L’exécution : l’outil du régime pour intimider une société en colère
Exécution de femmes en Iran : une violence d’État institutionnalisée
L’exécution de femmes en Iran est l’une des formes les plus brutales de violence d’État, sans équivalent dans aucun autre gouvernement de l’histoire contemporaine.
À la fin novembre 2025, en seulement onze mois, plus de 1 800 personnes avaient été exécutées en Iran, parmi lesquelles 22 prisonniers politiques et 12 personnes exécutées en public.
615 d’entre elles ont été pendues en seulement deux mois, octobre et novembre ; une vague que des organisations internationales ont qualifiée de « crise d’exécutions ».
Parmi les victimes figuraient au moins 57 femmes, soit une augmentation de 70 % par rapport à l’année précédente. Entre le 30 juillet et le 30 novembre seulement, 32 femmes ont été exécutées.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian, le régime des mollahs a procédé à plus de 2 600 exécutions en seulement seize mois ; 78 femmes figurent parmi les personnes tuées.
Ces chiffres choquants reflètent la peur, la crise politique et le désespoir d’un régime qui, face aux protestations nationales et à des échecs politiques et économiques répétés, ne voit d’autre option que d’intensifier les mises à mort pour empêcher un soulèvement susceptible de le renverser entièrement.

Exécutions politiques : un outil pour réduire au silence les femmes leaders
L’émission de condamnations à mort contre des prisonnières politiques est une stratégie délibérée visant à faire taire les femmes qui ont dirigé et inspiré les mouvements de protestation nationaux ces dernières années.
Cette année, dans un acte ouvertement criminel, le régime a condamné à mort Zahra Shahbaz-Tabari, prisonnière politique de 67 ans, lors d’un « procès » en ligne de dix minutes, sans accès à un avocat choisi.
La seule « preuve » contre elle était un morceau de tissu portant le slogan « Femme, Résistance, Liberté » et un court message audio.
L’accusation portée contre elle : « soutien à l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) ».
Seize autres prisonniers politiques risquent l’exécution pour la même accusation.
Saeed Masouri, le prisonnier politique détenu depuis le plus longtemps en Iran, a averti depuis la prison de Ghezel-Hessar :
« Un crime est en train de se produire. Si nous restons silencieux, un autre massacre comme celui de 1988 se reproduira. »
Cet avertissement ne vient pas seulement de derrière les murs des prisons. Les médias d’État glorifient ouvertement le massacre de 1988 et appellent à le répéter.
Le 8 juillet 2025, l’agence officielle Fars News a salué cet acte atroce comme un « bilan brillant », écrivant :
« Aujourd’hui est le moment de répéter cette expérience historique réussie. »
Dans les années 1980, le régime des mollahs a exécuté ou torturé à mort plus de 100 000 personnes, dont des dizaines de milliers de femmes de l’OMPI et des militantes de la Résistance, un acte de génocide et un crime contre l’humanité.
Ce que les médias d’État promeuvent ouvertement révèle l’intention réelle du régime : l’exécution demeure son instrument central de répression politique.

Femmes condamnées à mort : victimes de violence, de pauvreté et d’injustice systémique
La plupart des femmes condamnées à mort sont depuis longtemps piégées dans des cycles de violence et de vulnérabilité. Elles sont victimes de lois discriminatoires, de violences domestiques, de pauvreté et d’un système judiciaire corrompu qui ne leur offre aucune protection.
Certaines n’ont tué que pour défendre leur vie et leur dignité ; des femmes qui n’auraient jamais atteint un tel point si elles avaient eu accès au divorce, à une aide juridique ou à des refuges sûrs.
D’autres ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue ; des femmes écrasées par la pauvreté, forcées par des maris violents ou contraintes de transporter de minuscules quantités de drogues simplement pour nourrir leurs enfants, tandis que les grands réseaux de trafic liés aux Gardiens de la révolution (CGRI) tirent d’immenses profits en toute impunité.
Quelques exemples bouleversants :
• Marzieh Esmaeili, 39 ans et mère d’une fille, exécutée le 15 avril 2025 pour avoir transporté 600 grammes de drogue en échange de seulement 10 millions de tomans (100 dollars).
• Zahra Mir-Ghaffari, mère de deux filles de 9 et 13 ans, exécutée le 8 novembre 2025.
• Mina Sadoughi, mère de trois enfants de 7, 9 et 11 ans, exécutée le 26 novembre 2025 avec son mari, sans en informer la famille et sans être autorisés à voir une dernière fois leurs enfants.
Des familles qui se dressent contre la machine de mort
Les familles des personnes menacées d’exécution se rassemblent régulièrement devant les prisons, affirmant qu’elles poursuivront leurs protestations jusqu’à ce que toutes les exécutions cessent. Chaque fois, elles sont accueillies par la violence.

Lors d’un rassemblement le 19 octobre 2025, les forces de sécurité ont attaqué les manifestants à coups de matraques, blessant grièvement plusieurs femmes.
Une pancarte déchirante tenue par un enfant disait : « L’exécution ne met pas fin à une erreur ; elle commence la souffrance d’enfants sans défense. »
À l’intérieur de la prison de Ghezel-Hessar, plus de 1 500 prisonniers se sont cousu les lèvres et ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’escalade des exécutions.

Pendant ce temps, les familles de prisonniers politiques ont rejoint la campagne “Mardis contre l’exécution”. Depuis 97 semaines, dans 55 prisons, elles descendent dans la rue chaque semaine en scandant : « Non aux exécutions » et « Peine de mort pour personne ».

Le monde doit se lever : un appel urgent à l’action internationale
Le régime iranien détient le sinistre record d’être le premier exécuteur de femmes au monde. Cette réalité exige une action mondiale urgente.
Les médias, les organisations de défense des droits humains et les gouvernements doivent intensifier la pression pour stopper immédiatement les exécutions, abolir la peine de mort et condamner la politique systématique de meurtre d’État du régime.
La Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) appelle à une intervention internationale immédiate pour sauver la vie des prisonniers dans les couloirs de la mort, en particulier les femmes, et pour mettre fin à ce cycle de mort.




















