faire face à de sérieux obstacles dès le départ.” Tnews.ir, 24 aout 2015

[121] Une étude sur la participation des femmes en tant que gouverneurs, maires et membres des conseils municipaux, Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, juin 2017. http://wncri.org/documents/4048-a-study-on-iranian-women-s-participation-as-governors-mayors-and-members-of-city-councils-2

[122] Agence ISNA, 14 septembre 2017

[123] Quotidien “Iran”, 29 mai 2017

[124]  Une étude sur la participation des femmes en tant que gouverneurs, maires et membres des conseils municipaux, juin 2017 http://wncri.org/documents/4048-a-study-on-iranian-women-s-participation-as-governors-mayors-and-members-of-city-councils-2

[125] Why the Iranian regime does not join the CEDAW? Une étude de la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, mars 2016, http://wncri.org/documents/2336-why-the-iranian-regime-does-not-join-the-cedaw

[126] Le Cadre d’action Éducation 2030 (SDG4) et les réactions hystériques des responsables iraniens à son égard, une étude de la Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, juin 2017 http://wncri.org/documents/4058-education-2030-framework-for-action-sdg4-and-iranian-officials-hysteric-reactions-to-it

[127] Les femmes à la recherché de la justice, une étude de la Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, mars 2017, http://wncri.org/documents/3760-women-in-pursuit-of-justice-4

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