Le directeur général de la Maison des infirmières : les infirmières sont massacrées dans les hôpitaux
Quinze mois après la catastrophe du COVID-19 en Iran, plus de 251 000 Iraniens sont morts dans 535 villes sur la base des chiffres annoncés par la Résistance iranienne. Selon le directeur de la Maison des infirmières, 80 000 infirmières iraniennes ont été infectées par le virus mortel ces 14 derniers mois, tandis qu’environ 8 000 travailleurs de la santé sont dans l’incapacité de travailler en raison de leur hospitalisation, de leur mise en quarantaine et d’autres problèmes connexes.
Cette situation est le résultat de la politique inhumaine de la théocratie qui consiste à ne pas vacciner les travailleurs de la santé et les Iraniens en général.
Les chiffres concernant la contamination des infirmières annoncés par Mohammad Mirza Beigui, ont fait la une des médias d’État iraniens.
L’infection de 80 000 infirmières iraniennes intervient à un moment où l’Iran est confronté à une grave pénurie d’infirmières.
« Selon les normes mondiales, il faut quatre infirmières pour 1 000 personnes dans la population. En Iran, ce chiffre est inférieur à une infirmière, soit environ 0,9 », a déclaré Mirza Beigui (site web Entekhab – 9 avril 2021).
Avant cela, le président de la commission parlementaire de la santé, Hossein-Ali Shahriari, avait déclaré qu’il y a une « pénurie de 80 000 à 150 000 infirmières dans les centres publics et privés ». (Quotidien Arman-e Emrooz -27 septembre 2018).
130 infirmières mortes du COVID-19
D’un côté le chef de l’Organisation des infirmières iraniennes a annoncé que 110 infirmières étaient décédées (Agence ISNA – 9 avril 2021), alors que le directeur général de la Maison des infirmières a chiffré le nombre de décès à 130 en précisant que les infirmières étaient « massacrées » à l’hôpital en raison du retard du vaccin.
« Malheureusement, au cours de la semaine dernière, huit infirmières dans différentes villes sont mortes du COVID-19 et à la lumière du retard dans la vaccination des infirmières, on peut dire que les infirmières sont massacrées dans les hôpitaux », a déclaré Mohammad Sharifi Moghadam. (Site Khabarban – 13 avril 2021)
« Malheureusement, avec 130 infirmières décédées dans le combat contre le COVID-19, nous sommes parmi les pays qui comptent le plus grand nombre d’infections et de décès d’infirmières », a-t-il regretté.
En septembre dernier, un membre du groupe de travail iranien sur le COVID-19 a déclaré que 164 médecins et infirmiers étaient décédés des suites du virus. (Agence Mehr – 23 septembre 2020).
En raison du manque de transparence du régime sur le nombre de décès et d’infections liés au COVID-19, ces chiffres doivent être considérés comme un minimum des chiffres réels.
Le décès de plusieurs infirmières a fait la une des journaux en Iran.
En février, une infirmière enceinte qui travaillait à l’hôpital Loghman Hakim de Téhéran est décédée des suites d’un COVID-19. Les médecins ont pu sauver le bébé de sept mois de Mahshid Goudarz quelques instants avant sa mort. Le 22 janvier, le site officiel Khabar Online a publié un article sur sa mort intitulé « Mahshid Goudarz martyre par manque de vaccin ».
Une jeune infirmière, identifiée comme étant Rayeheh Ranjbar, est décédée dans la ville d’Astaneh-ye Ashrafiyeh, dans le nord du pays, le 6 janvier, tandis qu’Akram Ahadian, une infirmière travaillant à l’hôpital Valiasr de Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran, est décédée le 10 novembre. (Agence Mehr – 10 novembre 2020)
Zahra Hassan Ramezani, une technicienne de salle d’opération qui travaillait à l’hôpital Imam Ali dans la ville de Rafsanjan, dans le sud-est du pays, est décédée des suites d’un COVID-19. Avant cela, une autre infirmière identifiée comme Omolbanine Shahmoradi était décédée dans la province de Kerman (Agence IRNA – 15 novembre 2020).
Pas de vaccin en vue tandis que les responsables blâment la population
Les responsables du régime accusent les Iraniens, affirmant que la raison de la nouvelle vague de COVID-19 était les voyages de Norouz et que les gens ne suivaient pas les protocoles sanitaires.
Selon Hamid Emadi, membre du groupe de travail sur le COVID-19, le pays devra faire face à “au moins trois semaines difficiles pleines de mort”.
“Les travailleurs de la santé sont très fatigués. Vous ne savez pas à quel point les conditions sont mauvaises dans les hôpitaux”, a-t-il ajouté (Site Shahrara -9 avril 2021).
Le 8 janvier, le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a annoncé l’interdiction d’importer des vaccins fabriqués aux États-Unis et au Royaume-Uni.
“Tout le monde sait qu’au cours des 14 derniers mois, le gouvernement a privilégié l’économie à la vie et à la santé des gens, bien que ce soit toujours le peuple qui soit sacrifié”, écrit le quotidien officiel Jahan-e Sanat le 8 avril 2021.
Le chef de l’Assemblée générale de l’Organisation médicale iranienne a également déclaré que 80 % du personnel soignant des hôpitaux publics n’avait pas été vacciné.
“Même 80% des infirmières travaillant dans les hôpitaux publics n’ont pas reçu le vaccin”, a-t-il précisé. (Agence ILNA – 8 avril 2021)
Avant cela, le chef du Conseil de l’Organisation des infirmières d’Iran a déclaré que les vaccinations auraient dû progresser beaucoup plus rapidement.
Shamsoddin Shamsi a déclaré que le ministère de la Santé n’avait même pas donné les chiffres sur le nombre d’infirmières vaccinées à l’Organisation des infirmières. (Agence ILNA – 5 avril 2021).
Un coup d’œil aux chiffres de la vaccination dans certains pays montre l’ampleur de la négligence du régime en matière de vaccination des travailleurs de la santé et des Iraniens en général.
Aux États-Unis, près de 20 % de la population a reçu les deux doses du vaccin. Au Royaume-Uni, plus de 55 % de la population a reçu le vaccin, tandis qu’en Hongrie, 37 % de la population a été vaccinée. En Serbie, 38% de la population et à Singapour, près de 29% de la population a reçu une dose du vaccin.
