La campagne des mardis « Non aux exécutions » a marqué sa 59e semaine consécutive le mardi 11 mars 2025, avec des grèves de la faim dans 38 prisons à travers l’Iran. Cette campagne, lancée en réponse à l’augmentation alarmante du nombre d’exécutions, continue d’attirer l’attention sur le sort des prisonniers dans le couloir de la mort et vise à sensibiliser l’opinion publique mondiale et à l’inciter à agir contre la peine capitale en Iran.
Des prisonnières de la prison de Sepidar se joignent à la campagne
La semaine dernière, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, un groupe de détenues de la prison de Sepidar, à Ahvaz, a publié une déclaration annonçant sa solidarité avec la campagne et demandant l’arrêt des exécutions dans le pays.
La déclaration de la campagne, qui en est à sa 59e semaine, célèbre la Journée internationale de la femme et rend hommage aux femmes du monde entier, en particulier aux femmes résistantes et courageuses d’Iran qui ont longtemps enduré une oppression systématique. Elle honore également la mémoire des milliers de femmes qui ont perdu la vie dans la lutte pour la liberté et la justice.
Vague d’exécutions en spirale
La déclaration souligne l’incessante vague d’exécutions menée par le régime iranien, notant que près de 100 personnes ont été exécutées depuis le 19 février, dont 28 en une seule journée, le 1er mars. Face à cette situation alarmante, la campagne « Non aux mardis de l’exécution » appelle tous les prisonniers, les militants politiques, les défenseurs des droits de l’homme et les membres de la société civile à prendre fermement position contre la peine capitale et à faire entendre la voix des condamnés à mort.
Exprimant sa gratitude à toutes les personnes incarcérées qui ont rejoint le mouvement jusqu’à présent, la campagne appelle toutes les personnes consciencieuses à poursuivre leur lutte pour l’abolition des exécutions et la protection du droit à la vie des prisonniers.
La déclaration met également en garde contre le fait que des milliers de prisonniers, y compris des détenus politiques et de conviction, risquent toujours d’être exécutés. Ces prisonniers vivent chaque jour à l’ombre de la potence, confrontés à un danger imminent alors que l’appareil répressif du régime poursuit son assaut contre les droits de l’homme fondamentaux. La campagne souligne la nécessité d’une vigilance inébranlable et d’une attention internationale pour mettre un terme à ces exécutions et empêcher d’autres injustices.